THE BRIDGE CURSE 2

 

INFO

2024 – PS5 
Joueur – Solo
EditeurPQube, Gamera Games
DéveloppeurSoftstar
PEGI 18
Testé sur PS5

Quand un jeu d’horreur sort une suite, on s’attend à ce qu’il envoie du lourd : plus de flippe, plus de tension, plus de tout. Mais The Bridge Curse 2: The Extrication, lui, se contente d’un « eh, on va juste repeindre les murs et rajouter un peu de poussière pour faire genre ». Si le premier volet avait déjà du mal à vraiment marquer les esprits, cette suite semble s’être maudite elle-même, avec des promesses non tenues et un gameplay qui vous donne envie de traverser le pont… pour mieux fuir le jeu.

Un campus hanté, mais toujours aussi claqué
Alors, oui, je vais pas mentir : visuellement, c’est plutôt propre. Les décors sont bien foutus, l’ambiance lugubre fait le taf, et y’a un vrai effort pour rendre le campus encore plus creepy. Sauf que voilà, passé la première demi-heure, on se rend compte que c’est toujours la même soupe. Des couloirs sombres, des toilettes qui feraient fuir un rat d’égout, et des salles abandonnées où, devinez quoi, il n’y a rien à faire sauf ramasser trois bouts de papier et prier pour qu’un fantôme apparaisse enfin.En gros, si vous avez joué au premier, c’est le même délire, mais avec un peu plus de polish. Comme si les développeurs avaient juste passé un coup de Swiffer sur les textures et dit : « Tenez, c’est tout neuf ! ». Sauf que non.

Les fantômes ? Toujours aussi feignants
Alors, parlons des vrais stars du jeu : les fantômes. Ceux du premier épisode étaient déjà un peu lunatiques, mais là, c’est carrément abusé. On dirait qu’ils bossent à mi-temps. Parfois, ils surgissent de nulle part pour vous coller un bon gros jump scare dans les dents, et là, OK, ça marche, vous sursautez. Mais 90 % du temps, ils brillent par leur absence. Sérieusement, on est censés fuir quoi, exactement ? Le vide intersidéral ? Et puis leur IA… ah, l’IA. On pourrait croire qu’en 2024, on sait faire des monstres un peu malins. Mais non. Ils errent dans le décor comme des étudiants perdus en semaine de partiels, sans jamais vraiment vous traquer ou vous surprendre. Si c’est ça, la menace surnaturelle, on est plus proches de Scooby-Doo que de Silent Hill.

Des énigmes qui donnent envie de jeter la manette
Ah, les énigmes. Dans un bon jeu d’horreur, elles devraient être stressantes, mais gratifiantes. Ici, elles sont juste pénibles. Vous passez des plombes à ramasser des objets random dans des pièces identiques, pour ensuite essayer de comprendre ce que le jeu attend de vous. Spoiler : le jeu ne sait pas non plus.C’est comme si les devs avaient décidé de rendre hommage au premier en reprenant ses énigmes nulles, mais en les compliquant pour le fun. Ça donne des puzzles si obtus qu’on dirait qu’ils ont été conçus pour tester votre patience, pas votre intelligence. Vous voulez un indice ? Vous pouvez toujours rêver. Vous finirez sur YouTube, comme tout le monde.

Une histoire qui part en sucette
Le premier Bridge Curse, malgré ses défauts, avait au moins une intrigue simple et efficace. Une malédiction, un campus, des gens qui meurent : boum, emballé. Cette suite, elle, tente de faire quelque chose de plus ambitieux avec plusieurs personnages et une narration découpée en chapitres. Mais au lieu d’un scénario captivant, on se retrouve avec une histoire qui se perd dans ses propres twists foireux.Chaque personnage a droit à son petit moment de gloire, sauf qu’aucun n’est attachant. Les dialogues sont plats, les motivations floues, et à la fin, vous ne savez même plus pourquoi tout le monde flippe. Les fantômes ont peut-être une revanche à prendre, mais nous, on a surtout envie de leur dire : « Les gars, soyez clairs, c’est quoi votre problème ? »

Un pas en avant, deux pas en arrière
Bon, soyons honnêtes, The Bridge Curse 2 a fait des efforts. Les graphismes sont plus propres, l’ambiance sonore un peu plus travaillée, et y’a une tentative (ratée) d’étoffer le gameplay. Mais tout ça ne masque pas les énormes failles du jeu. Les fantômes sont mous, les énigmes sont punitives, et l’histoire, pourtant censée être le moteur du jeu, finit par vous donner envie de poser la manette et d’aller faire autre chose.

LA NOTE
Si vous avez aimé le premier et que vous êtes du genre à aimer souffrir, pourquoi pas. Mais franchement, si c’est pour traverser un pont hanté, je préfère encore rester du côté où y’a un bar. MOYEN

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