The Last of Us Part 2

INFO
2020 – PS4 (Exclusivité)
Genre – Survival-horror
Joueur – Solo
Développeur – Naughty Dog
Éditeur – Sony Interactive Entertainment
PEGI 18
Testé sur PS4 Pro

Impossible de rater ça. Tout le monde le sait. Tout le monde l’a vu. L’événement est planétaire et l’attente fut insupportable. La PS4 Pro est enfin arrivé à la rédaction et nous l’avons inauguré avec un petit AAA des plus confidentiel. Si vous vous demandez ce que vient faire The last of us part 2 au milieu d’un événement qui a rempli en une soirée le tera de la console, c’est que vous avez déjà une PS4 Pro. Il faut avouer que les aventures d’Ellie en 4K ça a quand même de la gueule. On en parle ?

Plus stupide que la stupidité
Avant de me lancer dans le test et donc le vif du sujet il me semble important de répondre à « la polémique » qui à vu un gouffre se créer entre les avis de la presse spécialisée et les joueurs. De tout ce que j’ai pu lire j’ai décidé de me baser sur un commentaire haineux trouvé sur un site de vente en ligne qui tire son nom d’un fleuve d’Amérique du Sud. Selon lui le jeu est pro LGBTQI+ et ça le contrarie grandement. Après cette leçon d’homophobie, il déclare dans un long paragraphe mal argumenté que le jeu est raciste. A moins d’avoir d’avoir des problèmes de vu liés à la mauvaise foi il n’y a rien de tout ça dans le jeu. En revanche, si par malheur Ellie avait été hétérosexuel, cette même personne aurait demandé plus de scènes de sexe pour satisfaire son cerveau qui se trouve visiblement dans son pantalon. Poubelle.

Respectez les distances de sécurité

L’effet papillon d’hémoglobine
Il y a 25 ans, des champignons (les cordyceps) ont décidé de créer une rébellion afin de prendre le contrôle des humains avec un appétit féroce créant ainsi des hordes d’infectés. Des villes ou encore des stades servent de points communautaires pour reconstruire le peu d’espoir qui reste. Des rondes sont organisées pour maintenir à distance les infectés qui se multiplient comme des champignons. Je suis extrêmement fier de ma boutade. Cinq ans après les événements du premier opus Ellie est désormais installée à Jackson. Un événement va devoir la faire partir pour Seattle avec la rage au ventre. Elle part avec sa petite amie Dina et personne ne pourra l’en empêcher. Impossible d’en dire plus sur le scénario. Véritable effet papillon, l’histoire va être entremêlée de moments passé pour mieux comprendre le présent. Il est vrai qu’une ellipse de cinq ans est particulièrement courageuse. L’exécution n’est pas toujours réussie et certains passages paraîtront particulièrement long mais l’ensemble fait passer un message fort sans aucune difficulté. En résumé, un scénario imparfait qui sait taper juste dans ses sujets et c’est bien l’essentiel. Quand la première partie jouait sur un duo improbable cette seconde va élargir notre champ de vision et nous faire nous poser des questions bien plus cruciales.

Jamais tranquille

Son of Uncharted 4
Difficile de prendre à défaut Naughty Dog sur les graphismes. Chaque détail est pensé et millimétré pour un rendu des plus impressionnants. C’est beau à en pleurer putain de bordel de merde. L’épaisseur de la végétation. Les rayons de lumière qui traversent les branches d’arbres. Cet écureuil là-bas. Les têtards qui barbotent dans une fontaine d’eau croupi. Cette jambe qui vole après un coup de fusil à pompe. Cette tête qui éclate sous un coup de pied. Ces vêtements mouillés quand on sort de l’eau. Cette tâche de sang sur le visage. Un travail exceptionnel.

Infiltration, exécution et crème pâtissière
La jouabilité est en grande partie calquée sur Uncharted quatrième du nom. On n’a pas des masses de mouvements mais la palette reste malgré tout suffisamment variée pour mettre en place des stratégies. Le loot et le craft sont simples et efficaces. On saute, on s’accroupie et on rampe sans difficulté. Les menus sont clairs et sans fioriture. Tout est pensé pour avoir la meilleure expérience possible et une fois de plus c’est extrêmement réussi. Il est même possible de pousser le niveau d’accessibilité du jeu à un niveau rarement atteint. Daltoniens, malvoyants ou même les non-voyants y trouveront leur compte. Admirable.

Accessible comme jamais

La violence en question
The last of us part 2 est d’une grande violence et ne s’en cache pas. Egorger, trouer et même déchiqueter sera de la partie. Pour ma part, j’ai parfois été choqué par la cruauté de certaines scènes. Il faut vraiment avoir fait le jeu en entier pour se dire que la puissance de l’histoire n’aurait pas eu le même impact avec une violence plus implicite. Beaucoup d’éléments poétiques viendront quand même calmer un peu l’ensemble pour mieux nous ramener en enfer. Vous êtes prévenus.

Ça va trancher chérie !

Mon avis
Pas aussi puissant que le premier et volontairement différent, cette seconde partie porte des testicules d’éléphant. Tout est fait pour nous secouer, nous faire réfléchir et trembler. On gueule, on s’émerveille et on rage. Impossible de rester insensible à cette histoire. Il faut reconnaître quelques longueurs qui viennent péter le rythme surtout dans la seconde partie du jeu. C’est le seul défaut que je lui trouve.

Pas aussi puissant que le premier. The Last of us Part 2 laisse quand même son empreinte parmi les grands.
EXCEPTIONNEL

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