KINGDOM COME DELIVERANCE 2

INFO
2025 – PS5 
Joueur – Solo
Editeur – Deep Silver, Plaion
Développeur – Warhorse Studios
PEGI 18
Testé sur PS5

Approchez, tas de manants, de pouilleux et de ribauds, car voici une histoire digne des plus grandes chroniques ! Kingdom Come: Deliverance II est arrivé, tel un destrier au galop, prêt à vous plonger dans les affres du Moyen Âge le plus authentique, avec ses chevaliers couverts de boue, ses paysans édentés et ses tavernes où l’on attrape plus de maladies que de pintes.

Kingdom Come: Deliverance II, digne successeur du premier opus, nous replonge dans la Bohême médiévale avec son réalisme historique, ses paysans odorants et ses nobles plus véreux qu’un tonneau de cidre frelaté. Vous incarnez de nouveau Henry, toujours aussi peu doué pour la guerre mais bien décidé à en découdre… ou plutôt à en baver. Si vous aviez aimé vous perdre dans les méandres du premier jeu, entre quête de vengeance et apprentissage de la lecture (oui, oui, c’était une mécanique), alors réjouissez-vous : tout cela revient, en plus joli, en plus vaste, et toujours aussi impitoyable avec les âmes faibles.

Le combat ? On va éviter
Je ne suis pas du genre à placer en premier les défauts mais pour ce test j’ai changé mes habitudes.
Je ne vais pas passer par quinze chemins: le système de combat de Kingdom Come: Deliverance II est une catastrophe noble. L’idée de reproduire un combat réaliste avec des parades, des feintes et des frappes précises est louable, mais dans l’exécution, cela ressemble davantage à un duel entre deux ivrognes mal réveillés qu’à une joute chevaleresque. Le ciblage est capricieux, l’endurance fond plus vite qu’un flan sous le soleil de juillet, et la gestion des coups donne souvent l’impression que votre épée a été taillée dans du bois mou. Ajoutez à cela des adversaires gérés par une IA tantôt prodigieusement fourbe, tantôt stupidement suicidaire, et vous obtenez un cocktail explosif où la chance joue un rôle aussi grand que l’habileté. Le nombre de fois où votre épée va traverser la tête de votre assaillant sans lui causer de dégâts va vous faire dérouiller.

Parler ou pourfendre, telle est la question
Ici, foncer tête baissée avec son épée rouillée n’est pas toujours la meilleure option. Les dialogues jouent un rôle crucial, et la négociation est souvent plus efficace qu’un coup d’estoc mal placé. Grâce à un système d’éloquence, d’intimidation et de persuasion, vous pouvez éviter bien des conflits, soutirer des informations essentielles, voire obtenir des récompenses sans lever le petit doigt. Mais attention, votre succès dépendra de votre apparence et de votre réputation. Parler en haillons couverts de boue face à un noble risque de vous faire passer pour un pécore indigne d’attention. À l’inverse, si vous sentez la sueur et le sang, vous pourrez facilement faire flancher un malandrin en lui promettant une mort rapide. Bref, dans cette Bohême médiévale, une langue bien affûtée vaut parfois mieux qu’une lame bien aiguisée.

Que Dieu bénisse les scribes et leur système de sauvegarde abscons
Ah, la sauvegarde. Véritable serpent de mer du premier opus, elle revient ici dans une version toujours aussi punitive. Pour sauvegarder, il faut boire un Schnaps du Sauveur, objet précieux et coûteux, pour espérer ne pas perdre une heure de progression. Je conseille de rapidement trouver les ingrédients et d’en concocter un petit stock. En 20 mins c’est plié. Non je déconne, 30 mins.

Certes, cela colle à l’esprit du jeu et renforce la tension, mais quand une embuscade vous cueille juste après une quête laborieuse et vous renvoie à l’âge de pierre, l’envie d’insulter le jeu sur dix générations est inévitable.

C’est beau, mais point trop n’en faut
Graphiquement, Kingdom Come: Deliverance II fait du bon travail sans pour autant décrocher les mâchoires. Les paysages sont superbes, les forêts sont denses et réalistes, et les villages sentent la misère et le chou fermenté comme il se doit. En revanche, les visages restent figés dans des expressions parfois inquiétantes, et certaines animations rappellent les heures sombres de Mass Effect. C’est propre, c’est crédible, mais ce n’est pas la révolution graphique tant espérée.

Le monde reste cependant très organique et nous ne sommes clairement pas dans un Horizon Zero Dawn. Les PNJ ont de vraies occupations, leurs réactions sont réalistes et rien ne sera facile même si ça semble l’être. Enterrer les cadavres, chasser des oeufs dans les nids ou encore devoir se laver régulièrement renforce cette immersion. Idem pour nos actions. Voler un village le rendra moins accueillant. Tuer devant un garde vous mènera au pilori.

Un accent plus douteux qu’un faux écuyer
Si l’immersion est au cœur de Kingdom Come: Deliverance II, la version française a de quoi faire tiquer les oreilles les plus indulgentes. Le doublage oscille entre le correct et le franchement risible, avec des intonations hasardeuses et des accents parfois aussi crédibles qu’un troubadour récitant du Shakespeare.

Certains personnages semblent déclamer leurs répliques comme s’ils lisaient un parchemin pour la première fois, tandis que d’autres surjouent au point de faire passer un héraut de foire pour un modèle de sobriété. Heureusement, une mise à jour prévue pour début mars devrait corriger une partie de ces problèmes, avec des réenregistrements et des ajustements pour rendre les dialogues plus naturels.

LA NOTE
Bon ou mauvais ? La réponse dépendra entièrement de votre patience et de votre tolérance au chaos. Derrière son système de combat hasardeux et sa sauvegarde retorse se cache un RPG médiéval incroyablement immersif, riche en détails et en histoires à raconter.
TRÉS BON

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