Borderlands

INFO
2009 – PC/PS3/360
2010 – MAC
Genre : FPS
Joueur : Solo
Développeur : Gearbox
Éditeur : 2k Games
PEGI 18
Testé sur PS3

Je ne vais pas prendre une grosse voix musclée à la clope et à l’alcool pour annoncer ce jeu. Il s’agit là d’une des licences de FPS/RPG en monde ouvert les plus populaire dans son domaine : le post-apocalyptico-far-westo-mad-maxo-tank-girl. Tout ce charabia pour décrire la planète de Pandore : le lieu de ce premier Borderlands. Préparez vos plus gros flingues et vos pires répliques, on embarque dans un bus craignos pour jouer les chasseurs de l’Arche.

Un chasseur chassant chasser sans son claptrap
La partie graphique nous saute à la gueule comme un skag en chaleur par une chaude journée d’été. Le cel shading, malgré son âge a encore un charme fou. Les modélisations sont suffisantes pour nous immerger dans ce monde bariolé et sans pitié. Les versions PS3 et 360 tournent encore très bien, on peut largement y revenir avec plaisir. La version PC nous offre les sacro-sainte 60fps et des graphismes plus fins. Les animations sont sans grands reproches. Je termine en énonçant mon regret de ne pas le voir figurer dans la Handsome collection sur nouvelle génération. Un coup de polish sur ce jeu culte n’aurait dérangé personne. Fait d’autant plus regrétable que ce premier opus est composé du meilleur DLC de toute la série. Je vais en parler plus loin dans ce test.

Des flingues, des flingues et encore des flingues
Le cœur du jeu sera composé de pétoires et autres engins de mort. On commence en choisissant une classe de personnage. Le soldat, une classe équilibrée qui en a dans le froc. La Sirène, qui peut devenir invisible. Le furieux, qui ne va pas hésiter à s’exploser les phalanges sur quelques gueules. Le chasseur, qui manie le fusil à lunette avec style. Ils auront chacun leurs arbres de compétence à compléter. Ces derniers sont aussi variés que la carte d’un restaurant japonais. On façonne vite son style et c’est diablement jouissif. Les armes ne seront pas modifiables pour la simple et bonne raison qu’il y en a en pagaille et le mot est faible. On les loot, les achète et revend très vite dans ce monde ou les flingues causent plus que les PNJ. Les fusils à pompe, les mitrailleuses ou autre sniper auront toujours leur avantages et leurs défauts. Par exemple, on peut trouver une armes avec un énorme chargeur mais qui manque cruellement de précision. Chacune des nouvelles armes ramassées deviennent vite complémentaire… Ou pas.

«Tu verras du pays» qu’ils disaient
Borderlands va nous faire traverser des contrées désertiques mais pas que. Des grottes redécorée avec du sang, des bunkers imprenables ou encore des villages tout en tôles et autres matériaux que la poubelle aurait dû accueillir depuis longtemps. La plupart du temps, on baroudera tout de même dans le désert les poches pleines de quêtes secondaires à honorer. Elles ne sont pas super variées mais seront toujours meilleurs que celles proposées par un certain Far Cry 4 pourtant sorti cinq plus tard. L’univers proposé par Borderlands étant beaucoup plus permissif dans le WTF, comme récupérer des cervelles de zombis par exemple. Les quêtes seront accessibles via certains PNJ où carrément des panneaux consacrés à cet effet. Il faudra évidemment avoir un niveau égal ou inférieur a celui demandé pour espérer réussir la quête proposé. Tout va dépendre de votre niveau d’expérience.

 

Expérience, bouclier et second souffle
L’expérience va s’accumuler en défouraillant et en validant des quêtes. Cette dernière va être représentée par une barre qui progresse en bas de l’ATH. Avec assiduité et réaction, on se surprend à monter vite en niveau et pouvoir accéder aux armes et boucliers qui attendaient sagement dans notre inventaire à cause d’un niveau requis trop élevé. Notre cul sera lui protégé par un bouclier. Il en existe de toute sorte : la grosse capacité qui met trois plombes a se recharger, le faible qui se recharge très vite ou encore l’élémentaire qui va réagir en fonction des coups reçus pour nous défendre. Quand la mort vient nous faire coucou avec son œil hagard et son sourire en coin, tout n’est pas perdu. Rampant au sol, il va falloir tuer un ennemi pour obtenir un second souffle. Dans le cas contraire, notre corps va se rematérialiser au dernier checkpoint. Chienne de vie.

S’il ne doit en rester qu’un
Quatre DLC sont proposés en plus de la galette d’origine :
– The Zombie island of Dr Ned
– Mad Moxxi’s Underdome Riot
– The secret armory of the General Knoxx
– Claptrap’s new Revolution
Je vais commencer avec Mad Moxxi’s Underdome Riot qui rame comme c’est pas permis sur nos petites consoles de salon. Se résumant a massacrer des vagues d’ennemis, les chutes de framerate tuent littéralement ce DLC que je ne conseille à personne, même sur PC. Beaucoup plus intéressant et drôle, Claptrap’s new Revolution offre une histoire remplie de rebondissements et de claptraps ninjas. Ces boites de conserves mono-roue veulent leur indépendance et il va falloir calmer leurs hardeurs rapidement. La révolution n’est cependant pas là et ce DLC peine à donner du sang neuf. Je le conseille tout de même pour les dialogues et certaines situations bien cocasses. The secret armory of the General Knoxx est plus original avec une durée de vie intéressante. Il est le second meilleur DLC du lot. Je vais aussi consacrer un paragraphe pour le meilleur. Oui, carrément.

 

Amour, gloire, zombis et chocolats
Le meilleur, et de loin, sera The Zombie island of Dr Ned. Dans l’un des lieux les plus pourri de Pandore, Jakob Cove, le Docteur Ned ( à ne pas confondre avec Docteur Zed ) accumule les expériences soit disant bénéfiques pour l’humanité. Le résultat est bien évidemment catastrophique avec des zombis partout. Le décor est planté, la lune n’a jamais été aussi belle avec une colorimétrie violette/vert de gris et l’ambiance est délicieusement glauque. Les cervelles éclatent sous nos balles, le vomi nous immobilise, les claptraps redouble de stupidité, les cimetières hurlent, les références cinématographiques nous explosent à la trogne comme un feu d’artifice passionné : tout pour être heureux. Le dépaysement est total et la direction artistique est spectaculaire. Les zombis vont s’avérer tenaces, nous offrant au passage quelques sueurs froides et de très beaux affrontements. L’humour ? Dégoulinant, débordant et doucement féroce. Ceux qui on fait ce DLC se souviendront de ce satané ascenseur. Tout ce paragraphe pour expliquer que ce DLC à lui seul vaut l’achat du jeu et ce n’est plus pour ce qu’il coûte.

Borderlands premier du nom est comme un soldat fatigué après un trop long combat. Il n’a pas eu droit à sa place dans la Handsome collection et pourtant il est la clef de voûte de tout cet univers, celui par qui tout a commencé. Il soupire en espérant que quelques curieux le testeront sur PC. Un jeu culte que je ne suis pas près d’oublier. Parole de chasseur de l’arche !

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