RESIDENT EVIL 4

Alors aujourd’hui, nous vous proposons une visite guidée des plus folkloriques. Nous allons commencer par une exécution au bûcher suivi de son atypique lancé de tronçonneuses. Nous continuerons avec un petit tour en bateau sans se faire bouffer par la faune aquatique local. Nous terminerons par un tour des catacombes en se faisant poursuivre par une bestiole aveugle, mais à l’ouïe très développée, c’est très cocasse. Bienvenue au Club Evil. Vous avez aussi la possibilité d’avoir la pension complète en compagnie de la fille du président des États-Unis qui, en plus de votre cul, sera aussi à protéger. Pension complète ! Excellent choix.

La suite logique
Capcom est progressivement en train de raccrocher les wagons entre les remakes des premiers jeux (RE2, RE3, RE4 et bientôt Code Veronica, je l’espère) et les nouveaux (RE7 et Village qui est en fait le 8 mais j’en avait marre d’écrire l’acronyme). Alors que le remake du 3 ne marquait pas autant les esprits que le 2, le 4 a toujours été pour moi le meilleur épisode de par sa variété et son rythme. Promesse tenue dans ce remake ? Ho putain oui !

Quand on tire, on ne raconte pas sa vie
Le scénario est nanardesque au possible et c’est ce que je préfère dans un Resident Evil. On voit les trahisons arriver à douze kilomètres et les personnages sont tous des clichés issus des meilleurs films de Chuck Norris ou JCVD. En gros, nous incarnons Léon qui a suivi un entraînement intensif suite aux événements de Residenr Evil 2. N’étant plus un rookie, il est désormais une machine à tuer extrêmement doué avec son couteau et ce n’est pas peu dire. Il peut stopper les attaques, et même celle des tronçonneuses. Il doit sauver la fille du président des États-Unis qui est retenu dans un village espagnol très profond et très glauque. On est clairement dans un déroulement seul contre tous et vous allez pouvoir joncher tout le parcours de douilles de fusil automatique et autre fusil à pompe. Ce que je raconte n’est pas totalement vrai dans le sens où l’équilibre entre action, exploration et horreur est juste parfait. C’est ce qui rend ce jeu si unique.

Es hermoso el terror
J’ai fait l’aventure sur PC pour avoir les potards au maximum. Le RE Engine à encore de belles années devant lui et le moins que je puisse dire, c’est que le Ray Tracing est plus pertinent que dans un Portal RTX. Ce n’est pas la plus belle production de l’année, ce n’est pas parfait avec notamment une végétation dégoulinante et quelques textures dignes d’une PS2 qui a la tuberculose. Dans l’ensemble, c’est quand même très beau et on pourrait même sentir l’odeur de ce cadavre qui crame au milieu du village et la transpiration de cet homme à tête de taureau qui va faire la toupille avec un immense maillet pour vous envoyer visiter le Portugal. Plus sérieusement, cette version PC s’apprécie avec une belle config. Si vous avez des doutes, les versions PS5 et Series X sont très bien.

Met de la sauce sur mon burrito
Resident Evil 4 est un jeu à la troisième personne avec une petite gestion d’inventaire, du loot, du craft et beaucoup de variété. C’est bien simple, on peut tout avoir en un court laps de temps. On peut commencer dans le noir avec une lampe de poche, continuer sur un bateau en train de combattre un boss puis finir complètement désarmé dans une bibliothèque face à des méchants en armures qui ne sont pas venu pour lire l’intégral de Balzac. Les moments marquant s’enchaînent et c’est un bonheur d’avancer dans l’aventure. Cerise sur le gâteau, le bestiaire est extrêmement bien fourni et vous aurez largement de quoi tester vos armes.

Le tour du problème
Léon est un peu lourd à manier, mais je m’y suis vite fait. C’est par moment un peu génant mais pas de quoi pourrir l’expérience de jeu. On peut aussi critiquer le couteau qui finit par se briser et qu’il faut très régulièrement faire réparer. Ashley, la fille du président, va faire une bonne partie de l’aventure avec nous et il ne faudra pas être surpris de lui mettre une balle dans la tête quand elle se décidera à passer devant nous au mauvais moment. On ne fera jamais mieux qu’Élisabeth dans Bioshock Infinite, c’est ainsi.

Mon avis
Capcom ne devait absolument pas se planter pour ce remake. Ils ont tout mis en œuvre pour plaire au nouveau venu comme ceux qui l’ont fait en 2005 sur PS2 comme moi. C’est une mission accomplie. J’ai fini le jeu en 19h et j’ai encore plein de moments marquant dans la tête, c’est le signe des jeux de qualité.