2008 – Wii
Genre : Visual Novel
Joueur : Solo
Développeur : Chunsoft
Editeur : Sega
PEGI 16
Testé sur PS4
Il n’y a pas que Nous Deux pour les romans photo
428 : Shibuya Scramble fait parti d’un genre de jeu aussi peu connu en Europe qu’il est culte au Japon. Il s’agit du Visual Novel, sorte de roman photo dans lequel il vous faudra prendre quelques décisions qui influeront le reste de la partie. Il y en a à la pelle et celui-ci initialement sorti sur Wii en 2008 s’était vu octroyer la note de 40/40 par le magazine japonais Famitsu. La question qui brûle les lèvres « Et 10 ans plus tard, ça passe encore ? »
Et bien oui, parce que justement ici point de graphisme décadents, point de gameplay vieillissant, point d’animations 3D qui abiment nos rétines. Les photos sont de vraies photos, avec des vrais gens, le gameplay est dans son plus simple appareil puisqu’il s’agit de faire des choix avec la croix directionnelle et les touches croix et carré.
Eparpillé par petits bouts façon puzzle
La particularité du jeu, ce sont ses très (très) nombreuses fins possibles. Il y a 5 personnages, 5 histoires qui vont finir par se mêler les unes aux autres. A chaque chapitre joué, il y a les bonnes et les mauvaises fins. A vous de les jouer et de les rejouer pour faire avancer le schmilblick de 428 : Shibuya Scramble. On va en effet devoir switcher entre les personnages, essayer plusieurs combinaisons avec les choix possibles pour former la bonne histoire, comme un puzzle de 15000 pièces que mamie vous a offert au Noël d’il y a 4 ans.
Et du coup, regarder des photos et lire, c’est pas un peu chiant ?
Je ne vais pas mentir, il m’a fallu du temps avant d’apprivoiser la bête et de me lancer vraiment dans l’aventure. Le genre des Visual Novel n’étant pas mon domaine de prédilection, la frilosité a pointé le bout de son nez. Mais une fois le pas sauté, je me suis aisément laissé prendre au jeu, ayant envie d’obtenir les bonnes fins pour avancer au mieux dans le scénario.
Il n’en reste pas moins que c’est un jeu de niche qui ne plaira pas à tout le monde. Mais il faut parfois savoir sortir de sa zone de confort pour découvrir de nouvelles choses, de nouveaux genres, de nouveaux jeux. Notons tout de même que le jeu, fraîchement traduis pour une sortie dans nos contrées, ne l’est exclusivement qu’en anglais.
C’est long et dur, comme le service militaire
Dur, pas dans le sens où on l’entend habituellement, mais dans le sens où les possibilités tentaculaires s’entrecroisent tellement qu’il faut se démêler le cerveau fissa pour ne pas perdre le fil et rester cohérent. Long parce qu’on revoit 10 fois la même scène jusqu’à arriver au moment où tout s’imbrique bien façon Lego. Et j’admet que dit comme ça, on est mi-figue mi-raisin mi-pain au chocolat. Mais la magie opère, parce bordel, on veut savoir, on veut y arriver. Et revoir 10 fois la même scène ne devient plus une gène quand on arrive au bout du puzzle.
428 : Shibuya Scramble est un jeu long, prenant et finalement très impliquant, malgré la première impression que j’en ai eu. Même si vous n’êtes pas familier du genre, la complexité et les embranchements du scénario sont autant de points qui me pousse à vous dire de tenter l’expérience. Si vous êtes familier du genre alors vous savez très certainement que ce jeu est un incontournable du genre depuis 10 ans.
TRES BON