LIKE A DRAGON: INFINITE WEALTH

INFO
2024 – PS5/ PS4/ ONE/ SERIES/ PC
Joueur – Solo
Editeur – SEGA
Développeur – Ryū ga Gotoku Studio
PEGI 18
Testé sur PS5

Hawai, 2h du matin. Une question est posée.
– C’est une bonne situation, ça, Yakuza ?
– Mais, vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise situation. Moi, si je devais résumer ma vie aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres, des gens qui m’ont tendu la main, peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j’étais seul chez moi. Et c’est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée… Parce que quand on a le goût de la chose, quand on a le goût de la chose bien faite, le beau geste, parfois on ne trouve pas l’interlocuteur en face, je dirais, le miroir qui vous aide à avancer. Alors ce n’est pas mon cas, comme je le disais là, puisque moi au contraire, j’ai pu ; et je dis merci à la vie, je lui dis merci, je chante la vie, je danse la vie… Je ne suis qu’amour ! Et finalement, quand beaucoup de gens aujourd’hui me disent : « Mais comment fais-tu pour avoir cette humanité ? » Eh bien je leur réponds très simplement, je leur dis que c’est ce goût de l’amour, ce goût donc qui m’a poussé aujourd’hui à entreprendre cette aventure à Hawai, mais demain, qui sait, peut-être simplement à me mettre au service de la communauté, à faire le don, le don de soi.

Mon Yack Uza huitième du nom
Si vous prenez le train en route, inutile de vous dire la même chose que le test de Like a Dragon Gaiden. Passez votre route. Si vous êtes intéressés voici le minimum à faire :
– Yakuza Zéro
– Yakuza Like a Dragon
– Like a Dragon Gaiden the man who erased his name
Se lancer dans Infinite Wealth demande de connaître un minimum les histoires de Kiryu et Kasuga. Le premier étant présent depuis le début de la franchise et le second depuis Like a Dragon. Ici, c’est qu’ils vont devoir démêler un mystère à Honolulu (Hawaï). L’histoire est un sac de nœuds passionnant. Cependant, ce sera au prix de cinématiques, certes intéressantes, mais bien trop longue. Nous y reviendrons plus tard.

L’ombre de la PS4 plane toujours
Les graphismes, c’est un sacré dossier. C’est un bordel sans nom et je ne sais pas quoi commencer. Parfois vraiment très beau, parfois vraiment très laid, ce huitième opus ne fait pas honneur à la new-gen. Certaines zones de la carte vont ramer. Certaines textures ne vont pas se charger. Les freez au milieu des combats cassent l’ambiance. C’est un véritable monstre de Frankenstein. Tout est mis bout par bout et pas avec la meilleure des colles. En absolu, le jeu est bien évidemment suffisant, mais c’est cette irrégularité tout le long du jeu qui fait tache. On n’est pas dans un God of War ou un Spiderman 2.

Le gameplay
Yakuza 8 est un jeu à la troisième personne où nous évoluons dans un monde ouvert pas bien grand, mais suffisamment pour y raconter une histoire. Les combats sont au tour par tour et l’évolution des personnages va se faire par le biais de montés d’expérience et d’équipements trouvés ou achetés.

Overdose
3h, c’est la durée de la première cinématique. 3h pour planter un peu le décor. 3h où on ne joue pas vraiment. On regarde ça comme une série dont on attend d’être le héros. C’est le premier vrai problème du jeu et de la licence Yakuza en général. Développer un lore ne doit pas toujours passer par la passivité du joueur. Exemple, Bioshock à un lore exemplaire, très dense et pourtant, il n’aura que deux cinématiques assez courtes, celle du début et celle de la fin. Dans Bioshock, nous vivons les moments forts sans lâcher notre manette. Dans Yakuza 8, on sait que l’on aura le temps de se faire un café et une caresse au chat. Être spectateur m’est de plus en plus difficile. Si je veux être passif, je regarde le diptyque Elections de Jhonny To. J’espère que vous saisissez l’idée. Il est possible de zapper les cinématiques, mais le retour de flamme de l’incompréhension scénaristique sera violent. C’est important à prendre en compte avant d’acheter. De plus, ce n’est pas la seule overdose du jeu.

Overdose, le retour
Si les combats au tour par tour étaient bons et agréable dans Like a Dragon, le retour au temps réel dans Gaiden n’était pas une mauvaise chose non plus. Ici, c’est du tour par tour avec une petite zone pour se déplacer et tenter de faire un trick sur plusieurs ennemis. C’est bien fait, dynamique et les attaques spéciales sont hilarantes. Alors il est ou le problème ? Trop. Bien trop de combats. On ne peut pas faire 50 mètres sans faire un combats. Ils sont nécessaires pour l’expérience, pour ne pas se faire péter les dents face aux chefs de quartiers. Alors on passe les combats en automatique et de temps en temps, on lance une attaque spéciale pour voir à quoi elle ressemble. Le plus frustrant, c’est que le lieu proposé fourmille de choses à faire. C’est comme suivre une série avec une pause pub toutes les 30 secondes. Des combats, oui. Mais là y en a bien trop.

Tu veux être mon ami ?
Les réseaux sociaux vont avoir une grande importance dans cet opus. Une application sur le téléphone de notre héros va nous permettre d’avoir des amis dans les quatre coins de la ville. Il suffit de leur faire signe dans la rue. De plus, quand un ami est en difficulté, ça génère de manière cohérente une quête secondaire. Pas besoin de dire que ça va toujours se solder par un combats mais ça ajoute un peu de fraîcheur et de connexion dans le monde ouvert.

Activités et Karaoké
Jouer les écologistes sur la plage, chanter au karaoké, livrer des burgers en vélos en faisant des loopings, attraper des PNJ chelous en mode Pokémon, jouer aux bornes d’arcade… Tellement de choses à faire. Ça donne le vertige. Je ne cite pas tout, le reste, c’est la surprise.

Mon avis
L’histoire est excellente, la mise en scène est inspirée et le monde ouvert plein de potentiel. Cependant, la longueur folle des cinématiques et le surplus de combats déséquilibrent l’ensemble. Ce ne sont pas les graphismes qui viendront sauver ces trous dans la coque de bateau. Yakuza 8 est excessif en tout et c’est important de le prendre en compte avant d’investir. C’est agréable et plein de surprises, mais certaines choses devraient être revue à la baise. Repenser un système de combats qui lasse et une narration où nous pourrions être plus acteur que spectateur. Cependant, j’aime Yakuza 8. Les personnages sont attachants et on conserve ce grain de folie qui fait le charme de la série. Revenir aux fondamentaux ? Peut-être.

LA NOTE
Verbeux avec beaucoup trop de combats, Yakuza 8 n’est pas parfait. Il avait tout pour être parfait. Mais il n’est pas parfait. Pourtant, il avait tout pour être parfait. Mais il n’est pas parfait. C’est un bon jeu. Quoi ? Je ne suis pas du tout en train d’installer Yakuza Zero ! Je ne vois absolument pas de quoi vous voulez parler.
BON

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