LE MAITRE DU DONJON DE NAHEULBEUK

John Lang à su créer un univers vaste et barré avec le Donjon de Naheulbeuk. De la série Mp3, en passant par la bande dessinée, l’idée d’adapter ce joyeux bordel en jeux vidéo fut assez logique. Je fus très agréablement surpris par l’amulette du désordre. Un jeu que j’ai poutré comme le Nain savate du poney. Qu’en est-il avec cette version du donjon à la sauce jeu de gestion ?

C’est quoi ?
Nous devons construire, gérer & défendre votre donjon dans l’univers satirique heroic fantasy du Donjon de Naheulbeuk. Passer d’un établissement douteux à un repaire tristement célèbre. On garde le point de vu du haut de tout bon jeu de gestion qui se respecte. C’est une exclusivité Steam (PC) qui va devoir sollicité une interface homme-machine munie de touches permettant d’entrer dans l’ordinateur une séquence de données, c’est-à-dire un clavier. Il faudra aussi se munir d’un dispositif de pointage pour ordinateur, c’est-à-dire un souris. L’ensemble étant retransmis sur une dale rétro éclairée que le commun des mortels nomme « écran ».

On y fait quoi ?
Créer une taverne incontournable pour augmenter le tourisme. Répondre aux besoins des clients pour augmenter les revenus. 
Produire des ressources, des outils et des armes pour ensuite les stocker ou les vendre. 
Achetez des trésors et des reliques pour décorer les lieux. Se méfier des incursions. Posez des pièges et engagez des gardes… Les options sont plutôt nombreuses sans pour autant atteindre le niveau des plus grands.

La beta beta
J’ai reçu le jeu avec une belle avance avec de vrais morceaux de bug dedant. Pas de son au démarrage, pas d’image. Crash qui défonce la sauvegarde et autre joie qu’une rédaction jeux vidéo à déjà vu dix fois d’un air à peine surpris. Voilà aussi pourquoi je publie un peu en retard. Pour dire que ça va beaucoup mieux et que le suivi du jeu est très bon de la part d’Artefacts studio. Attention, c’est pas parfait, mais nettement plus agréable qu’au début.

Le sujet qui fâche le Nain
Les graphismes, pour ne pas dire la direction artistique ne plaira pas à tout le monde. Personnellement, j’ai aimé le style de l’amulette du désordre, je ne suis ni choqué ni dépaysé de le retrouver ici. Alors, oui, ce n’est pas bien détaillé ni fluide tout le temps mais c’est suffisant. D’une licence pareille, on attend un peu plus de folie. De plus, il faut oublier nos aventuriers. Ici, c’est le maître du donjon qui parle. C’est troublant au début, mais on s’y fait vite. Pour en finir avec la technique, ce n’est pas beau, ce n’est pas moche, c’est suffisant. Le premier qui me balance un « satisfaisant » de youtubeur, c’est une torgnole des temps anciens. Parole de Zangdar.

La joie de l’Elfe
L’humour sera le plus gros point fort du jeu. Absolument tous les dialogues sont doublé et d’excellente qualité. Un travail monstre d’écriture et d’enregistrements qu’il serait injuste de ne pas saluer. Plus tiède sur des thèmes musicaux pas toujours inspirés.

Barbare et baston
Il faut gérer et protéger. Nous pourrons aussi attaquer, mais cela prendra plus la forme d’un jeu mobile où l’on envoie une équipe au casse-pipe en espérant les voir revenir entier. Puis, c’est pas plus mal, on est déjà bien assez occupé aux cuisines, bar et autres joyeusetés. Le mode histoire va avoir son lot de surprises sans pour autant nous faire tomber de notre chaise. Le mode libre, sera quant à lui, bien plus intéressant après avoir assimilé toutes les mécaniques. C’est pas bien complexe et j’en profiterai même pour dire que c’est une jolie porte d’entrée pour les néophytes. On joint l’humour à l’agréable, la détente avec le sérieux.

Mon avis
Je me risque une question. Si ce jeu de gestion n’avait pas l’humour du Donjon de Naheulbeuk, aurions, nous porté un intérêt sur la chose ? Si dans le fond, c’est très basique, l’écrin d’humour sauve le tout. C’est agréable mais pas inoubliable. C’est complet, mais clairement pas au niveau d’un Dungeons 4. Faut le voir comme un bon apéritif vendu au bon prix. J’accuse un manque de folie et une jouabilité pas toujours bien pensée.