Plateformes : PC
Développeur : OhMyMe Games
Éditeur : OhMyMe Games
Sortie : 15 avril 2025
Il y a des jeux qui te prennent par la main, t’emmènent faire un joli tour en barque, te racontent une histoire tendre… et puis y a Seafrog. Ce jeu ne te prend pas la main. Il t’envoie un uppercut pixelisé, te pousse dans l’eau, et te regarde te noyer en rigolant. Et tu l’aimes pour ça. Sous ses airs de jeu indé “rigolo et rétro”, Seafrog est un vrai traquenard amphibien : exigeant, capricieux, terriblement addictif. Un platformer qui ne fait aucune concession, si ce n’est celle de te donner envie de lancer ton clavier à travers l’aquarium.
L’univers de Seafrog, c’est une plongée en apnée dans un monde marin complètement déjanté, avec ses coraux fluorescents, ses ennemis mutants, et ses décors qui oscillent entre cauchemar sous-marin et rave party organisée par des méduses punk. Le style visuel ne plaît pas à tout le monde – c’est même un peu violent pour les yeux – mais il a le mérite d’être cohérent dans sa folie.
Seafrog est un jeu de plateformes 2D avec un petit twist aquatique : ici, pas de double saut plan-plan ou de wall-jump de confort. Tu glisses, tu nages, tu rebondis, tu t’électrocutes. La physique est précise mais volontairement déroutante : il faut apprendre à penser comme un batracien, pas comme un plombier moustachu.
Et là, on entre dans le vrai cœur du jeu : la difficulté. Le level design est un hommage à l’école “Super Meat Boy” : chaque niveau est une machine à mourir, huilée à la perfection. Piques, lasers, courants marins fourbes, énigmes de pression d’eau et timing millimétré – tout est pensé pour te punir, mais jamais gratuitement. Le jeu est dur, parfois injuste en apparence, mais chaque échec t’apprend quelque chose. C’est un jeu qui te pousse à devenir meilleur. Ou fou. Parfois les deux. Les boss de Seafrog méritent leur propre paragraphe. Chacun est une expérience à part entière, un ballet meurtrier de pixels et d’insultes murmurées à ton écran. On y affronte des crabes géants, des anguilles mécaniques, et même une pieuvre DJ (si, si). Chaque combat demande d’apprendre des patterns, de maîtriser des mécaniques spécifiques, et de garder son calme… ce que tu n’arriveras pas à faire.
Spoiler : tu vas mourir. Beaucoup. Probablement pendant un écran de chargement.
La bande-son est un mix d’électro sous-marine survitaminée. Parfois trop présente, parfois juste parfaite, elle colle à l’action comme une ventouse de poulpe. Les bruitages sont minimalistes mais efficaces : chaque saut, chaque impact, chaque explosion sonore participe à cette ambiance de chaos organisé.
Il y a des jeux avec des scénarios profonds, nuancés, subtils. Et puis il y a Seafrog, qui te balance quelques scènes cryptiques entre deux niveaux, avec des personnages muets, des textes symboliques et des visuels dignes d’un musée moderne sous acide. C’est volontairement flou, souvent abscons, et complètement assumé. Si tu cherches de la narration classique, passe ton chemin. Si tu veux de la poésie amphibienne métaphysique, bienvenue.
Il y a des jeux avec des scénarios profonds, nuancés, subtils. Et puis il y a Seafrog, qui te balance quelques scènes cryptiques entre deux niveaux, avec des personnages muets, des textes symboliques et des visuels dignes d’un musée moderne sous acide. C’est volontairement flou, souvent abscons, et complètement assumé. Si tu cherches de la narration classique, passe ton chemin. Si tu veux de la poésie amphibienne métaphysique, bienvenue.
MON AVIS
Seafrog n’est pas juste un bon jeu. C’est un rite de passage. C’est le genre de jeu que tu termines en ayant l’impression d’avoir traversé un tunnel sous acide, guidé par une grenouille en sueur. C’est beau, c’est dur, c’est un peu fou. Et c’est pour ça qu’on l’adore.
TRÈS BIEN
Points forts
- Un gameplay exigeant et précis
- Direction artistique audacieuse
- Une bande-son électro-aquatique
Points faibles
- Les checkpoints sont trop rares
- Difficulté parfois élitiste
- Visibilité parfois chaotique
Test effectué sur :
PC (Steam)