Genre : Point’n’click
Joueur : Solo
Développeur : King Art Games
Éditeur : THQ Nordic
PEGI 16
Testé sur PS4
Agatha Christie’s power
Nous sommes en 1964 à Londres et l’heure est horriblement grave. Le British Museum s’est fait dérober un rubis d’une grande valeur. Beaucoup pense que c’est l’héritier du Corbeau, un auguste voleur qui a déjà fait ses preuves par le passé. Le grand lecteur de romans policier et officier de police Anton Jakob Zellner va alors mener l’enquête sur ce petit chenapan de voleur au nom de piaf. Bienvenue dans un point’n click pur jus et bien vintage. Notre héros va alors se prendre pour un Hercule Poirot au milieu d’une histoire qui aurait pu être écrite par Agatha Christie. C’est vraiment très plaisant à suivre.
Et j’ai crié pour qu’elle Raven
Alors comment il se présente le bougre ? Comment on joue ? De la manière la plus classique qui soit. Nous contrôlons un personnage dans un lieu avec un but précis. On farfouille et on discute avec tout le monde pour obtenir des infos ou des faveurs. On pointe avec la sou… Pardon, je suis sur PlayStation 4. Lorsque qu’une interaction sera possible, elle apparaitra via une petit icone toute mignonne et des plus claire. On la sélectionne avec le joystick gauche et on valide. Notre héros va alors penser à voix haute puis interagir. Il est là le charme du bon vieux point’n click. C’est rigide comme j’aime. The Raven Remastered est un hommage à ce genre qui n’est plus trop en vogue et qui a pourtant un fort potentiel. Tous les objets ramassés ont une fonction même si on se demande bien à quoi sur le coup. Les versions consoles se jouent très bien et le plaisir et là.
Remastered ou pas remastered ?
The Raven subit un lifting graphique et sonore. Le travail n’est pas énormissime mais suffisant pour se relancer dans cette aventure qui date de 2013. Le mixage sonore est bien meilleur, les temps de chargement plus court et les graphismes moins figés. Nous avons alors droit à une image plus « cartoonesque » et plus souple. Les ombres sont bien plus détaillés et mieux retranscrites. Les couleurs sont étonnements plus chaudes. La meilleure surprise vient de la bande originale qui va caresser les cages à miel. Comme dit plus haut, il y a suffisamment d’améliorations pour s’y replonger. Alors pas de problèmes ? Si quand même.
Trois petits tours et puis s’en vont
Comme personne n’est parfait, on va consacrer ce paragraphe aux défauts que j’ai pu trouver à ce corbeau. Pas de quoi sortir le fusil pour l’abattre non plus. Point’n click oblige la rigidité de quelques mouvements peuvent parfois donner des situations bizarres. Lorsque le héros approche d’une porte pour la passer, il ne faut pas trop s’avancer sous peine d’annuler l’interaction. Il faudra alors reculer et recommencer. Il ne sera pas rare de voir Anton faire un tour sur lui-même lors d’une interaction pour faire correspondre son mouvement à la position que nous aurions du prendre nous pauvre joueur ignorant. Les musiques vont aussi cafouiller par endroit avec quelques superpositions de pistes de quelques secondes. Des détails qui pourront, j’ose espérer, être amélioré avec quelques mises à jours.
Notre corbeau a mangé du lion et c’est pour notre plus grand plaisir. L’histoire est vraiment bien amenée et suffisamment longue pour nous tenir en haleine. Un point’n click qui donne l’exemple et qui prouve que le genre a encore de beaux jours devant lui.
BON