RECLAIM THE SEA

Il y a des jeux comme ça, qui n’ont pas de gueule mais qui en ont sous le capot. Des jeux qui ne font pas de promesses, ne vendent pas du rêve, mais qui s’installent dans votre routine comme un vieux mug fêlé : pas photogénique, mais diablement utile. Reclaim the Sea, sorti en catimini le 14 juillet 2025 sur Steam, appartient à cette espèce rare de petits jeux honnêtes, pas très beaux, pas très bavards, mais sacrément bien foutus.

Informations du Jeu

Plateformes : PC

Développeur : 1LastGame

Éditeur : 1LastGame

Sortie : 14 juillet 2025

Rogue-like tactique à la sauce navale, Reclaim the Sea vous met dans les bottes (trempées) d’un capitaine pirate tentant de reprendre le contrôle d’un monde maritime ravagé. On y gère un navire vu du dessus, son équipage, ses canons, ses avaries, tout en explorant une carte générée procéduralement et en évitant de mourir dans d’horribles éclaboussures pixelisées.

Le concept ? Simple comme bonjour : on choisit sa route, on engage le combat, on fait monter la pression dans la soute à poudre. Et comme souvent dans le genre, la mort est permanente, et la chance capricieuse. Mais c’est justement là que le jeu accroche : dans ce savant équilibre entre préparation, improvisation, et gestion du chaos à bord.

La comparaison avec FTL: Faster Than Light est inévitable. On y retrouve cette gestion en temps réel avec pause active, ces combats aux multiples variables (distance, angle, équipage, spécialités), et ce sentiment délicieux de perdre à cause d’une erreur qu’on n’a pas voulu voir. Sauf qu’ici, pas de vaisseau spatial ni de lasers violets, mais du bois humide, des boulets de canon, et des matelots qui fuient quand ça sent trop le goudron.

Ce n’est pas aussi riche qu’un Into the Breach, ni aussi raffiné qu’un Sea of Stars, mais Reclaim the Sea connaît ses limites. Il ne cherche jamais à les dépasser : il les exploite. Et mine de rien, ça fait du bien.

Graphiquement, soyons francs : c’est moche. Pas “années 90 moche avec du charme”, non. Plutôt “assets Unity qu’on n’a pas eu le temps de retoucher” avec une overmap digne d’un vieux Commodore 64. Et pourtant, l’interface est d’une clarté rare. Tout est lisible. On sait ce qui se passe. Les animations, sommaires mais fonctionnelles, permettent de comprendre immédiatement où concentrer ses efforts.

C’est un jeu qui ne vous flatte pas les yeux, mais qui bichonne votre cortex frontal. Et à ce tarif-là (moins de 10 €), on ne lui en demande pas plus.

Ce qui frappe, c’est l’absence totale de fioritures. Pas de narration alambiquée, pas de système d’XP tentaculaire, pas de tutoriel de trois heures. Juste un système bien pensé, dense, évolutif et étonnamment addictif. Le genre de jeu où l’on lance une partie “pour dix minutes” et quarante-cinq plus tard, on peste parce que les canons étaient mal alignés au moment critique.

Alors non, Reclaim the Sea ne révolutionne pas le rogue-like. Il n’en a ni les moyens, ni l’ambition. Mais tout ce qu’il tente, il le fait avec sérieux, précision et une petite touche d’ironie pirate qui n’est pas désagréable.

MON AVIS
Il n’est pas magnifique. Il n’est pas original. Mais il est bon. Et il sait créer cette tension si particulière : celle d’un vaisseau qui coule lentement pendant que vous hurlez des ordres dans une pause active.

Parfois, c’est tout ce qu’on demande.

BIEN +

Critique

Points forts

  • Le système de combat clair, tactique et punitif
  • L’interface lisible et les mécaniques bien huilées
  • La rejouabilité naturelle, sans forcing ni artifice

Points faibles

  • Les graphismes rudimentaires
  • L’overmap assez laide
  • Quelques petits bugs d’affichage
Console du Test

Test effectué sur :

PC (Steam)

2 thoughts on “RECLAIM THE SEA

  1. Cristian says:

    Ton retour sur Reclaim the Sea donne envie de jeter un œil, surtout que je n’en avais jamais entendu parler avant. Ce qui m’attire, c’est ce côté tactique simple mais efficace, où chaque décision compte et où la défaite vient surtout de ses propres erreurs. Le parallèle avec FTL est intéressant, même si le cadre maritime change complètement l’ambiance. Les graphismes sommaires ne me dérangent pas tant que le jeu reste clair et lisible, et de ce que tu décris, c’est justement sa force. Le prix abordable joue aussi en sa faveur pour ce genre de petit rogue-like sans prétention. Par contre, l’absence de narration et le côté un peu brut pourraient me lasser si je cherche quelque chose avec plus de profondeur. Ça semble être un jeu à sortir quand on veut une session rapide mais tendue, sans se perdre dans des menus interminables.

    Répondre
    1. LeCid says:

      Bonsoir et merci pour ton commentaire.
      C’est un jeu apéritif. Pas de scénario à retenir entre deux sessions espacé d’une semaine. C’est un choix 🙂

      Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.