GRAN TURISMO 7

INFO
2022 – PS4 / PS5
Joueur – Solo et multi
Editeur – PlayStation Studio
Développeur – Polyphony Digital
PEGI 3
Testé sur PS5 et PS4

Il est des moments où il est bon de se retourner quelques secondes pour observer le passer. C’est mon deux cents trentième jeu testé sur le site et j’ai pourtant l’impression que c’était hier que je deballais ma première PlayStation Dual Shock avec Gran Turismo. Passer les permis en transpirant du sang, regarder les ralentis de chaque courses, gagner en poussant en sous virage les rivaux, gagner une voiture juste pour la revendre ou encore finir une course premier avec une Dodge Viper incontrôlable. Ayant encore cet exemplaire du jeu, il est aussi important de remarquer l’épaisseur du livret. Le ton est donné: c’est une fucking simulation. La courbe parfaite ne s’apprend pas en une heure, encore moins en deux. Le menu du jeu, cette « carte » avec les constructeurs est devenu culte. Gran Turismo c’est ma madelaine de Proust. Les dimanches à se lancer dans un championnat avec le bol de céréales en espérant que cet sous marque de carte mémoire ne nous lâche pas. Je me sens vieux.

No sport
Gran Turismo Sport ne m’avait pas vraiment convaincu avec son système trop accès sur le multi en ligne. J’en ai rien à faire de connaître les chronos de Jean-Michel Souvirage. En bref, je n’ai retenu de cet opus qu’une très bonne gestion de la VR et des sensations de conduite héritée de GT6. Alors quand Kazunori Yamauchi, créateur de la série, nous assure un retour aux sources avec une campagne solo digne de ce nom on est content mais méfiant. Ben voyons. Elle est où l’embrouille ?

Débraille ça fume
Je ne vais pas m’étendre sur la mise à jour 1.07 qui a fait couler beaucoup d’encre virtuel et fait s’effondrer un score metacritique. En cause, un système de farm devenu bien plus contraignant, des voitures plus chère et une forte incitation à mettre la main au portefeuille pour quelques crédits sur le PlayStation Store. Je vais être très clair, quand je paie un jeu 80€ c’est pas pour raquer encore derrière. Ce review bombing de la part des joueurs fut un succès : lettre d’excuse, 1 million de crédit offert et futur rééquilibrage promis par le boss de Polyphonie Digital. Tout est bien qui finit bien mais n’oublions pas l’essentiel : on a quand même essayé de nous la mettre à l’envers façon Electronic Arts.

Une expérience unique ?
Gran Turismo 7 est extrêmement complet. On découvre progressivement des nouveaux points sur la carte en se mettant à la table du Gran Turismo Café. Pour faire simple, les objectifs seront sous formes de menu, oui comme un menu de restaurant. « Tu dois faire telle et telle courses pour compléter un menu qui contient trois voitures de la même catégorie ». Surprenant au premier abord, j’ai fini par apprécier cette ambiance cosy du collectionneur qui va prendre régulièrement 5 mins pour t’expliquer l’histoire du sport automobile. Une véritable bible qui ne va pas se la jouer beauf des grand jour avec la coupe mulet et la BX GTI mais plutôt passionné érudit en automobile. Le ton beaucoup moins tape à l’oeil ne plaira pas à tout le monde mais une chose est sûr, l’amour pour tout ce qui a 4 roues et un moteur est omniprésent.

La dual sense fait des merveilles
La dernière manette de Sony n’en finit plus de me surprendre. Les gâchettes, les vibrations et les sensations sont incroyables.

En soit
Difficile de juger un jeu de bagnoles où les courses s’enchaînent avec une fluidité déconcertante. La difficulté est entièrement dosable et il est compliqué de ne pas y trouver son bonheur dans tous les réglages. La conduite est réaliste, la sensation de vitesse est impeccable et les réglages sont au petits oignons beurrés de votre voisin agriculteur bio reconnu internationalement. Bref, tout est là et je ne vais pas m’étendre plus sur le fond : il est sans fin.

De la vaseline sur le capot
Graphiquement c’est très beau sans être une révolution. Le ray tracing n’apporte absolument rien et il est logique de privilégier les 60 fps dans un jeu aussi exigeant passé un certain niveau. Les versions PS4 et PS5 sont très proches et tournent toutes les deux très bien.

Du sable dans la vaseline
Où est passé l’animation fun du nettoyage de la voiture de GT5 ? Pourquoi toujours des départs lancés ? Où est la grille de départ avec le chrono de pôle position ? Le départ arrêté avec un tirage de bourre monstre au premier virage ? Pourquoi on ne peut plus intégrer nos playlists musicales comme dans GT6 ? Pourquoi je peux pas écouter Rammstein dans une course endiablée de Mini cooper S « outlaw » de 1985 au péril de ma vie ? Pourquoi plus qu’une seule vue extérieur ? Bon, j’utilise la vue intérieur raz du sol, mais quand même ! Pourquoi une connexion internet obligatoire pour le solo ?

Un grain de sable dans l’océan
Toutes ses questions ne devrait pas trop salir la carrosserie de ce Gran Turismo 7 qui est un roi sur son trône lâchant une mauvaise blague de temps en temps mais qui, au fond, ne décevra jamais mon petit coeur de joueur nostalgique et exigeant.

MON AVIS
Un retour gagnant malgré une sortie de route très remarquée en début de course pour ce GT7. Nostalgique, casual ou néophyte : vous trouverez forcément votre bonheur dans cette immense aventure qui est celle du sport automobile.
EXCELLENT

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