Yomawari Midnight Shadows

INFO
2017 – PC/PS4-PSVITA
2018 – SWITCH
Genre : Survival Horror
Joueur : Solo
Développeur : Nippon Ichi Software
Editeur : NIS America
PEGI 12
Testé sur PS4
Ce n’est pas parce que c’est mignon que c’est inoffensif. Comme caresser un chat avant qu’il nous donne sans raison un coup de griffe. Le sang gicle partout dans le salon et votre canapé cumule les tâches rouges. Maintenant c’est le visage qui est défoncé à coups griffes. Le chat maîtrise parfaitement la situation. Ça va en faire des litres de javel pour nettoyer tout ça. Ce n’est pas parce que c’est mignon que c’est inoffensif. C’est exactement le cas avec Yomawari.

Un conte macabre
Yui et Hura sont les deux meilleures amies du monde. Rien de tel que d’aller voir un feu d’artifice pour sceller cette amitié belle comme un cerisier en fleur au premier jour du printemps bercé par un vent majestueux. Mais un événement les sépare. La nuit est épaisse et bien trop calme. L’enfer commence.

Un visuel traître pour un jeu d’horreur
L’aspect dessiné nous flatte rapidement la rétine. Tout est beau avec un aspect pastel/dessin/crayon maîtrisé. Les graphismes n’évoluent pas par rapport au premier volet. En même temps, difficile de faire mieux avec ce parti pris esthétique. Les environnements ont une très forte personnalité et les monstres sont tout droit sortis d’un manga de Junji Ito. Ceux qui connaissent vont se faire rapidement une idée pendant que les autres iront demander à Google. Les effets de lumières sont maîtrisés avec l’intelligence de ne pas tomber dans la surenchère d’effet inutile. C’est sobre et homogène. Le glauque est donc à son paroxysme dans ses rues nipponnes ni mauvaises. Je sais que ce n’est ni fait ni à faire, mais la tentation était trop forte pour cette piètre boutade. Rien à jeter d’un point de vue esthétique.

De la musique ? Pourquoi faire ?
Rien n’est plus pesant que le silence. Cet aspect minimaliste, les programmeurs vont en jouer avec finesse pour encore mieux titiller nos nerfs. Traverser les rues éclairées par des réverbères fatigués qui grésillent augmente cette impression de solitude. Aucune musique. Par conséquent, on est aux aguets pour tout. Mais où suis-je ? Je vais voir par la droite. C’est quoi ce grognement ? Mais ce monstre n’apparaît que sous le faisceau de lumière de ma torche ! Putain que c’est vicieux. Je vais devoir faire le t… L’écran se recouvre de sang. C’est un Game Over sans concession. C’est ça Yomawari, la mort qui rôde partout. Et impossible de se défendre dans ces nuits hostiles. La seule solution sera de se cacher.

1,2,3…cache toi
L’un des meilleurs moyens de ne pas mourir sera de se cacher. Une idée basique me dirait vous d’un ton dédaigneux. Que nenni ! C’est même la grande idée du jeu. Quand on se planque, on ne voit plus rien de ce qui nous entoure. Ajoutons à cela les vibrations de la manette et le tour est joué. Les bruits et déplacements des montres sont alors représentés par un effet sensoriel. C’est un peu barbare dit comme ça alors je vais l’illustrer par une capture de ma partie. Cette manière d’appréhender le danger est vraiment originale dans le sens où c’est réaliste. Dans la vraie vie, quand on se cache dans une armoire pour éviter de se faire tuer par un mec chelou qui porte un masque de hoquet, on ne va pas s’amuser à entrouvrir pour voir ce qu’il se passe. On met alors en avant le sens auditif et beaucoup d’instinct. Le jeu le retranscrit donc avec brio.

Petit cailloux, avion en papier et mauvais esprits
D’autres possibilités vont s’offrir à nous pour avancer sans se faire découper en morceaux encore gigotant. Parmi eux, les petits cailloux que nous pourrons lancer pour détourner l’attention d’un monstre qui va bêtement se lancer dessus pendant que nous nous faufilons. L’avion en papier va pouvoir être lancé plus loin que le cailloux, idéal contre les esprits les plus rapides. Marcher à pas feutrés pour ne pas se faire entendre va aussi être utile dans certains cas. À vous de composer avec ces possibilités. À tous ceux qui pensent que courir est la solution, oubliez toutes vos espérances dans un tourbillon de peur et de sang, on ne gruge pas les monstres aussi facilement. La jauge d’endurance peut sembler importante mais quand un coup de stress arrive, elle va se consommer deux fois plus rapidement. Délicieusement traître.

Dessine moi un inventaire
On va cumuler des objets dans l’inventaire dessiné par notre personnage. C’est minimaliste et déroutant au début il faut l’avouer. La carte aussi offrira le minimum, ce qui sera vraiment énervant pour des raisons que je n’ai pas besoin de citer.

Beau et incroyablement prenant, Yomwari Midnight Shadows n’est pas à mettre entre les mains des plus sensible d’entre nous. Une aventure à l’atmosphère travaillée et une histoire dérangeante. J’en redemande.

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