Genre : Aventure
Joueur : Solo
Développeur : Crystal Dynamics
Éditeur : Square Enix
PEGI 18
Testé sur ONE
Il est parfois compliqué de trouver la bonne introduction. Les bons mots. La bonne accroche puis la bonne approche. Je n’aime pas commencer directement dans le vif du sujet. Empiler les informations relatives et espérer que personne ne remarque ce manque d’originalité. Il faut savoir faire la différence et s’élever, comme Lara Croft. Avec un retour gagnant en 2013, cette suite est-elle à la hauteur ? Voici la fin de cette introduction, si vous ne l’avez pas sauté pour atteindre le magnifique paragraphe qui suit.
Bouffer de la poudreuse à tous les temps
La neige sera l’élément le plus présent dans le jeu car notre aventurière va crapahuter en Sibérie. Espérant réussir là où son père n’a pas pu conclure ses recherches, elle va se lancer corps et âme dans cette aventure quitte à passer pour une folle. La Source Divine sera son objectif et les trinitaires seront ses ennemis. Un scénario des plus simples qui ne m’a pourtant pas déçu. Pas de divagations ni d’histoires secondaires tirées par les cheveux. Ici, on va droit à l’essentiel. Justes quelques flashbacks de temps en temps et c’est tout. Circulez il n’y a rien à voir de plus. Exception faites des DLC, mais j’en parlerai plus tard car je parle ici de l’aventure principale. Retour à notre maudite reine des neiges qui va dessiner les décors de toute l’aventure. Loin de sa zone de confort la plus récurrente qui est beaucoup moins montagnarde, Lara va en chier copieux et bouffer de la poudreuse comme un enfant qui cherche à avoir sa première étoile.
Une beauté glacée imparfaite
On va parler tout de suite des graphismes du jeu. Je l’ai fait sur PC et sur PS4 et il me semble important de bien distinguer ces deux versions. La version PS4 offre des graphismes fin et détaillés offrant des effets de lumières magnifiques. Les animations sont fluides et cohérentes. L’eau est moyenne, manquant cruellement de reliefs, pas de quoi crier au scandale mais ça dénote avec les détails du reste de l’environnement. Voici le gros morceau qui pause vraiment problème : les intérieurs et les extérieurs n’ont pas du tout reçu le même soin. On va s’émerveiller dans les temples et les grottes et rester de marbres à l’extérieur. On a l’impression que les finitions n’ont pas été effectuées pour certains lieux. Rien de rageant cependant mais tout de même, par moment la différence saute vraiment aux yeux. Je clos ce passage PS4 en disant que le reste est un sans-faute des plus respectable avec une cadence à 30 FPS très stables. La version PC , vous vous en doutez, est plus fine avec tous les paramètres à fond. Même constat pour la différence graphique intérieur/extérieur avec un cran tout de même supérieur par rapport aux versions consoles. L’occlusion ambiante est plus subtile avec une constante de 60 FPS à la tenue impériale quand on a une bonne configuration. Je conclus en disant que les deux versions sont excellentes. J’ai bien évidemment une préférence pour la version PC, mais ça reste subjectif.
Galipettes, trempettes et pirouettes
Les mouvements de notre Croft sont variés et bien animés. Le gameplay est plus souple et surtout un poil plus réactif que dans la version 2013. Les cheveux de Lara sont aussi moins foufous, c’est pas parfait non plus mais l’évolution reste notable. On regrettera une fois de plus, l’absence de véhicule, barouder en moto ou en jeep n’est toujours pas au programme. La nage fait son apparition, il était temps pour cette nouvelle génération. Monter dans un arbre pour tuer d’une flèche discrète un ennemi est délectable. Oui, la discrétion est toujours présente et ça fait plaisir. Les environnements vont offrir différentes approches avec pas mal d’alternatives d’élimination directes ou indirectes. On pourra déplorer tout de même quelques bugs avec le décor et des murs invisibles parfois grossier.
Ce tombeau sera votre…
Honte à tous ceux qui ont terminé le titre de ce paragraphe. Un Tomb Raider sans tombeaux c’est un peu un Wolfenstein sans nazi, ce n’est pas concevable. Ils offrent une belle exploration. Ils ont chacun une thématique plus ou moins marquée et la mécanique qui va avec. Rien d’impossible mais rien de trop facile non plus. Escalader, lancer des mécanismes, jouer avec la physique des éléments ou encore tirer une flèche au bon moment rendent les tombeaux vraiment intéressant à parcourir. Lara pourra utiliser son instinct pour mettre en surbrillance les éléments du décor avec lesquelles interagir. Personnellement, je ne m’en suis pas servi. Les zones ouvertes donnent aussi beaucoup de recoin à explorer pour toujours être récompensés en conséquence. Que demander de plus ? Du farm, loot et craft ? Avec plaisir. Améliorons nos armes !
Lara with a gun
Arc, fusil à pompe et mitrailleuse seront bien évidemment de la partie. Ramasser du matériel sera essentiel pour améliorer tous ces accessoires de mort. Les variantes de flèches seront aussi de la partie. Les munitions ne seront pas infinies et je suggère de se la jouer discret chaque fois que c’est possible pour économiser les munitions. Pour tous ceux qui veulent foncer dans le tas, c’est possible mais risqué. Trouver le bon compromis est essentiel pour avancer. Le plaisir est là et c’est important de le dire. Avoir du plaisir en jouant est l’élément auquel je tiens le plus. Un peu répétitif par moments, on ne se lasse pourtant pas de suivre Lara. La dynamique des combats y est pour beaucoup avec un stresse omniprésent. Bon boulot.
Avec une belle gueule et des situations variées, Rise of the Tomb Raider ne déçoit pas. Lara gagne en maturité. Si je me dois tout de même de citer le vrai défaut, ce sera l’intelligence artificielle des ennemis…Comme dans la majorité des jeux du genre. Crystal Dynamics signe ici le meilleur de la licence. Celui qui sortira cette année le détrônera-t-il ?
EXCELLENT