PERSONA 5 TACTICA

Je ne suis absolument pas objectif avec le genre du tactical. J’aime tout trop facilement tant que je peux monter une stratégie au tour par tour avec un stuff optimisé et des caractéristiques propre à chaque personnage. Alors quand je vois arriver la licence Persona en mode tactical, je dois gagner en maturité et en objectivité. Resté professionnel et offrir un avis magistral et pertinent. Le problème, c’est que j’ai jamais été mature. Ah shit, here we go again.

Le monde merveilleux du tactical
Je vais faire un rappel pour ceux qui dorment dans le fond. Un tactical est un jeu de stratégie au tour par tour ou les personnages se déplacent sur un damier.

Le monde merveilleux de Persona
Persona fait partie de mes licences préférées. La bande de Joker à une classe incroyable et ce n’est pas Persona 5 Royal qui me fera dire le contraire. J’ai aussi très envie de citer le moins connu et néanmoins gênait Persona Q3 New labyrinthe. Il faut aimer les longs dialogues, les questions de philosophie et la baston. Il faut reconnaître que Persona passe à toutes les sauces et la peur de l’overdose n’est jamais loin. Cependant, une base aussi solide, tant que c’est bon, Altus a aucune raison de s’arrêter.

Le monde de Persona 5 Tactica
À la suite d’un incident étrange, les Voleurs fantômes errent dans un royaume mystérieux où les habitants subissent une oppression tyrannique. Encerclés par un groupe militaire appelé les Légionnaires, ils courent un grave danger jusqu’à ce qu’une mystérieuse révolutionnaire nommée Erina les sauve et leur fasse une offre alléchante, en échange de leur aide. Quels mystères peuvent bien se cacher derrière Erina et le marché qu’elle propose aux Voleurs fantômes ? Cette question n’aura aucune réponse ici, car nous ne spoilons jamais à la rédaction. De plus, le jeu est très très très très bavard. Je ne cache pas d’avoir zappé quelques moments bien trop long pour ne rien dire. Il faut aussi comprendre que cette histoire n’est qu’un prétexte à enchaîner les combats, autrement dit, c’est pas le scénario le plus affuté de la licence.

Le jeu de la dame
Graphiquement, c’est extrêmement coloré. On retrouve immédiatement la pâte Persona, que ce soit la direction artistique ou le character design. Je m’attendais à plus de détails pour un jeu PS5, c’est grossier et parfois découpé à la truelle. En contrepartie, le jeu à une fluidité à toute épreuve. Cette qualité n’excuse pas les défauts cité. On est en 2023, on est désormais en droit de demander plus niveau graphisme.

Le jeu du fou
Le gameplay sera extrêmement simple et aussi infiniment répétitif. Nos héros vont avoir une planque pour acheter des armes et, entre autres, améliorer les arbres de compétences de chacun. Quand on est prêt, on passe à la mission pour se retrouver directement sur un damier en mode combat jusqu’à la fin du niveau. Contrairement à un Mario et les lapins crétins qui proposait un peu de placement libre et d’exploration entre deux affrontements, peau de balle. C’est un choix certes, mais un choix qui va rentre le tout indigeste. Pas de bulle pour respirer, on passe notre vie dans les menus.

Le combat du Roi
Atlus ne prend aucun risque et va proposer une copie très scolaire de sa définition du tactical. C’est finalement assez convenu, pour ne pas dire basique. On peut bien parler du « one more » qui permet de refaire une attaque avec le personnage après un joli coup ou même du triangle qu’il faut former pour achever un ennemi au sol. C’est bien joli tout ça, mais c’est pas vraiment suffisant à mes yeux. On avance lentement et les situations ne varient pas tant que ça. Attention, même en combat, le jeu reste extrêmement bavard. C’est pas XCom 2 ici.

Mon avis
Le mariage de Persona 5 et le Tactical fonctionne. Ce n’est pas la méga teuf, c’est pas le jeu de l’année, mais cette version à le mérite d’exister pour les fans du genre et de l’univers ou les deux. J’ai passé un bon moment en soufflant souvent du nez devant des kilomètres de dialogues qui ne font pas forcément avancer le Schmilblick. Reste un jeu agréable à ranger à côté de l’amulette du désordre.