Dungeons III – Complete Edition

INFO
2020 – PC/PS4/ONE
Genre – Simulation/Gestion/RTS
Joueur – Solo/Multi
Développeur – RealmForge Studios
Éditeur – Kalypso Media
PEGI 16
Testé sur One X

Jamais le temps de rien. Nous sommes en pleine bourre et mes gobelins râlent parce qu’ils n’ont plus de dindons à bouffer. Et voilà un héros qui arrive. Défoncez-lui sa petite gueule de premier de la classe. Le mal absolu ne se repose jamais. Non, vous aurez à manger plus tard. Comment ça vous faites grève ? Mais où sont les orcs ? Encore entrain de faire téter les puces. Vous me les secouez et… Je vais vous prendre par la peau des fesses, ça ira plus vite. Thalya ? Encore a la surface quand il ne le faut pas. C’est dur la vie de donjon.

Donjon, surface et humour
La licence ne date pas d’hier (2011) et le principe est toujours le même. Le mal absolu ayant découvert une nouvelle zone à envahir, il va reprendre du service en envoyant une projection de lui-même prendre possession d’une elfe noire baptisée Thalya. Elle va donc se retrouver à affronter son père Tanos dans une lutte pour le mal contre le bien. Nous incarnons le mal et nous devons foutre le feu partout pour régner en maître. Inverser les rôles est agréable. Marre (aux canard) d’être gentil, la lumière bla-bla-bla. C’est donc sur le ton de l’humour et de l’autodérision que nous allons nous lancer.

Comment ça marche ?
C’est simple. Le jeu se découpe en deux phases. La première consiste à développer notre donjon au sous sol. Trouver de l’or, préparer son armée, construire différentes salles pour bricoler et tendre des pièges aux héros qui veulent saboter nos magnifiques plans diaboliques sont au programme. Pour se faire, le tutoriel est efficace et plein d’humour. Porter par le narrateur, cet humour va être rafraîchissant à la manière d’une clim dans la gueule par une journée de canicule. Absolument tous les coups sont permis et l’entendre régulièrement se plaindre de son salaire brise le quatrième mur avec la subtilité d’un char d’assaut. Mais revenons à notre donjon qui est maintenant prêt à péter la gueule aux gentils de la surface. On passe alors dans la seconde phase qui ressemble à une version light d’un RTS. Avancer et attaquer comme des gros bourrins sera le plus souvent la solution dans un monde de brute et de dindons.

Mais pourquoi tu parles de dindons ?
Notre armée doit manger.
Pas de dindon pas de repas.
Pas de repas et l’armée à faim.
Si l’armée à faim, l’armée est faible.
Si l’armée est faible, elle se fait démonter.
Si elle se fait démonter, elle en a marre.
Si elle en marre, l’armée fait grève.
Si l’armée fait grève, ils défendent plus le donjon.
Si le donjon est plus défendu, le coeur de donjon se fait attaquer.
Si le cœur de donjon se fait attaquer, c’est le game over
Le game over c’est recommencer
La morale de cette histoire est que le dindon est le nerf de la guerre.
On peut faire pareil avec leurs lits et la bière.

Les DLC qui font plaisir
Il est vrai qu’avoir la totale est extrêmement agréable d’autant qu’il n’y a rien à jeter dans les sept DLC proposés. J’ai une préférence pour once upon a time et ses moutons explosifs. Le reste ajoute suffisamment de lieux et variantes pour passer un bon moment dessus (une trentaine d’heures). A titre de comparaisons avec Dungeons 2 que j’ai réinstallé sur Steam, Dungeons 3 à une interface bien moins lourdes et des cartes mieux pensées. La recette ne change pas mais cette complete collection peut proposer des parodies du seigneur des anneaux, Game of Thrones ou encore Pirates des Caraïbes. La voix off est plus acide en allant toujours plus loin dans la vanne mal placée. L’intégralité du jeu est doublée par des pointures et c’est régal pour les oreilles.

Trop de vannes tue la vanne ?
Ceux qui veulent un jeu sérieux vont se heurter à un humour qui ne leur plaira pas forcément. J’insiste vraiment sur ce point car c’est l’esprit même de la licence. Quand on arrive à placer un « Kamé Hamé Ha » dans un monde heroic fantasy on a droit à mon respect éternel. Moi j’adore.

Des graphismes qui rappellent…
Warcraft est clairement repompé ici avec des textures pastel et des graphismes un peu cartoon. L’ensemble est clair et propre. Sur One X, j’ai trouvé un peu d’aliasing mais si c’est pour maintenir une excellente fluidité (et c’est le cas) ça me va. La fluidité est primordiale dans ce genre de jeu et ce portage console est vraiment très bon. Cerise sur le gâteau, les temps de chargement sont contenus et la pause pipi devra attendre.

Mon avis
Dungeons 3 est un bonheur d’humour et de stratégie. On pourrait lui reprocher un certain manque de profondeur dans la gestion du donjon et les phase de RTS. On n’est pas là pour se prendre la tête mais un peu plus d’options auraient été bienvenue. A contrario, le jeu s’assimile très vite et n’importe qui peut gérer le donjon et les combats en moins d’une heure. Certaines vannes sont lourdes mais en vu du nombre incalculables de lignes de dialogues on ne peut pas être bon tout le temps. Reste un très bon jeu pour ceux qui veulent incarner le mal absolu avec humour et autodérision.

Que c’est bon d’être méchant.
EXCELLENT

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