Marvel’s Spider-Man

INFO
2018 – PS4
Genre : Aventure
Joueur : Solo
Développeur : Insomniac Games
Éditeur : Sony
PEGI 16
Je cherche désespérément l’inspiration pour cette introduction. Je lève les yeux sur mon étagère de DVD/Blu-ray et aperçois la trilogie Spider-Man de Sam Raimi. Je rêve d’un jeu qui pourrait me permette de retrouver cette ambiance de comics au papier jauni. Je rêve que New York soit mon terrain de jeu. Je rêve de pouvoir incarner Spider-Man qui se déplace avec une aisance presque insolente. Je vais au sommet de l’Empire State Building et vois une voiture de bandits filer à toute vitesse. Je saute et la rattrape. J’atterris sur le toit de la voiture. Dites donc, ça secoue ! Mais c’est ma manette qui vibre comme ça ? Le rêve est devenu réalité. Je pose ma manette de PlayStation 4 pour mieux me lever et scruter l’horizon à travers la fenêtre du salon. Il est vraiment temps que je la nettoie.

Descends je suis en Bat
C’est en 2009 que notre Batman va réinventer le jeu de super-héros avec Arkham Asylum. Un monde ouvert que l’on parcourt de la manière que l’on veut avec des moments plus linéaires mais diablement dynamiques pour toujours nous donner l’impression d’avancer. Des combats qui offrent un sentiment de puissance, des gadgets à tire larigot, quelques séances photos et vous obtenez un très grand jeu. Dire que Spider-Man s’en inspire pour tisser sa toile serait un euphémisme. A quoi bon changer une formule qui marche ? En améliorer la recette tout en gardant les bases en béton armé de chez Wayne Tech était la meilleure chose à faire et Insomniac Games l’a bien compris. Au passage, Insomniac ne m’a jamais déçu. De Ratchet and Clanck en passant par Sunset Overdrive, le plaisir fut toujours au rendez-vous qu’il s’agisse du gameplay ou des graphismes.

*Insérez une boutade avec le mot toile*
Une fois n’est pas coutume, je ne vais pas parler du scénario de ce Spider-Man pour la simple raison que le plaisir passe aussi par la découverte de l’histoire. La plus grosse source d’inspirations du jeu sera essentiellement les deux premiers Spider-Man de Sam Raimi. En résultera un aspect plus terre à terre offrant une pause bienvenue avec le MCU qui défile sur nos grands écrans de cinéma. Ici, on s’occupe de New York et c’est déjà largement suffisant. On va aussi trouver un aspect nettement plus social : Spider-Man et Peter Parker auront chacun leurs problèmes. Je veux dire par là que nous ne passerons pas tout notre temps à crapahuter en collants dans les rues en lançant des imitations de Rambo. Vous avez bien lu. Et le monde ouvert ? Oui il est bel est bien là et rien que le fait d’en parler me ravive la douleur de la claque monumentale que je me suis pris.

« Je met les pieds où je veux… »
Cette reconstitution de New York en a dans le froc. Il va s’agir ici de Manhattan pour être plus précis. Dès les premières minutes de jeu, un sentiment de vertige va nous envahir. Les buildings en imposent et cette impression de grandeur va demander un temps d’adaptation. La ville nous appelle. On veut visiter ! Je me suis surpris à me balader un petit moment avant de reprendre mes quêtes. Tout est là : les embouteillages, les klaxons, les gens qui courent à leur travail, les hélicoptères et les avions dans le ciel… La zone de jeu est incroyablement vivante et vraiment très agréable à traverser. Passer par les toits va nous offrir des vues imprenables et marcher dans les rues l’envie de faire un check à un fan, et c’est possible ! Une interaction va alors apparaître et notre Spider-Man va prendre le temps de serrer des mains. Brusquement, la radio de la police hurle qu’il y a un braquage dans une bijouterie. Il est l’heure de botter des culs.

« …et c’est souvent dans la gueule »
Les combats vont être soutenu et très rapide. Ici on n’a pas le temps de faire une pause kawa entre deux gnons dans les roustons. La panoplie de mouvements de notre araignée est suffisamment variée pour rendre le combat esthétique et expéditif. Tout est mis en œuvre pour rendre le moindre coup de pied spectaculaire. On saute, esquive, réplique, lance une toile et termine dans les airs entrain d’enchaîner un gros balourd qui était pourtant convaincu de vous faire bouffer les pissenlits par la racine. Bien évidemment les mouvements possibles vont devenir de plus en plus nombreux au fur et à mesure que l’on avance dans le jeu. Tout se fera par l’intermédiaire de jetons à gagner en réalisant des quêtes. Lesquels pourront être dépensés pour débloquer les mouvements. Il sera également possible de changer de costume, chacun d’entre eux ayant leurs caractéristiques propres. Idem pour les gadgets. Un rêve pour ceux qui veulent se faire un personnage sur mesure. Je termine ce paragraphe avec le principe de « Concentration » : Spider-Man aura des lucarnes pour récupérer de la santé durant les combats et il est indispensable de les saisir. Ce principe sera aussi améliorable au fil du temps. Fil d’araignée.

La discrétion n’est pas son deuxième prénom
Le jeu va aussi tirer la corde de l’infiltration. Pour cette partie, je suis encore sceptique. Elles sont extrêmement classiques et pas forcément amenée de manière naturelle. On se retrouve le plus souvent comme un éléphant au milieu d’un magasin de porcelaine un jour de réapprovisionnement. On est encore bien loin d’un Batman Arkham et ses innombrables possibilités d’approches. Je ne dis pas que c’est nul dans Spider-Man mais on voit clairement que Insomniac manque encore d’expérience sur le sujet. Ces phases ont au moins le mérite de participer à la très grande diversité du gameplay. Effectivement, les activités ne manquent pas.

Spider-Land
Rattraper une voiture en fuite, mettre fin à une rixe, rétablir les antennes radios ou encore réparer des circuits électroniques fera partie des très nombreuses choses à faire. En effet, on craint toujours une certaine redondance avec ce type de jeu. Ici, la variété est le mot d’ordre et on ne voit pas le temps passer. J’ai adoré photographier les monuments ! J’ai jubilé en écoutant les interventions radiophoniques de JJ Jameson pleines de mauvaises foi et de cynisme. Un ensemble qui nous immerge dans une histoire sans temps morts et aux personnages haut en couleurs.

Et les graphismes ? Et la jouabilité ?
Spider-Man n’a jamais été aussi beau. Le travail sur la ville est exceptionnel. Les animations sont magnifiques. La ville fourmille de détails. Je ne vois rien de plus à dire. Comme dirait une ancienne voix off : « Les graphismes sont de toute beauté ». Spider-Man répond au doigt et à l’œil. Une mention spéciale aux décors en grande partie destructibles et c’est jouissif lors des combats.

Un grand pouvoir…
Il est venu le temps des reproches mais il n’y en a pas beaucoup. J’ai trouvé la musique trop en retrait avec le manque flagrant d’un thème musical marquant. Les musiques s’oublient et s’ignorent vite. Je pourrais aussi souligner le manque d’originalité de certaines missions secondaires. Des mini jeux un poil envahissant. Je chipote. Rien qui puise influencer vraiment sur ma note finale.

…Implique de grandes responsabilités
Mettre la barre aussi haute avec ce premier essai me rendra forcément plus exigeant envers la suite. Les jeux en open world arrivent de partout et pour le moment Spider-Man sort largement son épingle du jeu. Les joueurs en demande toujours plus.

Spider-Man est un diamant brut avec quelques menues imperfections. Avec sa gueule d’ange, son monde ouvert incroyable et sa durée de vie conséquente j’ai eu énormément de plaisir et j’en ai encore. Un jeu à l’énergie communicative qui n’a pas oublié la définition du verbe jouer.
EXCEPTIONNEL

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