The Caligula Effect: Overdose

INFO
2019 – PS4/SWITCH
Genre – JRPG/Tactique
Joueur – Solo
Développeur – Aquria
Éditeur – NIS America
PEGI 12
Testé sur PS4

Elle est le plus souvent noire, mal-aimée et même abandonnée récemment par Sony. Elles a des jeux fabuleux et une prise en main originale. Avec son pavé tactile arrière, on pouvait jouer différemment. Il s’agit de la PS Vita, la sale gosse des consoles portables. Une console nomade au potentiel énorme que finalement trop peu de jeux ont mis en avant. Je pense à Tearaway, Little Big Planet Vita ou encore Rayman Legends. Le catalogue Vita se voit donc souvent porté sur PS4 pour mettre en lumière certains jeux que certains auraient raté. Je sais, cette introduction n’est pas originale pour un sou et vous vous attendiez certainement à mieux. L’échec de la PS Vita c’est du sérieux ! Non ?
*Le jeu est intégralement en anglais, pas de traduction française, mais ce n’est pas une surprise*

La petite histoire
The Caligula Effect est en effet sorti sur Vita au Japon en 2016 et dans nos contrées en 2017. En vu du succès, il aurait été bête de ne pas en faire profiter la Switch et la PS4. Une décision du plus bel effect… Heu effet. Et l’overdose ? Elle va être dans un contenu gonflé à bloc, ne faisant pas passer le jeu pour un simple portage.

La grande histoire
Comme c’est un bordel sans nom je vais tâcher d’en dire le plus possible pour poser l’univers et le moins possible pour ne pas vous spoiler. Le jeu commence au milieu d’une forme de remise de diplôme des plus classiques mais quelques détails clochent. Certains étudiants ont le visage déformé et commence même à montrer des signes hostiles. On apprend vite que nous vivons dans une autre réalité et qu’un groupe d’élèves plus malin que les autres veut en sortir pour revenir dans le monde réel de la réalité véritable. Nous rejoignons donc le kitakubu, groupe près à se battre pour leur liberté et tout ce qui va avec.
Kitabu en japonais désigne les élèves qui rentrent directement chez eux après les cours. Ceux qui n’ont pas d’activité extra-scolaire en d’autres termes. Par exemple, Cédric va au karaté alors que Laura rentre directement. Donc Laura est une Kitakubu
C’est grâce au Catharsis Effect qu’ils vont pouvoir se battre. Un état de transe qui leur transperce littéralement le cœur. L’objectif : détruire la créatrice de ce monde fictif appelé Moebius mais avant il faut démolir ceux qui approuvent et défendent ce monde, les Gakushi.
Gakushi désigne une personne diplômée de l’Université ou une académie. Pas la Star Academy, mais bien une académie. 
Ce ne sont évidemment que les très grandes lignes de l’histoire. Un prétexte à enchaîner les donjons, les combats et les histoires.

On s’épile, on se fait une touffe
Je vais commencer par le point fort indéniable du jeu, le scénario ou plutôt ce qu’il a à raconter. Chaque personnage à son histoire et des choses à dire. Les thèmes sont souvent bruts de décoffrage (solitude, maladie, souffrance au travail ou encore la dépression) et la manière de les raconter originale. En effet, il est possible d’échanger avec des PNJ rencontré via une forme de t’chat. C’est idéal pour se changer les idées entre deux combats. Cette version overdose n’offre pas moins de 4 nouveaux personnages à connaître et utiliser en combat. Un apport appréciable avec toujours ces thèmes difficiles à traiter. Pour les plus assidus, il existe aussi un anime qui exploite tout le potentiel de l’univers.

Un coup savate, un coup savate pas
Les combats vont constituer le cœur du jeu. Si le système de combat n’est pas bon, le jeu ne peut pas l’être. C’est trop important. Ici, le pari est plus que réussi avec un système qui marche du feu de Dieu sa maman. Un combat se déclenche dès qu’un ennemi vient vers vous ou si vous le frappez. La zone de combat va alors se délimiter comme une petite arène. Chaque personnage à trois coups et il va falloir bien les placer. C’est vraiment le cas de le dire car le jeu va nous permettre de lire l’avenir de l’action. En d’autres termes, il est tout à fait possible de visualiser ce qui va se passer avant de confirmer l’action. Il est aussi possible d’affiner son coup en déplaçant le moment de l’attaque sur la ligne temporelle de l’action. Du pain béni pour les perfectionnistes. L’ensemble est ultra dynamique et très agréable à jouer. Jouissive sera aussi l’amélioration des skills avec un vrai sentiment de montée en puissance. On pourrait reprocher des combats qui se répètent par moment mais c’est le type de jeu qui veut ça m’a pauvre Lucette. C’est parfois chiant mais nécessaire pour monter en niveau puis démolir la gueule d’un boss. La faim justifie les moyens.

« My eyes ! My eyes ! »
Graphiquement et bien… Comment dire… C’est de la PS Vita sur notre télévision. C’est pas moche mais presque. Aucun vrai effort de ce côté là et c’est vraiment dommage. Cependant la fluidité est au rendez-vous. Heureusement putain ! Par contre, notons que les menus du jeu chient la classe et même si ça peut paraître anecdotique dit comme ça mais c’est important d’avoir une interface lisible pour bichonner ces personnages. Testez celle de Left Alive et vous verrez si c’est pas primordial. La direction artistique des personnages dessinés et elle aussi excellente et contribue à poser une atmosphère classe et glauque à la fois.

Le level design de la honte
Tout est dans le sous-titre. On peut difficilement faire pire à l’heure actuelle au niveau plan de donjon et lieu qui se répète à l’infini. Dans les couloirs de l’Université c’est à la limite de l’acceptable mais dès que l’on sort dans les rues c’est l’apocalypse. Je pense à ce niveau avec des commerces, 3 pour être exact. Trois devantures posées aléatoirement pour constituer les parois. Résultat : aucun point de repère visuel et on termine avec la carte au milieu de l’écran pour mieux nous repérer. C’est énervant de voir un travail aussi bâclé. Il y avait tellement mieux à faire.

Entre excellent et mauvais, l’heure du choix
Le système de combat et l’histoire sont excellents alors que les graphismes et le level design sont au ras des pâquerettes. Personnellement, j’ai fini par avancer mécaniquement dans les niveaux à enchaîner les combats sans perdre une miette des dialogues. A vous de savoir si vous jouez pour la forme ou le fond.

Soufflant entre le chaud et le froid, The Calligula Effect : Overdose reste une expérience intéressante pour son système de combat et son histoire. Pour le reste, il faudra attendre une suite.
BON

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