Joueur – Solo
Editeur – Capcom
Développeur – Capcom
PEGI 16
Testé sur PS5
Le Mont Kafuku, autrefois un joli coin tranquille où il faisait bon vivre, est devenu un véritable dépotoir spirituel. Une corruption mystique s’est installée et, depuis, des créatures bizarres sortent de nulle part chaque nuit pour semer la panique. Et là, qui débarque pour sauver la mise ? Soh, le héros que nous allons incarner, qui se retrouve embarqué dans cette galère. Notre job ? Aider une miko – une prêtresse qui, entre nous, aurait bien besoin de vacances – à nettoyer ce bazar surnaturel. Un joyeux bordel pour purifier les lieux, surtout avec ces créatures qui n’ont clairement pas envie de te faciliter la tâche. Bref, bienvenue dans l’aventure : c’est nous contre la montagne, les esprits vengeurs, et probablement notre patience, notre transpiration et la couleur de notre caleçon.
C’est quoi ?
Dans Kunitsu Gami, chaque village correspond à un niveau bien distinct. Le système est plutôt carré : la journée, Soh doit libérer les habitants emprisonnés par le maléfice pour qu’ils rejoignent son équipe. Parce que bon, pourquoi se contenter de dire merci quand tu peux aller risquer ta peau pour ton sauveur ? Il faut aussi purifier quelques endroits stratégiques pour choper des récompenses et se donner un peu plus de marge de manœuvre. Tout ça pour permettre à la miko de se faufiler jusqu’à la porte où elle pourra enfin dégager la menace une bonne fois pour toutes. Mais attention, tout ça prend du temps et avant même que nous ayons eu le temps de souffler, la nuit tombe. Et là, ça se corse : des vagues de créatures débarquent pour tout dégommer jusqu’au lever du soleil. C’est là que la stratégie entre en jeu. Soh peut évidemment se mettre à distribuer des baffes, mais il faudra surtout attribuer des rôles à chaque habitant libéré et les placer correctement sur le terrain pour protéger la miko, qui, une fois la nuit tombée, est aussi utile qu’une porte sans clé. Personnellement, c’est ma partie préféré. C’est un kiff de poser ses pions et de voir le résultat. Jongler entre gérer son temps et poser sa stratégie est, je le répète ce qui constitue le plus gros point fort du jeu. Au bout d’un moment, de manière légitime, on en veut plus, et ça sera heureusement un peu le cas.
Quand la game est pas over
Un des aspects les plus cocasses du jeu, c’est la transformation de Soh en fantôme après s’être pris une raclée. Plutôt que de se faire punir sévèrement, il doit simplement patienter un moment avant de réapparaître, flottant comme un petit Casper en attendant de revenir dans l’action. Cette approche rend le jeu super accessible, même pour ceux qui paniquent à la vue d’un écran « Game Over ».
Au début, les combats sont tellement simples qu’on pourrait se demander si on va finir par s’endormir manette en main. Mais Capcom a plus d’un tour dans son sac ! Le jeu se réveille progressivement et introduit des nouvelles mécaniques pour maintenir notre attention. Par exemple, il y a un niveau où notre héros se retrouve réduit à l’état de simple esprit, incapable de faire autre chose que de jouer les spectateurs. Mais pas de panique, il peut toujours aider les villageois en ramassant des cristaux à leur place. C’est un peu comme si on lui disait : « T’es mort, mais t’inquiète, y’a encore du boulot pour toi ! ». Notons que notre héros va très peu évoluer, c’est dommage, car la satisfaction de monté en puissance ne sera pas présente. Idem pour l’équilibrage du rôle des villageois, c’est assez étrange. Ce sont bien les seuls défauts que j’ai trouvés.
Gestion et coup de tatane
Le jeu ne se contente pas de répéter le même schéma en boucle. Une fois la corruption dégagée, le village devient une sorte de base à retaper pour débloquer plus de récompenses et de ressources. C’est là qu’on apprend des compétences en lien avec différents métiers, qu’on débloque des atouts sympas et qu’on sauvegarde sa partie. Franchement, ce n’est pas la partie la plus fun du jeu, et on pourrait même se demander pourquoi on s’embête avec cette micro-gestion en plus des niveaux et des boss. Ce n’est pas passionnant ni inintéressant, chacun verra midi à sa porte.
Mon avis
Kunitsu-Gami : Path of the Goddess promet une expérience unique dans un univers visuellement sublime. Imaginez des danses traditionnelles japonaises mêlées à des combats chorégraphiés avec style, et un bestiaire aussi fascinant qu’inattendu. Le jeu sait surprendre pour éviter la monotonie, même si l’équilibrage et la progression du personnage sont parfois un peu bancals.
Malgré ces petits défauts, « Kunitsu-Gami » reste rusé avec ses systèmes stratégiques, son cycle jour/nuit et ses ressources limitées. En bref, une aventure idéale pour occuper une bonne vingtaine d’heures d’été, entre deux barbecues. EXCELLENT