Genre : Aventures / Enigmes
Joueur : Solo
Développeur : Frogware
Éditeur : Focus
PEGI 18
Testé sur ONE
Quand la persévérance s’en mêle
Frogware et BigBen Interactive ne sont pas des noms qui font forcément rêver. Frogwares développe les jeux de la licence Sherlock Holmes depuis 2002 et n’a jamais baissé les bras. Avec l’impossible Sherlock Holmes contre Arsen Lupin et le très surprenant Sherlock Holmes contre Jack l’éventreur, Frogwares n’a cessé de peaufiner sa licence. La persévérance paye enfin en 2014 avec Crimes and punishment qui devient rapidement une référence pour tous les apprentis détective conseil en herbe. Fini les longues histoires, on passe à cinq enquêtes plus intenses permettant aussi plus de variétés. La jaquette claque. The devil’s daugther garde cette formule. Saint bordel de merde, qu’en est-il ?
Disparitions, meurtres et compagnie
Le jeu se joue toujours en TPS par défaut avec la possibilité de passer en FPS.
Notre Sherlock va donc faire face à cinq enquêtes autour d’un même fil rouge. Ce dernier est vraiment très intéressant en proposant quelque chose de plus intime et sentimental, c’est courageux et réussi. Les enquêtes vont se dérouler de manières classiques avec la structure habituelle : rencontre avec le client, trouver les lieux puis les suspects, cumuler les indices et faire des déductions. Dit comme ça, c’est pas super bandant je l’avoue mais les retournements de situations vont venir tout chambouler avec cohérence. Chaque enquête aura un style d’approche différent. Par exemple, Sherlock peut faire appel à des jeunes de la rue pour prendre en filature un suspect. Nous incarnerons alors le jeune tout le temps de son intervention. Il sera aussi possible de jouer Tobby, le chien de Sherlock, c’est trop la classe. Watson sera aussi bien évidemment de la partie. On passe au paragraphe suivant pour parler des mini-jeux qui ponctuent les enquêtes.
Sir Layton est un tocard
Je ne vais pas m’étendre trop non plus sur les mini-jeux pour éviter de spoiler. Il y aura du très bon, du moins bon et du très nul. La palme revient à l’exercice d’équilibre sur une poutre où il faut maintenir les joysticks dans une zone déterminée. C’est long, pas utile et très redondant. Heureusement, on peut les zapper. L’apothéose du ridicule sera atteint à la fin de la deuxième enquête. En dehors de ses couacs, les autres mini-jeux sont très agréables et prenant. J’adore le crochetage de serrure. Comme dit précédemment, on n’est pas obligé de faire ces mini-jeux. Un choix lucide de la part de Frogwares.
La gueule de l’emploi
Graphiquement, le jeu ne casse pas trois pattes à un colvert mais le charme opère et c’est là l’essentiel. Les rues puent la pisse, les immeubles donnent l’impression de pouvoir s’effondrer d’un moment à l’autre, les expressions faciales sont toujours meilleures que dans le dernier Mass Effect et les musiques collent parfaitement. L’ambiance de Londres à l’époque victorienne est bel et bien là. Le cynisme de Sherlock et certaines situations drôles font mouche. Oui, on se marre devant un jeu d’enquête et c’est un point capital à mes yeux. Tout est mis en œuvre pour garder le côté ludique et frais. C’est pas un épisode de Derrick !
Dans la continuité de Crimes and punishments, cette suite est très agréable à parcourir. Je vais reprocher des mini-jeux parfois complètement cons et une conclusion coupée au cutter. Pour le reste, les amoureux d’enquête – comme moi – y trouveront largement leur compte.
TRES BON