Conker’s Bad Fur Day

INFO
2001 – N64
Genre : Action/Aventure/Plateforme
Joueur : Solo/Multi local
Développeur : Rare
Éditeur : THQ

Qui ne s’est jamais bourré la tronche au point d’oublier le chemin de la maison ? La tournée du week-end. La CB qui chauffe. La musique est bonne. Votre femme vous attend en faisant son fitness. On préfère le levé de coude et les bars parallèles. Un coup de fil poli. Une phrase. Un « je t’aime ». Un verre de descendu. Les reflux vous arrachent la gorge, merde il faut rentrer à la maison. C’est par là ! Un blackout de plus. Merde, quelqu’un a de l’aspirine ? Mais qui a éteins la lumière ? Putain mais je suis où là !?

Mais pourquoi est-il aussi méchant ?
C’est comme ça que va commencer l’aventure de Conker. Un lendemain de cuite où il va tout fait sauf rentré chez lui. Il se réveille alors au milieu de nul part avec comme seule « ami » un épouventail mal luné. Au programme : de la vulgarité, de la cupidité, de la violence, des hommages, des références a plus savoir qu’en faire et un humour noir à ne pas mettre entre toutes les mains. Conker n’est pas sympa et il ne vous aime pas. Fini la gentillesse naïve et énervante de Conker’s pocket tale sorti en 1999 sur GameBoy Color. Je vais vous parler, pour moi, du jeu que je considère être le meilleur de la N64 : Conker’s Bad Fur Day. L’un des meilleurs jeux de l’histoire du jeu vidéo dans son genre, j’entends. Oui, c’est dit.

Le dernier recours
Nous sommes en 2001 et la N64 est sous assistance respiratoire. La PlayStation 2 explose tout sur son passage, Nintendo tarde avec sa «révolution» (Nintendo GameCube) et la Xbox de Microsoft pointe le bout de son nez. Rare Software a bossé dessus pendant 4 ans. C’est une carte a jouer mais c’est déjà trop tard. Le jeu deviendra vite rare et culte. Certains auront la chance de l’avoir sur N64. Les autres découvrirons le jeu et l’univers en 2005 sur Xbox dans un excellent remake. Il fait aussi parti de la Rare Collection sur Xbox One.

Va te faire f**********
Nous sommes ici en présence d’un jeu de plate forme en 3D. Classique et efficace, il reprend la jouabilité d’un Zelda avec quelques petites retouches. Juste un petit #%%€# ! Mais %€#%€ ! Quoi ? D’où on me censure ? Oui tous les Fuck/Fucking/Shit sont censuré de cette manière dans le jeu. On va dire qu’un bon bip au milieu d’un dialogue fait toujours son petit effet. Car oui, le jeu est intégralement doublé, ce qui est très rare à l’époque. Les voix sont juste géniales et chacun des personnages croisés à son caractère propre. Et ça va pas rester propre bien longtemps ! Et du caractère, il va en falloir pour traverser ce jeu extrêmement varié. Un petit écureuil tout mignon ? Oui, il va dézinguer du zombi a coup de fusil à pompe par exemple. C’est sur ce point que le jeu est vraiment unique.

Aboule l’oseille
Mais comment Conker se retrouve à faire ça alors qu’il est censé rentrer chez lui ? Il adore le fric. Le flouze, la caillasse, la liasse, la monnaie. Il va donc remplir des missions en échange d’argent. Ça peut aller de la simple quête FedEx jusqu’à l’éradication d’un Boss. Les Boss parlons-en ! Combattre un tas de merde a coup de PQ sur un rythme russe en mode karaoké ? C’est possible ! Génial, juste gé-nial ! Et c’est l’un des plus soft.

Voici le titre:

Tu la sens ma référence ?
Les graphismes prouvent que la N64 en a sous la coque en plastique. C’est beau et ça fourmille de détails. Sortir de l’eau trempé ou encore poser la manette pour voir Conker vous appeler, c’est magique. La direction artistique est complètement dingue et le level design parfait. La durée de vie ? Une dizaine d’heures et on en redemande. Il faut sauver le soldat Ryan, Rambo, Terminator, Dracula… Les hommages sont excellents et pas insultants. Mais est-ce que cet écureuil qui se rince à la bière à des points faibles ? Non. Très clairement non. Rare signe son meilleur jeu, et il se fait avec des coups dans les roubignoles. Conker est badass et il faut voir certaines scènes pour le croire. La musique pose la cerise sur cette perfection insolente. Étonnamment éclectique, cette BO signe un titre entièrement composé avec des flatulences… Silence ! On arrête de crier à la vulgarité ! Quand c’est bien fait on le respecte et on le salut. Dit comme ça, c’est pas ragoûtant je sais. De plus, le jeu se farde d’un multi-joueur local très original avec des modes à faire rougir un Call of Duty, c’est pas bien dur en même temps.

Il fait parti de mon top 5 toutes consoles et toutes générations confondus. Pourquoi ? Ma réponse va être simple : ce jeu va à l’encontre de tout ce qu’on trouve habituellement sur N64. Elle est surtout et avant tout une console familiale, qui mise tout sur ce public. Ici, Rare fait tout l’inverse et surprend tout le monde. Ce jeu est culotté. Mention spéciale pour le méchant de l’histoire ! Du génie je vous dit !

Pour conclure, il vous faut :
– Un écureuil
– De la bière
– De l’insolence
– Du génie
– Une jouabilité au poil
– Une grosse paire de burnes en acier
– De l’humour a foison
– Une BO qui déboite
– LA meilleur fin (pour moi)
– Un casting délicieux

Mélangez le tout. Vous avez l’un des meilleurs jeu de tous les temps.

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