Genre – Dungeon crawler/RPG
Joueur – Solo
Développeur – Atlus
Éditeur – Atlus
PEGI 12
Je vais me confesser. Les dungeon crawler c’est pas les jeux auxquels je joue le plus. Paradoxe : j’aime bien ça mais c’est terriblement chronophage. Alors quand j’ai eu Etrian Odyssey Nexus dans ma boîte aux lettres, j’ai compris qu’il y avait des miettes de pain sur une planche. Me perdre dans des labyrinthes m’aurait presque manqué. Où j’ai foutu mon stylet pour dessiner cette carte ? Et mon chargeur ? J’ai la 3DS qui braille quand elle à plus de batterie. Ma console portable parle, ça vous pose un problème ?
N.B : Le jeu est intégralement en anglais. Si vous ne pompez rien à la langue de Shakespeare, passez votre chemin. A bon entendeur.
Un choix de classes qui pète la classe
Impossible de partir à l’aventure seul. Après une introduction qui nous laisse entrevoir des choix de réponse et une narration poussée, une fois arrivé à Yggdrasil nous allons pouvoir créer notre guilde. Et là c’est le coup de surin derrière la carafe. Avec pas moins de 19 classes, on peut facilement se la jouer sur mesure. C’est littéralement la fête du slip : highlander, pugiliste, ninja et autre survivaliste pour foutre sur la tronche des monstres lors de notre aventure. Cerise sur le gâteau : ils sont tous très personnalisables. C’était l’occasion rêvée de mettre des voix de mec aux filles et vice-versa. On termine avec le nom du combattant. Emballé c’est pesé ma petite dame, vous pouvez vous en faire plus de soixante comme ça. C’est ce que j’appelle du roulement moi monsieur. Bref, c’est très complet.
Une introduction de plusieurs heures
Je ne suis pas particulièrement initié à la licence Etrian et la comparaison avec les anciens opus ne se fera donc pas. Quand bien même, remonter les jeux me prendrais très exactement deux siècles. Par conséquent, je prends le jeu comme il vient et pis c’est tout. Tout connaître des mécanismes du jeu va prendre des heures. La guilde, la fille du lac, le bar, les commerces, forger… Faire des aller et retour entre Maginia deviendra vite une routine. Supporter les blagues de Kvasir aussi. S’habituer à tout ce petit monde. On défonce son premier boss, tout le monde est content et on découvre un nouveau labyrinthe pour mieux recommencer en étant plus fort, plus rapide, plus beau et surtout mieux coiffé.
Dessine-moi un labyrinthe
Ici, pas de carte. La carte c’est nous qui allons la dessiner pour nous retrouver dans le labyrinthe. Tout est à disposition pour créer la carte la plus précise possible jusqu’au moindre poil de fion. J’avoue que le principe est cool et en pratique jouer les apprentis cartographe nous fait sortir des sentiers balisés. Le jeu exploite toutes les possibilités de la 3DS et c’est un bon point supplémentaire.
C’est beau ?
Etrian est pragmatique à tous les étages. Les animations sont réduites au minimum du minimum du minimum. Pas de « cinématiques », à la place l’action nous est narrée de façon écrite avec un petit effet jeu de rôle papier qui me file un frisson qui me parcours personnellement l’échine. Les labyrinthes vont avoir une répétition de textures avec un code couleur qui va nous gueuler : « Tu es bien dans le labyrinthe de Eastern Shrine, j’espère que tu aimes la pierre grise ! ». Je termine en parlant de notre guilde qui sera composée de personnages n’ayant qu’une seule expression. On comprend vite que le jeu préfère se focaliser sur le fond plutôt que la forme. C’est ainsi.
Et le fond ?
Plus de 200 monstres différents à poutrer. Un bon paquet de labyrinthes à explorer et cartographier. Un nombre de classe impressionnant. Des centaines de lignes de dialogues. La durée de vie du jeu dépasse largement la centaine d’heure et c’est du pain béni pour qui aime les challenges de longue haleine.
Et les combats ?
Les combats vont s’effectuer au tour par tour. De quoi monter des stratégies pour défoncer les ennemis avec le moins de tour possible. Attaquer, utiliser de la magie, se défendre ou encore balancer une attaque spéciale de la mort qui tue font partis des options en combats. Il faut aussi gérer les deux lignes de combattant. Au premier rang les coups reçus et rendus seront plus puissants qu’au second. Nous trouvons aussi une option « auto-combat » idéal pour farmer et monter en niveau rapidement. Dans les options, il possible de rendre ces combats encore plus rapides. Mine de rien, on gagne du temps.
Et l’histoire ? Et les musiques ?
C’est une question piège. On va dire que le scénario est juste un prétexte à se perdre dans des labyrinthes. C’est dommage mais compréhensible pour le genre. Les musiques vont quant à elles être extrêmement aléatoires dans leur qualité. On à malheureusement le plus souvent de la musique d’ascenseur. Quelques rares thèmes se détachent tout de même.
Etrian Odyssey Nexus est un très bon dungeon crawler sur 3DS. Son contenu colossal et la qualité de ses combats et labyrinthes sauront ravir sans soucis les fans du genre, à condition de maîtriser l’anglais.
TRÈS BON