Joueur – Solo
Editeur – Netflix
Développeur – Night School, MWM Interactive
PEGI 12
Testé sur SWITCH
Vous vous baladez tranquillement en forêt et votre radio capte quelque chose en morse. C’est un peu inquiétant. Mais vous êtes déjà passé par là. Par là aussi. Vous tournez en rond. Heureusement, votre talkies-walkies peut vous aider à obtenir de l’aide. C’est sur la fréquence 3 que vous commandez une pizza, c’est important de ne pas explorer le ventre vide. C’est d’autant plus intéressant que la prochaine est gratuite.
J’avais demandé une quatre fromages
Vous incarnez Riley Poverly dans un monde en 2.5D. Pour la faire simple, vous allez traverser des lieux mélancoliques à la recherche d’un étrange signal dont la source est a confirmer. C’est extrêmement minimaliste dans tous les sens du terme : une carte, un déplacement a pied et quelques petits puzzles. Le jeu va surtout avancer par ses dialogues et ses lieux incroyables. Trois types de réponses sont possibles et le dialogue devient rapidement « sur mesure » en fonction du joueur. Ajoutons à cela une ambiance horrifique et vous avez les deux Oxenfree.
Je n’ai pas mangé la première pizza ? C’est grave ?
Si vous n’avez pas fait le premier, un elfe maléfique de la forêt des pluies acides du corps sud réunifiée viendra vous mettre des écouteurs dans les oreilles pour écouter du morse en boucle. Oxenfree 2 est une suite directe qui, à mes yeux, ne peut pas être faite sans connaître la première partie avec Alex et ses dialogues extrêmement bien écrits. Cette qualité d’écriture sera un cran en dessous dans cette suite, mais comme la barre reste très haute, c’est super agréable à suivre. L’ensemble est toujours aussi naturel dans les échanges et je salue le travail des doubleurs.
Elle est belle cette pizza !
Night School studio sait soigner ses directions artistiques et les Oxenfree ne dérogent pas à la règle. La patte abstraite et Lynchienne fait immédiatement mouche, offrant des horizons magnifiques cultivant le mystère et l’étrange. Ne vous méprenez pas, nous sommes dans un jeu doucement horrifique préférant installer une ambiance malsaine, évitant les jumpscares et autres clichés rincés de l’horreur.
Pizza aux ondes
C’est en 1999, que Konami introduit une radio pour servir l’horreur dans Silent Hill. Une innovation prenant clairement aux tripes avec de simples grésillements. Oxenfree va transcender cette idée avec une radio exploitable sur toutes les fréquences. Idéal pour planquer plein de trucs sur la carte du jeu. Pourquoi je vous raconte ça ? Plus vous serez curieux, plus vous en saurez sur l’histoire. Les panneaux, les ondes, les fréquences talkies-walkies et certains choix de dialogues vont épaissir la situation.
Un cheveux sur ma pizza
Pour ce qui est des points négatifs, on retrouve les mêmes que dans le premier : les déplacements sont lents, l’histoire est longue à se lancer et certains dialogues seront aussi utiles qu’un anus au milieu du coude. Faut reconnaître que le personnage de Jacob est un concurrent sérieux de Jar Jar Binks, ce qui nous donnera assez vite envie de l’envoyer paître dans les dialogues.
Mon avis
8h en compagnie d’une ambiance et d’une direction artistique à tomber par terre ce n’est pas tous les jours. Oxenfree 2 est une expérience minimaliste entre thriller et fantastique qui sera parfois trop bavard pour rien et un poil mou. Rien de bien grave, surtout si vous avez Netflix, le jeu est gratuit et il serait bête de s’en priver. Je vous ai dit que différentes fin étaient possibles ?
EXCELLENT