DEAD ISLAND 2

INFO
2023 – PS5 / PS4 / PC / Series / One 
Joueur – Solo et Coop
Editeur – Deep Silver
Développeur – Dambuster Studios
PEGI 18
Testé sur PS5

On se souvient tous de Bill Murray dans Bienvenue à Zombiland. On a tous vu la série ou des extraits de The Walking Dead. On connaît tous quelqu’un qui adore le mode zombie de Call of Duty. On connait un peu moins – et c’est dommage – la comédie musicale Anna et l’apocalypse mettant en scène chorégraphie et exécution de zombie sur de la musique Pop. On connaît tous quelqu’un qui joue à Zombicide. On connaît tous quelqu’un qui n’assume absolument pas d’avoir un jeu de survie zombie sur son smartphone. Il y a 9 ans, Dead Island 2 était annoncé en grande pompe. Cependant, énormément de problèmes ont jonché le parcours de ce jeu qui a changé de studio trop souvent de fois. Finalement, Deep Silver a confié le jeu à Dambuster. Ferions nous face au nouveau Duke Nukem Forever ou un coup d’éclat ?

Et c’est que le début

Votre viande, bleu ou saignante ?
Dead Island 2 est un jeu à la première personne où l’on doit crafter, looter et survivre dans un Hollywood post-apocalyptique. La particularité de Dead Island, c’est qu’il va surtout privilégier les armes blanches et faire couler beaucoup, beaucoup de sang. Le ton est heureusement pas aussi sérieux qu’un Dying light et c’est bien plus second degré. On y trouve aussi un système de light-RPG avec des cartes de compétences qui vont apparaître au fur et à mesure que notre tueur monte en niveau.

Un tueur, carrément
Après un crash d’avion, nous allons choisir notre personnage parmi 6 tueurs au caractère différent. Pour ma part, j’ai pris Carla, une moutarde au fort accent espagnol clairement pas avare en insulte. J’adore savater avec elle, j’avoue avoir fait quasi tout le jeu avec le combo double pied dans la gueule et achever au sol. Évidemment, les zombies sont plus ou moins résistants a mes coups de savate, mais faire un strike offre toujours une certaine satisfaction.

C’est pas du vin

La philosophie du couteau
Qui dit arme blanche, dit beaucoup de sang et de démembrement. La modélisation des zombies est bluffante et les couper en morceaux est particulièrement réaliste. Que ce soit les os ou les tripes, c’est très bien fait. Bien évidemment, nous aurons aussi l’électricité, l’acide, le feu ou encore des éléments destructibles pour casser du zombie. C’est parfois frustrant de pouvoir récupérer une batterie dans une voiture et pas pouvoir prendre un plot de chantier pour le viser sur une tête. C’est le premier point négatif que j’ai trouvé, de l’interaction bien venu, mais pas assez pour une production de 2023. Les possibilités restent balisées et c’est fort dommage. Quand on connaît les possibilités d’un Dead Rising 3 ou 4, c’est faiblard. Surtout qu’il est impossible de porter et lancer une bouteille de gaz. Pour ma part, je marche dessus en espérant la faire rouler, mais c’est pas concluant. Paradoxalement, on peut utiliser des bidons d’essence et d’eau. Incompréhensible.

Dans l’ensemble
Parcourir Beverly Hills complètement désertée, traverser des studios de cinéma avec une araignée géante, s’échapper d’un hôtel, gérer une piscine d’acide ou encore dézinguer un zombie collosse en robe de mariée sur une musique romantique fera partie d’un programme plutôt varié. J’ai par contre moins aimé les phases de « tuez les tous », forme d’arène de vagues de zombies avant de pouvoir débloquer (la plupart du temps) une porte. Stop avec les zombies à tuer le temps qu’un ascenseur arrive, on en veut plus. J’ai calculé une dizaine d’arène dans le jeu et ça m’a un peu gonflé sur la fin. Ayant reçu le jeu en avance, j’ai beaucoup abusé du bug des portes qui consiste à pouvoir littéralement les traverser au tout début de leur ouverture. Speedrunner, si tu me lis. J’ai beaucoup apprécié le fait que les armes s’usent, mais moins quand elles se brisent en quatre coups avec des attaques lourdes. En absolu, c’est logique qu’elles s’usent plus vite, mais là, je trouve ça trop rapide.

Règles douloureuses ?

Combat et stratégie
Pour profiter au max du gameplay, il faut savoir esquiver et contrer. Un contre bien placé va déclencher un moment où nous allons pouvoir faire très mal. Ajoutons à cela une fin où le temps se ralentit pour pouvoir ramasser du loot en plein vol. Ce n’est pas très bandant dit comme ça, mais quand c’est une trousse de soin, c’est un véritable moment de bravoure pour niquer la mère du suivant la santé au max. Cependant l’esquive qui utilise la même touche que le contre… Sans commentaire.

Avec un poteau dans le…
Culturellement parlant, c’est important de se démarquer. Pour être franc, la jouabilité est classique mais efficace sans pour autant être excellente. J’en ai marre de presser le joystick pour courir. Les mouvements sont ultra sommaires et à part des coups de pieds et des glissades, rien sous le soleil et c’est agaçant. La Dual sense est sous exploitée. Une mise à jour peut-être ?

Art gore

Tu es le soleil de ma vie
Graphiquement, le jeu est extrêmement propre sur PS5. Ça ne manque pas de détails et les lieux visités ont tous reçu beaucoup de soin. De plus, c’est d’un fluide imparable. En 20 h de jeu, je n’ai pas eu un seul ralentissement. La cerise, aucun temps de chargement. Bravo.

What a small world
Les développeurs ont fait le choix de ne pas offrir un immense monde ouvert tout vide comme on en voit trop souvent. A la manière d’un Borderlands, c’est dans des zones semi-ouvertes et c’est tant mieux. Tu m’entends Valhalla ?

Ambiance

Tu parles de l’histoire ?
Non, on joue pas à Dead Island pour son scénario. C’est sympa et ça passe une vitesse dans la seconde partie. C’est suffisant. Le spoil, c’est pas le style de la maison.

De l’amour
C’est un paragraphe un peu étrange, mais il me semble important de le dire. Dead Island 2 transpire l’envie de bien faire, de l’amour d’offrir une expérience attendue depuis un moment. Ce n’est pas parfait, mais j’ai ressenti ce sentiment de générosité du début jusqu’à la fin de l’aventure. Un peu comme une rédaction étudiante incroyable mais remplie de faute d’orthographe.

No more hugs

Mon avis
Qui aime bien châtie bien. Est-ce honnête de ma part de râler autant alors que j’ai torché la campagne en deux jours ? Sûrement, parce que c’est comme un menu gastronomique sans désert, un film dans la jungle sans The Rock, un camping sans chiotte à la Turque. Il manque une toute petite étincelle de folie pour que le feu d’artifice soit complet. Peut-être dans un DLC ? Le jeu est vraiment très bon dans son ensemble et il serait vraiment stupide de passer à côté si vous aimez le genre. Les graphismes sont propres, c’est fluide, c’est varié, plutôt bien écrit et les combats sont jouissifs, surtout dans la seconde partie. En fait, il faut que le monde que l’on explore soit un peu plus organique, plus manipulable.

MON AVIS
Après autant de difficultés dans son développement, Dead Island 2 sauve largement l’honneur en offrant un divertissement de très bonne qualité. Ce n’est pas parfait, mais c’est fait avec le cœur. TRÈS BON

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