Genre: FPS
Joueur : Solo/Multi en ligne
Développeur : Sledgehammer Games
Editeur : Activision
PEGI 18
Testé sur PS4
Coucou,
Le débarquement du 6 Juin 1944 c’est bien passé. Les allemands ont été super accueillants ! J’ai enfin pu essayer le maillot de bain en peau de requin que tu m’as offert pour la Noël. Le ciel était magnifique. J’espère que tu vas bien. La France est un joli pays rempli de bottes de foin et de granges qui puent, tu devrais voir ça. J’ai eu mon permis Jeep ! Michel te passe le bonjour.
Gros bisous !!!
PS : j’espère pouvoir te ramener du vin !
XXXXXX
Medal of honor: débarquement allié HD remastered anniversary édition définitive
Les Call of duty sont des FPS qui sont connus pour leur linéarité affligeante et la stupidité de leur scénario. Je rigole encore de Black ops 3, putain que c’était mauvais. Le meilleur étant le premier Modern Warfare, avec un solo solide mais court. Il marquait les esprits par sa mise en scène et la véracité de ses gunfight. Puis le temps à passé. Les jeux sont sortis tous les ans. On s’est retrouvé dans une bouillie néo-futuriste en carton. Call of duty Ghost nous a offert la pire introduction. Advanced Warfare était digne d’une série Z même pas drôle. Il fallait revoir la formule et sortir de cette merde. Pour se faire, Activision nous a promis monts et merveilles avec la seconde guerre mondiale. Un retour aux sources douteux et pas original pour un sou. Une manière de répondre à l’excellent Battlefield 1 de l’écurie Electronics Arts. Le pari n’est évidemment pas gagné. Le jeu va se vautrer dans toutes ses initiatives d’amélioration de la campagne solo. C’est presque beau. Une larme coule sur ma joue car j’en pleure de rire.
Un bon FPS, c’est quoi ?
Avant d’engager les hostilités, il me semble logique d’expliquer ce que j’attends d’un jeu de tir. J’ai commencé avec Doom sur Super Nintendo, Duke Nukem 3D et Hexen sur PC. Puis Half-life et GoldenEye sont arrivés. Des jeux avec chacun une personnalité forte et des campagnes solo longues comme une biroute de cheval. GoldenEye prouvait qu’il était tout à fait possible de traverser un chapitre en toute discrétion sans faire sonner une alarme ni foncer dans le tas. Le genre a alors bien évolué et innové. Les excellent F.E.A.R et Condamned avec leur ambiance glauques en tête. Les Medal of honor sur PSone et PS2 nous livraient la seconde guerre mondiale sur un plateau. Tout cet historique pour rappeler mes exigences :
Une histoire cohérente et prenante.
De bonnes sensations de tir.
Pas de murs invisibles partout.
Stop aux zones à défendre.
Stop au respawn.
J’aime voir mon ombre et mes pieds.
C’est tout. Un bon minimum syndical classique me va parfaitement. Je joue encore au premier Crysis par exemple. Preuve que mes exigences sont faibles. Call of duty WW2 m’a offert une histoire trop basique, avec des sensations de tir inexistantes, des murs invisibles partout et des graphismes inacceptables en 2017.
Quand ma PS4 se prend pour une PS3
L’introduction avec le débarquement m’a vraiment plu. Les visages des soldats sont criants de vérité et le doublage français de qualité. Je suis agréablement surpris par le sound design aussi. Cool alors ! Lançons nous sur la plage. Je vois des explosions moches comme tout, l’impossibilité de suivre autre chose que la route qu’on m’impose. Je fais exploser les barbelets et fonce dans les tranchées pour tuer les chemises brunes. Je tue le dernier, enfin, je vais pouvoir allé me baigner. Un calme plat, plus un ennemi à l’horizon et des camarades de combats qui prennent racine. Une seule putain de route s’offre à moi. Je n’ai pas de pieds, encore moins d’ombre. Mes armes sonnent comme une vieille carabine a plomb. Des chutes de framerate intempestives ! Allons-y ! C’est festival ! J’ai mal au cul d’un coup, c’est les soixante euros, tout va bien. On va avancer dans cette mission. Les textures bavent et le level design est affigeant. C’est sûrement ça l’enfer dont ils parlaient.
Kill me please
Je ne sais même pas par où commencer. Les niveaux sont tellement étriqués que l’on a l’impression de traverser l’intestin d’un diarrhéique. Nous aurons même des tours de magie, si je vous jure ! « Tu vas pas par là, l’escalier est bouché par un banc et des gravas ! ». Je tue le dernier nazi de la zone et paf, l’escalier est clean comme par magie, on peux passer. Une linéarité inacceptable.
Dans un soucis de réalisme, on peut tuer un de nos alliés, ce qui débouche automatiquement sur un game over. Et quand ce connard vient se foutre devant moi pendant un assault, je fais quoi ? Quand je le vois littéralement gicler en l’air face à une grenade ennemi et revenir frais comme un gardon quelques secondes plus tard ? Avec un uniforme propre en plus le salaud. Je fais quoi ? Je me dis quoi ? Je me dis que le moteur physique du jeu n’est pas si mauvais. Beaucoup de casques allemands vont voler durant cette campagne. Les cadavres disparaissent vite car ils sont biodégradables et que le front n’est pas une poubelle. C’était la note écologique.
Je me souviens aussi d’une partie de sniper au sommet d’une église : à défoncer les joystick de la manettes littéralement. Les QTE font bien sûr parti de l’aventure. Un glissement de joystick suivi de la bonne touche et le tour est joué. Ce dernier sera suivi d’un geste héroïque avec un flingue rechargeable à l’infini. Réalisme quand tu nous tiens.
De barre de vie en barres de rires
La plus grosse blague du jeu va bien évidemment venir de la barre de vie. Fini l’époque vétuste de la régénération quand on se planque derrière un buisson en kevlar. A mort cette manière injuste de jouer, c’en était trop. Activision innove enfin avec une barre de vie ! Une idée aussi vieille que le jeux vidéo lui-même. Un foutage de gueule complet. Une barre de fer (la barre a tout faire) serait plus utile. Il faudra donc se soigner avec les sacoches de soins trouvés dans le couloi…Dans le jeu.
Un mode zombie efficace
Tout est dans le sous-titre.
Pourquoi tant de haine
Je tire à boulet rouge sur ce WW2 car il est le quatorzième épisode de la licence et que j’ai eu l’impression de jouer Modern Warfare 3 avec un mod seconde guerre mondiale. Le jeu est fini à la truelle mais reste un bon Call of Duty. Je m’explique. Si on compare celui-ci aux autres de la licence, c’est certainement le moins pire. Si on le compare aux ténors actuel (Wolfenstein 2 et Battlefied 1), ce Call of Duty inspire de la pitié.
Cet épisode est à l’image de notre personnage : une paire de bras qui tient un flingue. Pas de corps, ni d’ombre. Beaucoup trop dur a coder pour Sledgehammer. Une coquille vide de plus.
Heureux sont ceux qui joue à un mauvais jeu sans le savoir. La communauté est forte et WW2 va se vendre comme des petits pains. Le bulldozer va tout écraser sur son passage. Je suis là, au milieu de sa route pour essayé de l’arrêter mais la seule chose que je vais gagner sera une balle dans la tête. Monde de merde.
MEDIOCRE