The Walking Dead Saison 1

INFO
2012 – PS3/360/iOS/Android/ Ouya/PS4/One/PC/Linux/Mac/PS Vita/Switch/Kindle Fire
Genre – Narratif/Episodique/Survival-Horror
Joueur – Solo
Développeur – Tellale Games
Éditeur – Sony
PEGI 18
Testé sur One

Une nuit de plus dans ce taudis. Une nuit incroyablement longue où la mort aurait pu venir m’arracher la tête comme une traîtresse à tout moment. Heureusement, un type bien que j’ai rencontré à surveillé mes miches cette nuit là. Cette même personne qui peut me tuer de sang froid le lendemain pour un morceau de pain. Je regarde à travers le trou qu’a fait une balle, je ne vois personne. Ce n’est pas forcément rassurant. Cette odeur, je ne m’y habituerai jamais. Il faut que j’arrête de me plaindre, je suis en vie et c’est certainement le plus important. Préparez vos plus beaux mouchoirs en tissus et en papier, on va parler de cette première saison de The Walking Dead par Telltale games.

C’est pas la fête et il y a plus de village
Cette première saison est sortie de manière épisodique entre Avril et Novembre 2012. Je vais donc parler d’un jeu qui aura bientôt 7 ans. L’occasion de savoir si cette histoire vaut toujours le détour. Je vais partir du principe que ce test va s’adresser à ceux qui n’ont pas encore eu la chance de le faire. J’ai dit « chance », ça pose un problème ?

Clémentine et compagnie
L’histoire commence sur les chapeaux de roues. Nous incarnons Lee, en route pour la prison mais le flic qui conduit va se planter et par la même occasion vous permettre de vous échapper. Il va vite suivre une silhouette qui s’avère être le personnage le plus important du jeu : Clémentine. Une petite fille de 8 ans. Inutile de dire qu’il va falloir prendre soin d’elle. Dans un monde où la cruauté est à son paroxysme, il faudra trouver les bons mots et les bons gestes pour l’aider à affronter les rôdeurs et la nature humaine. Pas de lien avec la série. TellTales fait le choix ici de raconter une histoire inédite dans l’univers créé par Robert Kirkman et Tony Moore. Un choix appréciable dans le sens où tout peux arriver et que l’effet de surprise est extrêmement présent. Connaître la série et le comics par cœur ne changera rien à l’expérience de jeu.

Toi + Moi + Tous les autres
En choisissant une fillette au centre de l’histoire, le jeu va pouvoir alors nous offrir son point de vue face à celui des adultes. La maturité c’est dans la tête et les scénaristes l’ont bien compris. Certain de nos actes seront jugés par elle et nous fera d’autant plus réfléchir sur notre comportement. D’autres choix vont carrément entraîner la mort d’une personne du groupe. C’est cornélien et totalement cruel. Ces choix vont faire évoluer les relations au sein du groupe et tout ne sera pas rose je peux vous le garantir. Notre implication émotionnel est totale et à moins d’être hermétique à ce genre de jeu, il sera difficile de ne pas verser une larme par moment. C’est très bien écrit. Chouette, le paragraphe suivant à justement prévu d’en parler.

Une histoire et une narration maîtrisées
C’est un véritable uppercut testiculaire. Un piano qui nous tombe sur la clavicule. Un tournevis planté dans le crâne. C’est prenant de bout en bout et plus épisodes avancent plus on se dit que l’horreur n’a pas de limite. L’épisode 2 m’a notamment fait monter progressivement le cardio jusqu’à un climax sublime. L’épisode 3 m’a fait pleurer comme une madeleine. Énormément de sujets sont traités : la vie, la mort, les autres, la peur des autres, le racisme ou encore l’amour. Un univers parfait pour mettre à mal nos point de vues sur le monde un peu trop le cul enfoncé dans son siège. La mise en scène, sans être exceptionnelle, est suffisante pour offrir une ambiance unique. Les musiques sont toutes très justes. Mais comme rien n’est parfait, je vais aussi parler des défauts.

Une jouabilité qui commence à dater
Cette saison une va nous donner l’occasion d’évoluer dans des décors en 3D mis en scène avec un point de vue qui va pivoter. En d’autres termes, c’est pas extra à jouer surtout dans les zones en intérieur. Nos démarchent et « énigmes » restent linéaires et il sera impossible de sortir du cadre qui nous est imposé. Cependant, une fois ces contraintes prise en compte, on enchaine assez vite les épisodes et merde je suis déjà à l’épisode 4, j’ai rien vu passer. L’autre problème va venir de quelques bugs graphiques. Rien de pénalisant pour jouer même s’il faut aimer le cel-shading

Will the real cel-shading please stand up ?
Pour coller au mieux à l’esprit de la BD, le cel-shading est ici incontournable. Personnellement, je trouve que ça donne un cachet intemporel au jeu. De plus, les expressions des personnages sont excellentes. Certain diront que c’est pas toujours très fin et qu’il est toujours possible de faire mieux. Et les doublages ? On est dans du trois étoiles qui loufe dans la soie sans laissé de trace. Un sans faute.

Une saison réussi ?
Un peu mon neveu ! J’ai vécu une expérience exceptionnelle à travers cette histoire. Pourtant parti sans grande envie dans l’aventure, le jeu m’a vite soulevé par le col pour me filer un coup de boule digne de Depardieu dans « Les compères ».

Cette saison une est un train recouvert de tripes qui fonce à mille à l’heure sur nos petits coeurs. Une histoire et des personnages que je ne suis pas prêt d’oublier.
EXCEPTIONNEL

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