STRANGER OF PARADISE Final Fantasy Origin

INFO
2022 – PS4 / PS5 / XBOX ONE / XBOX SERIES /PC 
Joueur – Solo et multi
Editeur – Square-Enix
Développeur – Team Ninja
PEGI 18
Testé sur PS5

Il vous est forcément déjà arrivé de passer une soirée avec des potes, des pizzas froides et un très mauvais film pioché sur une chaîne de télévision obscure ou un service de streaming pour les plus jeunes ou sur l’étagère d’un vidéo club pour les vieux comme moi. Le scénario est claqué au sol, les interprétations tellement sérieuses qu’elles en sont risibles et des dialogues qui provoquent des combustions spontanées chez les scénaristes les plus primés. Un moment de cinéma extrêmement bancal heureusement rattrapé par des scènes d’actions cool et suffisamment nombreuses pour nous tenir jusqu’à la fin.
Dans le cas de ce Stranger of paradise Final Fantasy Origins, c’est à peu près la même expérience. Laissez moi vous présenter Jack qui mettra les pieds où il voudra et ce sera surtout dans la gueule.

« Pourquoi je ne suis pas satisfait ? »
Notre aventure va prendre place en parallèle de celle du premier Final Fantasy. Nous incarnons Jack accompagné de ses acolytes avec l’objectif de retrouver Chaos pour le mettre hors d’état de nuire. Un scénario que je ne vais évidemment pas développer pour vous laisser quelques moments de flottements, de rire et même de « mais il se passe quoi là sérieux ? ». C’est nanar au possible car le sérieux extrême des personnages ne collera jamais avec l’absurdité des événements. Sortir vainqueur d’un château avec de la musique J-Pop ne laissera pas les joueurs indifférents. Plus on va avancer dans l’histoire, plus les scènes ridicules vont s’accumuler. N’importe qui qui connaît le scénario du premier Final Fantasy se doutera du final de celui-ci et remarquera les scènes insérées à coup de marteau au milieu. Pour l’heure, c’est forcé. Vraiment forcé. C’est d’autant plus dommage que le final vaut vraiment le coup d’être vu, seul moment intéressant de l’histoire.

« Tu es un laidron mais tu es bien bon »
C’est exactement la phrase qui peut résumer mon avis. Le jeu est incroyablement laid pour de la PS5. On a absolument rien à sauver. Les textures et les lieux ne sont même pas digne d’une PS3. L’aliasing est partout et la direction artistique nulle part. C’est générique au possible. Même les personnages sont ratés. Jack passe son temps à grogner quand les acolytes empilent les clichés et les phrases cultes : « vous êtes 3, avec moi nous serons 4 ». Les 60fps ne sont pas stable et la résolution de l’image n’est clairement pas 4K. On est sur un DVD, pas plus. Heureusement, les temps de chargement sont inexistant. Encore heureux pour un jeu qui n’a rien à montrer.
On résume ? Scénario nanar, graphisme vraiment pas bon et direction artistique complètement à l’ouest. Que nous reste-t-il ? Un excellent système de combat hérité des Nioh et c’est heureusement le coeur du jeu.

Stranger of pétage de gueule
La Team Ninja à visiblement concentré tous ces efforts sur des combats dynamiques, exigeants et plus ou moins durs en fonction du niveau de difficulté choisi. On change constamment son équipement, on loot comme un fou et essaie d’être tout le temps au top niveau statistique. Ajoutons à cela un système de Jobs qui permet de changer de style à tout moment du combat et vous obtenez une formule imparable pour les amoureux de baston technique. On se retrouve rapidement avec des dizaine d’équipements dans l’inventaire et ce sera même souvent une overdose. Un trop plein de loot qui ne plaira pas à tout le monde dans le sens où l’on passe son temps dans les menus pour bien vérifier que oui « j’ai pas trouvé mieux que ce que j’ai déjà ». Néanmoins, comme le jeu n’a pas de menu pause, il faut attendre les moments de calme pour le faire au risque de de faire violemment arracher la tête par un sbire qui se moque de la futur couleur de votre pantalon. Pour ma part, je me suis servi des sphères de sauvegarde pour faire le point sans avoir chaud aux fesses.

Compétence et sang sur le visage
Un arbre de compétence par Jobs sera présent. Avec plus d’une vingtaine, impossible de ne pas trouver son tiercé gagnant dans le lot. On trouve aussi la possibilité de lancer ses alliés dans la mêlée avec quelques ordres. C’est complet, très complet.

Quand Elden Ring rafle la mise
Difficile de ne pas citer le dernier né de From Software dans ce test qui sort à la même période que ce Nioh à la sauce Final Fantasy. Elden Ring est un mastodonte de direction artistique et les joueurs on visiblement déjà fait leur choix. Mais alors, où peut-on situer la production de Team Ninja ?

Partant d’une bonne idée, ce Stranger of paradise Final Fantasy Origin se prend les pieds dans le tapis pour se démarquer. Les graphismes d’un autre âge, sa direction artistique inexistante et son scénario digne d’un film français de science-fiction avec Christophe Lambert en repoussera plus d’un. Oui, le système de combat est proche de la perfection mais c’est le seul et unique atout du jeu même s’il en représente le coeur. J’ai précédemment critiqué Forbidden West pour son sur-travail des graphismes au détriment du reste. Posez-vous les bonnes questions. Vous aimez les beaux jeux ? Passez votre chemin. Un scénario digne de ce nom ? Allez voir ailleurs. Vous n’êtes pas regardant des graphismes et vous voulez chier du sang pendant les combats ? C’est la pépite.

MON AVIS
Moche, mal écrit et scénaristiquement nanardesque ce Stranger of paradise ne garde que son système de combat excellent et exigeant. C’est trop peu pour certains, suffisant pour les autres. Choisi ton camp combattant.
BON

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