Genre : Aventure/Action
Joueur : Solo
Développeur : Naughty Dog
Éditeur : Sony
PEGI 16
C’est le genre de dialogue que nous avons déjà esgourdé dans 842 films ( comptage approximatif effectué sans la présence d’un huissier) connus pour leur originalité. Ajoutons à cela des clichés aussi violents que les couleurs d’une robe Desigual. Une qualité graphique à faire bander un joueur PC et nous obtenons Uncharted 4. Hésitant entre les lauriers et la volée de bois vert, déception et enthousiasme vont parsemer mon avis avec un goût amer au fond de la bouche. Une question au premier rang ? Pourquoi tant de haine ? Je vais aussi y répondre.
« C’est tout much Seigneur, une mer d’un bleu aussi vert, c’est beau comme un orgasme… »
On va évidemment commencer par le point fort du jeu: ses graphismes. Pas peu fier de la taille de ses roubignoles, le moteur utilisé par Naughty Dog impressionne. Tout est méticuleusement détaillé et magnifiquement animé. Quand le jeu est en pause, le mode photo disponible dans les options termine d’enfoncer le clou. On peux tourner à 360 degrés au milieu de l’action et profiter d’un nombre hallucinant d’opinions.
La lumière, les aberrations chromatiques ou encore les effets d’eau sont de toute beauté. Le taux de 30 fps est très stable et je n’ai remarqué aucune chute de frame-rate. Du très très bon turbin.
« Personne n’est là pour me dire que je suis un con »
Je ne vais pas m’étaler sur l’histoire. Évitant au passage de spoiler qui que ce soit. Nathan va devoir aider son frère et découvrir un ultime trésor. Le rapport entre nos deux frangins va évoluer au fil d’une histoire bien trop prévisible et convenue. C’est d’autant plus aberrant quand on voit ce que le studio a été capable de faire avec The last of us. Ce dernier faisant preuve d’une force narrative exceptionnelle. Incompréhensible. A contrario, l’univers de cette aventure fait mouche avec des environnements surprenants et cohérents. Les cut-scènes sont cinématographiques et parfaitement intégrés au gameplay. Une histoire fluide mais qui manque cruellement de gras, donc.
Galipettes, énigmes et pétoires
Licence Uncharted oblige, nous avons notre lot d’énigmes à solutionner. Peu nombreuses et pas bien compliquées, elles ont encore le mérite d’être présentes. Le plaisir est intact et on aime à parcourir le carnet de Nathan pour les résoudre.
En ce qui concerne le gameplay, on reste dans du basique: rien ne change depuis Uncharted 2. Si, au temps pour moi, on peux désormais lancer une corde pour se balancer. Youpi. Cela m’en touche une sans faire bouger l’autre. Putain les mecs quoi. Sauter sur un ennemi pour le défoncer c’est pas nouveau non plus. Bref, pour les nouveaux mouvements on repassera. Idem pour les armes. Un arc ? Un silencieux pour se la jouer vraiment discret ? Non, on circule, y a rien voir. Zéro prise de risque. En revanche, les véhicules sont cool à jouer. Mention pour le bateau avec lequel faire des créneaux à une main les yeux bander est un jeu d’enfants.
What a wonderful world pas si open que ça
Qu’est-ce qu’un jeu ouvert ? Est-ce qu’un jeu linéaire ayant une route un peu plus large peut-il être considéré comme tel ? Dans ce Uncharted, on va d’un point A a un point B. De temps en temps, on peux appréhender un camp ennemi : gauche, droite ou milieu. Où je veux en venir ? Le jeu est toujours aussi cloisonné. Ce n’est pas un reproche, la licence à toujours été comme ça. Et les corniches dans tout ça ? On en bouffe, on en bouffe vraiment beaucoup. Non ! Pas par là ! Tu vas te cogner dans un mur invisible ! Monter sur cette pierre pour allé voir derrière ? C’est une blague ? Retourne sur la route qu’on t’impose espèce d!
Notre habille Nathan finira même par le dire à notre place: « pfff, encore de l’escalade ».
Bref, la vraie exploration nous fait des gros doigts et nous ferme la lourde au bec. Quand on comprend ça, on suit sagement la route.
Entre l’extase et l’amer
La jaquette du jeu en dit déjà long. Nathan, le regard désabusé est fatigué. Une ambiance crépusculaire et un titre des plus claire : la fin d’un voleur. On perd la folie de la trilogie et on se pose plus de questions existentielles. L’humour est moins piquant. L’aventure moins spectaculaire. La puissance graphique peux sauver tous les maux ? Non. Passez l’effet « ho la putain de sa mère comme ça envoie trop du steak visuellement mazette », on joue mécaniquement en sautant de prise en prise. On s’arrêtera de temps en temps pour regarder l’horizon.
Loin de l’enthousiasme et des notes très élevées que j’ai pu lire, je pense que Uncharted 4 est un bon jeu qui fait le job sans jamais se fatiguer.
Tout possesseur de la quatrième génération de PlayStation se doit de le faire au moins pour les graphismes et quelques scènes bien senties. Y jouer sans rien en espérer, en attendant sagement The last of us part 2.
BON
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