THE HORROR AT HIGHROOK

Dans un manoir victorien hanté, vous incarnez une équipe d’enquêteurs chargés de reconstituer une tragédie familiale.
Le gameplay repose sur le placement stratégique de cartes (souvenirs, objets, actions) dans les bonnes pièces avec les bons personnages. L’histoire se dévoile au fil des événements déclenchés, dans une ambiance gothique, feutrée et lente. Plus proche d’un récit interactif que d’un vrai jeu de réflexion.

Informations du Jeu

Plateforme de test : PC

Développeur : Nullpointer Games

Éditeur : Nullpointer Games

Sortie : 1 mai 2025

Vous êtes tranquillement installé pour une soirée jeu. Il pleut, bien sûr. Le thé est chaud, la lumière tamisée. Vous lancez The Horror at Highrook, prêt à plonger dans un manoir victorien aux allures de mausolée familial. Et très vite, le jeu vous tend un paquet de cartes. Pas pour jouer à la belote, non. Pour exorciser des souvenirs. Et potentiellement votre enthousiasme aussi.

Highrook vous met aux commandes de quatre enquêteurs qui explorent une demeure pleine de secrets, de drames familiaux, et de meubles mal rangés. Chaque personnage a ses compétences : certains peuvent lire les lettres hantées, d’autres comprennent les rêves, d’autres encore savent gérer les crises d’angoisse (pratique en cas de séance de spiritisme qui tourne mal).

Vous devez assigner les bonnes cartes aux bonnes pièces, déclencher des événements (rituels, révélations, traumatismes) et assembler les pièces d’un puzzle narratif. Il y a une part de gestion : santé mentale, fatigue, efficacité. On peut mettre le jeu en pause à tout moment pour souffler, ou pour crier dans un oreiller quand on a encore activé le mauvais souvenir dans la salle de bain.

Les cartes permettent aussi de fabriquer des objets, de mener des rituels ou de restaurer des lieux, ce qui ajoute un soupçon d’expérimentation. Mais le sel du gameplay, c’est l’enchaînement stratégique des bonnes associations entre cartes, pièces et personnages. Oui, c’est un peu comme un Cluedo ésotérique. Sans le colonel Moutarde, mais avec des traumatismes intergénérationnels.

Sur ce point, chapeau bas. Le jeu réussit quelque chose de rare : faire peur sans hurler. Pas de jumpscares ridicules ici, juste une tension lente, poisseuse, qui s’infiltre dans chaque recoin du manoir. La musique est discrète mais entêtante, les lettres que vous découvrez dessinent un tableau familial triste, cruel, parfois poignant. Il y a une vraie intelligence dans la manière dont l’histoire se déroule : par fragments, par impressions, comme si le jeu vous parlait à demi-mots.

C’est un jeu qui respire le papier jauni, le deuil mal digéré et les secrets de famille. On y croit. On y reste. Du moins, jusqu’à ce que la boucle du gameplay commence à grincer.

Le jeu a beau faire semblant, ce n’est pas un jeu d’enquête. Il n’y a pas de réelle déduction. On ne devine pas : on teste, on réessaie, on explore à tâtons. Et une fois qu’on a compris les mécaniques (cartes + lieux + enquêteurs = souvenir débloqué), l’affaire tourne un peu en rond. Oui, il y a une gestion fine, une progression narrative lente, mais on sent parfois que le gameplay est un peu un prétexte à la narration, et non l’inverse.

Alors, si vous êtes venu chercher des énigmes corsées ou une trame à embranchements multiples, vous risquez d’être aussi frustré qu’un médium sans bougie.

MON AVIS
The Horror at Highrook est un jeu étrange, entre la nouvelle gothique et le simulateur de bibliothécaire hanté. Si vous y venez pour l’ambiance, vous serez conquis. Si vous y venez pour jouer… attendez-vous à cliquer beaucoup, à réfléchir un peu, et à soupirer souvent. Mais parfois, c’est suffisant pour passer une bonne soirée pluvieuse.

BIEN

Critique

Points forts

  • L’ambiance sonore et visuelle
  • Le système de cartes
  • La narration fragmentée

Points faibles

  • Le manque de vrai gameplay déductif
  • Une certaine lourdeur dans le rythme
  • Un potentiel de rejouabilité limité
Console du Test

Test effectué sur :

PC (Steam)

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