Genre – TPS
Joueur – Solo/Multijoueurs
Développeur – People Can Fly
Editeur – Square-Enix
PEGI 18
Testé sur PS5
Au démarrage de la PS5, nous avons toujours droit à un message nous informant sur la photosensibilité et autres problèmes liés à la durée prolongée devant un écran. Pire, dans Metal Gear Solid 4, nous recevions des conseils pour faire des pauses toutes les deux heures ou « ne jouez pas si vous êtes fatigué ». C’est en jouant à Outriders que je me suis rendu compte de l’importance de ces textes informatifs. J’en ai roté du sang et ce n’est clairement pas bon signe. Que s’est-il passé pour que j’en… PROBLEME DE CONNEXION AVEC LE SERVEUR.
We fuck the world
Les premiers maux de tête sont arrivés avec l’introduction du jeu. Voici la situation, cette immense poubelle toute bleue que nous appelons la Terre a finalement été achevée par son cancer historique : l’être humain. Heureusement, des Américains armés jusqu’au front (alors normalement il faut dire cou, mais pour donner une meilleure hyperbole j’ai visé plus haut) font défoncer une nouvelle planète histoire d’étendre la connerie humaine vers une autre galaxie. C’est après un voyage de 83 ans qu’ils vont enfin pouvoir défoncer des arbres et polluer la végétation de cette nouvelle planète. Bien évidemment, on parle le flingue avec quelques notions d’armes de destruction massive pour accueillir la population locale. Il est vrai que quand nous arrivons sur un lieu inconnu, le premier réflexe c’est de s’entrainer au tir sur des hologrammes au sommet d’une colline. Véridique. J’ai l’impression que je vais souvent utiliser ce mot.
Mise en scène vite ! Les classes vite !
Les cinématiques de Outriders sont dégueulasses. On dirait que le caméraman a posé une GoPro sur une scie-sauteuse en se disant que c’est trop cool. Ça ne l’est pas. On ne comprend rien et c’est surtout un immense cache misère pour nous mettre en scène des tempêtes magnétiques imaginées sous Paint. Face à la tempête, deux possibilités. Soit le PNJ meurt comme un pain de mie oublié dans un grill pain atomique, soit votre avatar reçoit des pouvoirs. Mieux, une classe. Les voici :
– L’illusionniste : on me voit, on me voit plus, on me voit et paf tu te désintègre au ralenti. Je ne suis pas un voleur.
– Le telluriste : pif paf pouf mange mon savatage pendant que je suis insensible aux dégâts. Mon dieu ce que l’on s’amuse. Je vais même me permettre un « youpi »
– Technomage : si vous imaginez un mage pouvant glacer une partie du champ de bataille en dansant la tektonik tout en lâchant des caisses pour empoissonner les vilains, je vous félicite, vous avez raison.
– Pyromage : venez jouez en multijoueur pour me protéger. Allez venez, on est bien. Allé viens. Allé viens. On est bien.
Vous ne comprenez pas le scénario ? Ce n’est pas grave. Il est totalement sans intérêt. Pire, le jeu aurait refusé un scénario que l’on ne serait pas fâché. Mais pourtant, les programmeurs de People Can Fly on pourtant offert un BulletStorm des plus fun en 2011. J’en ai même acheté le skin Duke Nukem. Véridique.
Accident vidéoludique ?
Les serveurs sont souvent cassés, la connexion internet étant obligatoire même pendant la campagne solo. Vous pourriez répondre qu’elle l’est aussi dans Diablo 3. Sauf que ce dernier est infiniment meilleur face à cet ersatz qu’est Outriders. Pourquoi le jeu nous offre autant d’endroit pour se planquer alors que le seul moyen de régénérer sa vie est le corps à corps ? Pourquoi j’enchaîne bêtement les couloirs et les arènes ? Pourquoi le boss est moins puissant que le mini-boss ? Pourquoi les ennemis ont tous des balles à tête chercheuses ? Pourquoi je m’ennuie alors que je suis sensé m’amuser ? Pourquoi l’arbre de compétence se résume à des augmentations de statistique ?
La direction artistique ? Ce n’est pas ici.
Voici le pire point noir du jeu. Il n’a aucune personnalité. On se fout complètement de s’attacher aux personnages qui sont vide comme des cruches un jour de canicule. Toutes les tentatives sont veines. Même ce faux ciel apocalyptique me fait bien rire.
Les combats ?
Ils sont assez dynamiques mais ne rattrape en rien tout le reste. Soit on se cache trop et on crève. Soit on fonce dans le tas au risque de crever aussi. Choisi ton gameplay camarade. Alors pourquoi j’ai plus de plaisir à jouer à Gear of War ? Certainement parce que Outriders ne nous donne jamais envie d’avancer. Quand un jeu te gueule sans cesse dans les oreilles « action action action », on veut juste crier stop.
Mon avis ?
Vraiment ? Six ans de développement pour ça ? Pourquoi ?
Outriders est sorti un premier avril et ce n’est pas anodin. Véridique.
NON