CASTLE OF BLACKWATER

 

Parfois, la vie te propose des choix simples : aller en soirée pour parler de météo avec des gens que tu n’aimes pas, ou t’enfermer dans un château pour trahir tes amis sans la moindre culpabilité. Castle of Blackwater, sorti sur PC le 25 mars 2025, t’invite à choisir la seule option raisonnable : la trahison gratuite, les faux sourires et les meurtres planifiés sous les tentures poussiéreuses.

Informations du Jeu

Plateformes : PC

Développeur : Castle of Blackwater

Éditeur : Castle of Blackwater

Sortie : 25 mars 2025

À mi-chemin entre Among Us qui aurait appris la politesse et Project Winter qui aurait arrêté les amphétamines, Castle of Blackwater te largue dans un manoir immense et glauque. C’est joli, c’est lugubre, et c’est surtout l’endroit parfait pour poignarder des gens sans laisser de traces. Enfin presque.

Le principe est simple : cinq à dix joueurs doivent remplir des missions (réparer des générateurs, trouver des documents, rallumer des torches…) pendant que deux ou trois traîtres, planqués parmi eux, sabotent en douce et éliminent les plus naïfs. Tout le charme du jeu repose sur la paranoïa : tu ne peux faire confiance à personne. Même ton reflet dans la glace t’inspire des soupçons. Chaque couloir grince, chaque pas résonne bizarrement, et tu passes la moitié de ton temps à soupçonner ton meilleur ami simplement parce qu’il a éternué trop fort.

Et franchement, difficile de ne pas saluer le boulot. L’ambiance est incroyable : le château est vaste, inquiétant sans être ridicule, et superbement animé par un design sonore aux petits oignons. C’est beau, c’est propre, ça tourne sans couacs ni crashs bizarres — un détail devenu presque exotique en 2025, où beaucoup de jeux arrivent en kit et avec une promesse de patch dans six mois.

Le gameplay, lui aussi, est d’une fluidité impressionnante. Pas de surcouches inutiles, pas de 42 mécaniques tordues à apprendre : tu comprends vite ce que tu dois faire, et la difficulté vient uniquement des autres joueurs, pas du jeu lui-même. Ce n’est pas un bac à sable bordélique : tout est calibré pour favoriser la tension, les mensonges, les trahisons de dernière minute.

Alors oui, niveau points positifs, c’est du très lourd. L’ambiance fonctionne du tonnerre, le château est un terrain de jeu fabuleux, la nervosité est permanente, et les parties offrent assez de variété pour éviter la lassitude même après plusieurs heures de perfidie intensive. À condition, bien sûr, d’avoir des compagnons de jeu qui tiennent la route.

Parce que forcément, là où le château est solide, c’est l’humain qui fait défaut. Castle of Blackwater est ultra-dépendant de la qualité des joueurs. Avec une bande motivée, c’est du caviar ; avec des randoms qui plantent là sans micro et sans cervelle, c’est du pâté de supermarché. Ce n’est pas un défaut du jeu lui-même, mais il faut savoir où tu mets les pieds : sans communication ni engagement, l’expérience peut vite se transformer en promenade mortellement ennuyeuse.

Autre bémol, plus mineur : certaines parties peuvent s’étirer en longueur si tout le monde joue la prudence absolue. Quand personne n’ose tuer, accuser ou avancer, ça peut devenir aussi palpitant qu’un dimanche après-midi pluvieux chez mamie. Heureusement, c’est rare, et un bon groupe suffit à relancer la machine.

Malgré ces quelques limites humaines, Castle of Blackwater reste une réussite éclatante. C’est beau, c’est intelligent, c’est foutrement stressant et, cerise sur le gâteau, c’est super stable. Un jeu multijoueur d’enquête qui ne pète pas au bout de deux minutes et qui ne te demande pas d’être ingénieur réseau pour te connecter, ça mérite bien un standing ovation, non ?

MON AVIS
Si tu as quelques amis sadiques sous la main et une envie irrépressible de tester ta capacité à mentir comme un arracheur de dents, tu sais où aller. Castle of Blackwater t’attend avec son château plein de pièges, ses couloirs sombres, et sa promesse d’amitiés brisées. Et franchement, c’est magnifique.

EXCELLENT

Critique

Points forts

  • Ambiance ultra réussie
  • Gameplay fluide et intelligent
  • Finition exemplaire

Points faibles

  • Dépendance forte aux joueurs et leur état d'esprit
  • Rythme parfois inégal
Console du Test

Test effectué sur :

PC (Steam)