WHAT KEEPS YOU ALIVE

Seulement deux actrices et une coquette poignée de second rôle peuvent-ils nous tenir nous tenir en haleine pendant 1h30 ? Dans le cinéma de genre, la réponse est oui. De Saw (alors putain non je ne veux aucun débat sur la saga, je parle du premier qui pour moi est une pépite glauque mâtinée de sadisme) en passant par le classique Repulsion. Un peu comme dans un jeu vidéo, les deux héroïnes vont évoluer au milieu du troisième personnage : le décor. Il se doit d’être choisi avec soin et avec une raison d’être à s’en exploser les dents sur un trottoir. Le cercueil de Buried et le poste de surveillance de The Guilty illustre à la perfection mon propos.

Ça parle de quoi ?
Deux femmes. Une forêt. Un problème.

Non mais sérieux c’est quoi le synopsis ?
Se référer au paragraphe du haut.

Mais t’es un con
Narrer tout ça va demander un talent certain. Ce que le réalisateur n’aura pas forcément par moment. Si le film part comme un boulet de canon, il aura un sacré coup de mou au milieu pour mieux repartir sur un final d’une noirceur bienvenue.

C’est violent ?
Le propos est violent. La fin est violente. Le sang va couler discrètement. J’aimerais citer Funny Game mais c’est plus moral. La forêt, magnifiquement filmée, va nous offrir son plus beau portrait de trois quart, chié par un Harcourt qui retrouve enfin son talent. La pierre est toujours aussi tranchante et la nature très sauvage.

C’est bien ?
En dehors d’un milieu de narration qui se perd souvent pour mieux se recentrer pour le final, What keeps you alive aborde des sujets rares avec une mise en scène modeste amplifiant une froideur cadavérique d’ambiance.