NO BODY WANTS TO DIE

Vous en avez marre des walking simulator ? Votre vie n’est plus rose et vous aimeriez avoir un filtre de couleur plus joyeux ? Violet peut-être ? Un meilleur corp ? Une nouvelle coupe de cheveux ? Une énorme bite de stationnement devant chez vous pour ne plus avoir la voiture du voisin sous le nez ? Et si vous pouviez devenir immortel ? L’éternité c’est très long, surtout vers la fin.

2329, que tu es beau
Quand on lance le jeu, la première claque est graphique. Le Unreal Engine 5 rutile et c’est merveilleux à voir. Ce n’est pas très normal de coller par les graphismes, mais c’est vraiment la premier effet waow. Les lumières, les modèles, la complexité de ce qui s’offre à nous, c’est bluffant. Petit revers de la médaille tout de même, si l’ensemble est magnifique la moindre faute va sauter aux yeux. Une texture qui bave un peu va se faire remarquer cent fois plus vite. C’est rare, mais c’est une vallée dérangeante à prendre en compte.

Influence-moi, montre moi ta grosse dystopie
La liste est longue et je vais vous la donner quand même, car je suis bon prince. C’est important de donner une liste de références même si certaines sont évidentes. C’est bien évidemment une liste personnelle et non-exhaustive. Pêlemêle : Bladerunner, Observer Redux, Bioshock, Layers of Fear, Alphaville de Godard ou encore Prey. Certains me reprocheront d’avoir mélangé des jeux et des films dans la liste. Ma réponse : Google est votre meilleur ami.

Ça parle de quoi ?
Vous incarnez James Karra , un détective privé alcoolique et névrosé. Dans un New York complètement ravagé par la technologie, nous allons devoir enquêter sur une série de meurtres. C’est extrêmement cliché, mais c’est tellement bon. On joue à la première personne, on explore, on enquête et on décortique tout ce merdier.

Une ambiance exceptionnelle
C’est la plus grande qualité du jeu. Les musiques d’inspiration film noir un poil jazz y sont excellentes et s’accordent à chaque fois avec l’environnement visité. Tout ça pour dire que l’ensemble est à tomber par terre.

Pourquoi c’est si bon ?
Pour un premier jeu, Critical Hit Game porte bien son nom. Pour ceux qui ne baragouinent pas le Shakespeare, on peu facilement le traduire par Coup Critique Jeu. Un coup critique de qualité avec des inspirations légitimes mais avec une nuance non-négligeable. Le studio connaît parfaitement les limites du genre et n’en fera jamais trop. Pas de moment trop long où le joueur pourrait piquer du nez, pas de dialogue soporifique. Les échanges que notre personnage aura avec une femme une bonne partie du jeu rappellera au plus vif l’exceptionnel Firewatch. Le jeu n’hésitera jamais sur sa destination et est totalement dégraissé du superflu amenant même de l’action là où il n’y en a pas (le moment du combat oral sous la douche est mémorable.).

Mon avis
Plaion a misé sur le bon cheval. Le jeu est nourri de références, extrêmement bien écrit, jamais chiant et vendu moins de vingt-cinq euros. Un véritable coup critique envers une concurrence plus onéreuse et moins qualitative. Une putain de bonne pioche !