Genre – Simulation/Gestion/RPG
Joueur – Solo
Développeur – Pathea Games
Éditeur – Team17
PEGI 7
Testé sur PS4
Ho la la la la c’est 7h pétante ! J’ai tellement de choses à faire ! Je dois ramasser des minéraux à la mine, me battre contre Robert, montrer qui est le boss à Pierre Feuille Ciseaux. Oui monsieur, je compte bien être le meilleur de la région. Ça demande réflexion et calme. C’est un sport comme un autre. Mes champs, mes élevages… Trop de choses à faire ! La dernière fois, j’ai oublié d’aller dormir. Je me suis écroulé comme une merde au milieu de mon champ mazette. Demain sera un autre jour. Un autre jour où je mène ma petite vie à Portia. J’ai trouvé des disques qui brillent, une personne en ville m’a dit que c’était un « disque de données ». Un des machins qui a détruit la planète une première fois enfin bref, j’ai des achats à faire. Hop hop hop.
Avant-propos
My time at portia est le genre de jeu où chacun voit midi à sa porte. Le mot « midi » dans cette expression symbolise l’heure et donc une situation centrale et par conséquent importante. Inutile d’expliquer le mot porte, chacun sa maison et son palier. Tout cet étalage de culture G pour dire que chaque partie sera différente et propre à la personnalité de chacun. Le test va donc se concentrer sur les possibilités, savoir si c’est répétitif ou varié, la jouabilité puis … Haaa comme c’est chiant à lire. Paragraphe suivant. Promis, je vais péter un coup.
Ne nous fâchons pas
De la même façon que d’avoir sa pièce d’identité pour rafler la mise dans un casino est indispensable, il est obligatoire de commencer par la création de son avatar. Un premier contact peu rassurant avec le jeu car accusant un character design peu voire pas inspiré du tout. La tête d’endive de notre personnage n’est pas des plus rassurante sans parler du reste du corps. Ne vous méprenez pas, ce n’est pas moche. C’est un peu spécial et on espère la direction artistique des lieux visités plus attrayante.
Un papillon sur l’épaule
Nous arrivons en bateau pour récupérer le domaine familial à l’abandon. Voici le speech de départ. Une douce odeur de Stardew Valley et Harvest Moon flotte dans les airs. Vous êtes bien. L’horizon dessine un village et la musique vient doucement nous caresser les cages à miel. C’est apaisant et beau. Les déplacements de notre personnage sont un peu rigides et … Chut, le vent souffle dans les champs de blé, le bus passe sans dénaturer le paysage et les oiseaux chantent une incroyable symphonie. On n’est pas à Choisy Le Roi. Le style pastel du jeu accompagne un univers réussi et beau. Simpliste au premier abord, les graphismes sont extrêmement vivants et chaleureux. On ignore les premières quêtes pour faire un tour, visiter tout simplement les alentours sans se farcir un « Vous sortez de la zone de quête » que l’on a juste envie d’exploser à coup de boule. Liberté est le mot d’ordre.
Ho what a biutiful flower
Une fois installé et après avoir effectué quelques allés retour chez le maire, on va se lancer dans la gueule du loot : bois, pierre, minéraux, fibres, fleurs… Avoir les bons outils pour couper cet arbre là bas derrière, mais oui, celui qui me gâche les couchés de soleil. Demain, il faudra aller à la mine car la matière première manque encore. Ce sera l’occasion peut-être de vendre et de faire un peu d’argent. Argent qui va me permettre de faire un cadeau à Petra. Petra qui va nous aider à mieux fabriquer des objets de l’ancien temps comme un thermos. C’est quoi un Ther… Oui le chat je t’ai vu. Tu veux grignoter un petit truc ? Oui, j’arrive ! Je vais t’exploser au puissance 5 Roger. J’était venu faire quoi à la base ? My Time at Portia, c’est ça. Des personnages avec qui discuter, jouer, sortir… C’est extrêmement vivant et reposant. Merde ! J’ai pas été au courrier. Quelle vie bon sang, quelle vie !
L’aventure c’est l’aventure
Partir à l’aventure est bien évidemment possible. Affronter quelques méchants contre quelques trésors et merveilles étincelantes de mille et un feux reflétant la beauté de mère nature en pleine apogée ne sera pas rare. Il faudra bien ménager sa monture, surveiller sa jauge de fatigue, avoir de quoi becter et surtout se défendre. Ces phases assurent une dose d’aventure dans un univers qui ne manque déjà pas de variété. Un petit détour par les menus qui sont clairs et parfaitement mis en page. Du très bon travail.
La gifle
Le jeu n’est pas parfait mais en est quand même très proche. On oublie vite le character design des personnages, certains ralentissements sur console ou encore quelques menus problèmes de hit box lors des combats. Ce jeu m’a foutu une jolie baffe avec sa variété et son ambiance incroyablement reposante. Pardon ? Des temps de chargement un peu long ? Broutille ! Si vous voulez mener votre petite vie à Portia, je vous le conseil plus de milles fois. J’aime les rimes.
My time at portia est un enchantement. Mener sa vie dans un monde aussi complet est à faire pour tous les amoureux du genre.
ENCHANTEUR