RISE OF THE RONIN

INFO
2024 – PS5
Joueur – Solo
Editeur – PlayStation Studio
Développeur – TEAM NINJA
PEGI 18
Testé sur PS5

Mais quel est donc ce jeu pas beau qui affole les internautes depuis plusieurs jours ? Ce nouveau jeu ultra réaliste sur les ronins est à faire absolument. Vous voyez, moi aussi, je sais annoncer des titres putaclic avec cinq paragraphes aussi vide qu’un scénario de Luc Besson. Ici, pas de langue de bois et pas de fixette sur les graphismes. D’ailleurs, excusez-moi, j’ai besoin de me raboter la langue. Ce n’est pas ce que vous croyez.

C’est quoi ?
Rise of the ronin est un jeu d’aventure / exploration / coups de tatane qui est une exclusivité PlayStation tout droit sorti du studio Team Ninja connu pour la série des Ninja Gaiden et Wo Long fallen dinasty sortie plus récemment. Sony se paie donc une exclusivité avec eux, en attendant la version PC. On joue à la troisième personne avec des mécaniques de loot, craft et arbres de compétences. Discrétion ou bourrinage, c’est au joueur de choisir. Le jeu se déroule au 19ieme siècle durant la période Edo. le jeu dépeint la guerre de Boshin entre le shogunat Tokugawa et diverses factions anti-shogunat mécontentes de l’influence occidentale après la réouverture du Japon après la période Sakoku. Une période passionnante offrant un cadre inédit.

Pose ce katana Jean-Kevin
Les graphismes. Le sujet qui fâche et que je vais introduire en premier afin de mettre les choses au clair. Rise of the ronin n’est clairement pas digne des capacités de la PS5 surtout quand on sait que je jeu à demandé 6 ans de développement. Est-ce une raison pour le condamné et lui cracher dessus ? Est-il si moche que ça ? Non, c’est assez grossier mais pas immonde. Les effets de lumière sont beau, mais pas exceptionnel, les horizons sont pas super originaux, mais c’est pas grave. C’est pas les dernières générations Pokemon sur Switch. Oubliez la position « graphisme » qui va faire tourner le jeu à 25fps max avec des freezes réguliers. Une fois de plus le choix de la « performance » offrir un 60fps pas toujours très stable mais bien plus confortable pour profiter du jeu. De toute façon, les vrais problèmes sont ailleurs.

Grosso Merdo
Le jeu offre un contexte politique intéressant avec la fin du Shogunat et l’arrivée des Occidentaux, mais il ne parvient pas à exploiter pleinement ces éléments. Malgré quelques moments narratifs saisissants, Team Ninja souffre d’un manque de finesse dans l’écriture et la mise en scène. Les histoires de samouraïs manquent de d’enjeux et de profondeur, avec des missions et des dialogues plats et sans saveur. De plus, la présentation des personnages manque de cohérence, ce qui rend difficile de s’y attacher. Le jeu manque d’émotion, et les événements dramatiques passent souvent inaperçus. En somme, Team Ninja démontre ici qu’ils ont des progrès à faire en matière de narration par rapport à la concurrence. L’idée d’avoir des compagnons de mission est excellente sur le papier même si c’est absolument pas nouveau. On va se trainer un boulet qui va attaquer de temps en temps et cumuler les comportements incohérents, rendant les missions souvent ridicules. La possibilité de switcher ne changera pas la face des combats à part pour aller sauver notre héros qui s’est fait défoncer la gueuler coincé par un élément du décor. Ça aussi, on va en parler un peu plus bas.

On sauve l’honneur
Les combats sont vraiment le coeur du jeu et c’est l’élément qui ne le fera pas tomber tout de suite dans l’oublie. C’est nerveux, technique et souvent bien mis en scène. Arme principale, secondaire… Rien n’est oublié pour le plus grand bonheur des fans de Nioh et Wo Long. Cependant, proposer des combats d’envergure trop souvent dans des lieux clos et exigus est incompréhensible. Comme dit précédemment, les combats sont techniques et nerveux. Beaucoup de mouvements et d’esquives. Composer avec le décor est naturel. Se battre contre le décor en est une autre. Se bouffer un mur en plein mouvement peu littéralement coûter le combat. Se soigner demande une animation impossible à placer et à contre-attaquer et impossible, car on ne voit absolument rien. Pour seul exemple, Elden Ring va toujours offrir beaucoup de place : un combat épique aussi difficile soit-il doit être fluide et beau à regarder.

« Revenez dans la zone de quête »
En 2010 avec les limitations techniques, c’était compréhensible. En 2024, quand je décide de ramener un cheval à son propriétaire en passant par un itinéraire autre que celui imposé par le jeu, c’est non. Ramener des fleurs pour une soupe dégueulasse, c’est non mon gars. Je ne vais pas cracher sur toutes les quêtes, mais c’est poussif. Lumière au bout de ce tunnel d’ennui, le rétablissement de l’ordre public. Observer les camps, faire quelques éliminations discrètes, c’est vraiment cool. On terminera souvent par un combat d’ennemi « redoutable ». Une bulle d’air frais entre deux missions FedEx.

Montre moi ton gros lieu sacré
L’exploration est souvent récompensée. Monter au sommet d’un bâtiment pour trouver une arme sympa, c’est une bonne idée sauf que ce sera trop mécanique. Des ruines dans le coin d’un village, on trouvera évidemment quelque chose d’intéressant. Mais trop évident et finalement très 2010. Ne rien trouver sous une cascade dans le dernier Zelda confirme l’évolution de notre manière d’explorer. En absolu, c’est une exploration louable si on joue le jeu.

Pourquoi la sauce prend quand même un petit peu
L’ambiance générale du jeu reste très bonne. Certaines missions vont sortir du lot. Les musiques sont très bonnes et les doublages français de très bonne qualité. Les combats sont vraiment grisants quand ce n’est pas dans la pièce minuscule d’une maison. Les éléments historiques très bien intégrés et certains jeux de lumières vraiment sympa. Il faut accepter de jouer à un jeu de 2010 avec des quêtes secondaires hideuses mais nécessaire pour la montée en niveau, une exploration sympa mais mécanique et une routine à tuer un postier.

Des tailles, détails
Cette volée de bois vert est légitime, mais il me reste quelques choses à ajouter. Trouver la bonne stratégie pour attaquer un camp ennemi proprement est très gratifiant. Épargner un chef de clan ennemi pour le voir revenir nous aider plus tard est satisfaisant. Trouver la bonne technique de combat la première fois contre un boss est jubilatoire. Ça ne sauve pas ce jeu qui en l’état est juste bon. Pas mauvais, pas exceptionnel. Juste bon.

LA NOTE

En 2010, Rise of the ronin aurait marqué l’histoire vidéoludique. En 2024, c’est juste un bon jeu.
BON

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