LORDS OF THE FALLEN

INFO
2023 – PC / PS5 / SERIES
Joueur – Solo
Editeur – CI Games
Développeur – HEXWORKS
PEGI 18
Testé sur PS5

Il faut bien reconnaître que From Software à su changer la donne dans le milieu du jeu vidéo. Dark Souls en premier et Elden Ring récemment. Le lore met tout le monde d’accord et la difficulté reste une marque de fabrique indéniable. Mais quand la concurrence propose de la difficulté pour de la difficulté ça marche jamais vraiment. Je pense notamment à Mortal Shell ou Lords of the fallen. La vie est vraiment mal faite. Tout ceux qui ont terminé Elden Ring à 100% se doivent-ils d’attendre 2024 pour Shadow of the Erdtree ? Lord of the fallen peut combler cet attente que l’on pourrait comparer à une envie de pisser terrible en plein grand huit ?

L’histoire
Incarnant un croisé sombre, l’un des fervents champions de l’Église d’Orius, nous devrons affronter des hordes démoniaques et des boss dans les deux plans de la réalité. Pour nous aider dans nos efforts, nous devons exploiter les pouvoirs impies de la lampe ombrale, un objet qui confère à son porteur la capacité de transcender les royaumes, d’écorcher l’âme de ses ennemis, et même de manipuler l’environnement lui-même. La lampe offre également à son porteur une seconde chance de vaincre la défaite. Si nous mourons dans le monde des vivants, nous ressusciterons dans l’Umbral… Où plus nous restons longtemps, plus nous devenons dangereux. Grosso merdo, on se retrouve avec des mécanismes déjà vu dans la licence Lagacy of Kane, plus précisément les Soul River. Le tout se joue à la troisième personne dans un monde semi-ouvert de dark fantasy. Nous sommes en présence du reboot de la version de 2014.

Graphismes et châtiments
Hexworks fait péter le Unreal Engine 5. Mieux, c’est le premier action-RPG qui utilise ce moteur graphique. Mais le résultat est-il au rendez-vous ? Sur PS5, on aura les classiques modes performance et qualité. Inutile de préciser que la version qualité va faire cracher la console de Sony avec un frame rate trop faible pour être appréciable. La version performance offrira du 60 fps, des graphismes un poil moins fins, mais on s’en fout. L’ensemble est vraiment beau sans casser des briques du front avec une main dans le dos. La faute à une direction artistique en dents de scie. On passe du merveilleux au basique, du fantastique au classique, du grand restaurant à la cantine. C’est de la next-gen, mais pas totalement maîtrisé. La bonne nouvelle, c’est que le meilleur est à venir. Je pense bien évidemment à The Witcher 4.

Gameplay et convoi exceptionnel
Putain, c’est lourd. Même si la jouabilité est un poil plus vivace que la version de 2014, il faut reconnaitre que passer de 19 à 18 tonnes ne règlera pas le problème. C’est le vrai et seul problème du jeu à mes yeux : c’est fastidieux. Notre personnage ne pourra sauter qu’en courant avec un temps de latence étrange. Utiliser la lampe va demander des combinaisons de touches mal pensées. Le système de lock des ennemis qui… Ce putain de lock qui n’en fera qu’a sa tête. Lock un ennemi ? Oui pas de problème ! Tapons à côté ! Pire, je vise mieux sans le lock. Vous avez bien lu. Mais pour aspirer des âmes, il faut forcément locker… Un patch, vite.

Combat et patience
Lord of the fallens est labyrinthique, torturé et n’ayons pas peur des mots : bordélique. Les plus téméraires se sentiront honorés de réussir en démêlant ce sac de nœuds. Mais les autres ne feront que pester, encore et encore. J’aime être perdu, j’aime moins faire face à une production qui va le provoquer avec la grâce d’un pachyderme. Un exemple très simple. Dans l’introduction, nous apprenons l’art du combat. Jusque-là, pas d’embrouille. Mais pourquoi indiquer les touches écrit un minuscule dans un cadre opaque qui prend la moitié de l’écran ? Cet exemple est très représentatif du jeu. En faire des caisses pour au final pas grand-chose et gonfler artificiellement l’expérience.

Ambiance et musique
Ce sont indéniablement les points forts du jeu. Les thèmes sont vraiment puissants et l’ambiance générale du jeu est excellente. Le travail de Chris Velasco et Knut Avenstrup Haugen fait mouche. Du miel pour les oreilles. Ça sert bien évidemment une excellente ambiance. C’est sombre à souhait et très appréciable. Cependant, comme le jeu ne nous laisse jamais vraiment tranquille, les moments contemplatifs sont bien trop rare et c’est dommage.

Mon avis
Lord of the fallens va constamment souffler le chaud et le froid. Il me semble important de différencier les joueurs. Le Tryhard saura passer outre la lourdeur pour s’aventurer dans un monde qu’il va rincer jusqu’au dernier caillou. L’intermédiaire ne le fera pas forcément d’une traite et saura lui trouver un certain challenge en pestant comme moi sur une interface lourde aux combinaisons de touches lunaires. Le débutant jettera sa manette par la fenêtre pour des raisons évidentes, préférant un Lies of P. Personnellement, j’ai passé un bon moment, sans vraiment avoir des frissons dans le dos.

LA NOTE
Ni exceptionnel ni mauvais, Lords of the Fallen souffle le chaud et le froid et seules quelques mises à jours majeures pourrons le faire durer dans le temps. Une aventure intéressante mais pas inoubliable.
BON

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