2011 – 3DS
Genre – RPG/Aventure
Joueur – Solo
Développeur – Nintendo
Éditeur – Nintendo
PEGI 12
Testé sur N64
Voilà un bon moment que cette nouvelle chronique trotte dans ma tête. Comme un singe mécanique qui joue des cymbales dans le cerveau d’un Homer Simpson, il m’a fallu du temps pour confirmer la forme et le fond de cette chiée de mots qui vont constituer la chronique. L’idée est pourtant des plus simple : je pense qu’un jeu qui a marqué l’histoire vidéoludique se doit d’être contextualisé bien plus que la moyenne. Tout ce qui se passe culturellement au moment de la sortie du jeu est important. Bien plus jeune, j’écoutais Children de Robert Miles en boucle quand je jouais à StarFox sur ma Super Nintendo. Plus tard, du Louise Attaque avec Mario Kart 64. L’influence est indirecte mais quand même bien présente quand on décide de se souvenir. Pourquoi l’australopithèque Lucy s’appelle ainsi ? Car les chercheurs et archéologues présents sur le campement écoutaient Lucy in the sky with diamonds au moment de leur découverte. Au-delà du contexte, j’ai aussi beaucoup lu de San Antonio dès que j’en ai eu l’âge. Un argot terrible qui fait que j’ai toujours un dictionnaire de l’argot populaire à porté de pognes. C’est en mélangeant le tout qu’est née cette chronique. Pour bien commencer, il me fallait un titre qui envoi du bois de chêne de forêt responsable. The Legend of Zelda : Ocarina of Time en argot avec des vrais morceaux de nostalgie dedans.
C’est No-Noël, et ce soir l’essentiel c’est de regarder là-haut
L’overdose est bien là. Voilà des mois que les magazines Consoles + et Player One nous pondent des titres de plus en plus gros pour nous parler du fameux Zelda 64. La moindre nouvelle image du jeu se retrouvait dans les News entre deux 3615 pour se décoincer d’un jeu. On se console sur Mario 64 avec une immense pensée : « Hyrule en 3D, mais comment ça doit être super ». On fait aussi face à l’émancipation de la PlayStation, ce qui a créé deux groupes qui ne vivaient visiblement pas dans le même monde. Les discutions étaient extrêmement fugace :
– Tu as quelle voiture dans Gran Turismo ? Tu as tous les permis ?
– J’ai la Nintendo 64, je joue à Ma…
– Tu joues encore sur cartouche ?
Et un beau jour, la date tombe. The Legend of Zelda : Ocarina of time va sortir le 11 Décembre 1998. C’est une fête et surtout l’occasion d’écouter La tribu de Dana de Manau sur le lecteur CD de la chambre quand les parents n’en peuvent plus d’écouter Céline Dion qui pousse la gueulante sur le Titanic.
De l’or dans les yeux et dans la boite
On range les maillots de l’équipe de France quand s’arrête enfin les émissions sur la victoire et les bêtises de Chirac qui de son seul pouce comptabilisait les trois buts foutus aux brésiliens. C’est l’heure du déballage. Entre l’album live De notre dame de Paris et la VHS de Spice World se trouve le graal de la console à cartouche 64-Bits de Nintendo. Le titre est doré sur le carton encore brillant du jeu. Il faut sortir la cartouche. Vite. Remercier tout le monde pour ce… euh… ces merveilleux cadeaux. Vite. Monter dans la chambre et faire chauffer le tube cathodique. Vite. Merde, quel est le fils de con qui s’est permis de me prendre mon kit vibration ? Ah merde il est sur l’autre manette. Vite. La cartouche claque quand on l’enfonce. Le voyant rouge s’allume. Vite.
Hey ! Listen !
Mais quel est donc ce fougueux gus à dos de canasson qui arpente visiblement les plaines d’Hyrule. Mais c’est notre Link ! Start. Bon les gars, il n’y a que trois emplacements de sauvegarde. Chacun la sienne. Le premier qui efface ma partie, je lui fais bouffer la balle de tennis du clebs.
Après un rêve des plus réaliste, notre Link va se débloquer les châsses dans sa bicoque. L’arbre Mojo veut nous jacter. Au premier coup de joystick, Mario 64 nous semble bien terne à coté de ce nouveau Zelda. C’est la révolution. On saute automatiquement, on peut locker les ennemis et Navi la fée nous les brise déjà menu. On ne peut pas tout avoir mais le monde ne s’offre pas encore totalement à nous que nous sommes déjà sous le charme.
Raconte-moi une histoire
Nous incarnons « insérer ton blase ici » qui va devoir crapahuter dans le royaume d’Hyrule pour mettre un terme à tout le bordel que fout cette peau de vache de Ganondorf. Ce dernier souhaite s’emparer de la Triforce. Vous m’en direz des nouvelles. Une relique sacrée partagée en trois : la sagesse (Zelda, la princesse Zelda hein. Non ce n’est pas le personnage que nous incarnons mais que nous devons sauvez. Je suis calme !), le courage (Link, c’est lui le personnage que nous incarnons, c’est pourtant pas compliqué. Alors oui au début on peut l’appeler comme on veut mais c’est Link son nom) et la force (Ganondorf, le type godillé comme un milord du dimanche avec un pif à fumer sous la douche). Link va devoir traverser le temps pour retrouver les sept sages… Mon Nokia 5110 sonne : c’est mes parents qui me demandent de venir manger « pr la 5e é drnr foi ». L’occasion d’aller dans le menu et de sauvegarder.
Poules, cours d’école, magazine de solution et skulltulas d’or
Le village Cocorico et ses poules. Un traumatisme de courir après ces gélinottes pour les refoutre dans leur enclos… Mais putain pas par là saloperie j’ai mal visé. On doit sauver une princesse non ? Comme dirait l’autre, cette quête va faire son lot d’anecdotes plus ou moins subtiles. Naitra alors « La légende de septième cocotte » moins connu sous le nom de « Putain de bordel de merde je tourne depuis 2h ». Puis arrivait généralement au milieu de la discussion le gus qui a commencé le jeu avec la soluce ne s’offrant aucun challenge. Ce mec qui spoile. Ce mec qui va dire : « Le temple de l’eau il est trop chiant ». J’avais tellement envie de lui bazarder mon Cherry Coke dans le ciboulot. Le soir même, sur Hyrule, c’était la chasse au Skulltulas d’or. Des grosses araignées qu’il fallait détruire pour collecter des bons. Le cycle jour-nuit aura bien évidemment son importance.
J’ai décidé de commencer cette nouvelle chronique avec The Legend of Zelda : Ocarina of time pour la simple et bonne raison que je conserve précieusement ce jeu depuis ce Noël 1998. Un souvenir de joueur qui valait au moins que j’en laisse une trace écrite. À plus dans le bus !