Paper Mario Sticker Star

INFO
2012 – 3DS
Genre : RPG
Joueur : Solo
Développeur : Intelligent Systems
Éditeur : Nintendo
PEGI 3
Le papier c’est génial. On peux écrire dessus, le plier et même le brûler. Paper Mario est là, sur 3DS et je ne suis pas le testeur le plus content du monde. La déception est grande et ce pour plusieurs raisons. Explications.

Papier froissé
Je ne sais pas si vous donner le synopsis est bien utile mais je vais le faire quand même. Les Toad décident d’organiser une grande fête des stickers, Youpi. Le champagne coule à flot et Mario commence par devenir plus rouge que son pull. Les blagues de cul fusent à tout va quand lorsque soudain Bowser décide de venir faire chier tout le monde. Il touche alors un Sticker interdit. Mario décide donc de renouer avec le bon vieux temps en lui foutant sa botte taille 46 dans la gueule. Bowser et Mario sont alors éjectés chacun de leur côté. Puis c’est le black out, le noir suivi du vrai réveil d’après choc. Mario se retrouve alors au milieu des stands de fête complètement défoncés. Il va encore falloir aller castagner Bowser. Je sais, l’originalité du scénario peux provoquer quelques malaises et vomissements. Un prétexte. Bon ben quand il faut y aller, faut y aller.

Papier cadeau
La partie graphique est vraiment sans reproche. L’aspect « plat » de tous les environnements fait mouche pour un rendu très agréable à l’œil. On ajoute à cela un vrai sens du détail et le tour est joué. Mario est super mignon, les Toad n’ont jamais été aussi stupides. Un petit détour par le rendu 3D : il est très bon et sera parfois essentiel pour trouver les secrets de certains niveaux. J’ai donc alterné entre 2D et 3D avec plaisir.

Papier collant
Le gameplay est des plus simple. On évolue dans des lieux en 3D avec un déplacement de gauche à droite, comme dans tous les Paper Mario. On ramasse des stickers pour pouvoir les utilser en combat. Ces autocollants peuvent être normaux, brillant ou encore chatoyants. Plus il est gros, plus son attaque/fonction sera spéciale. Il sera aussi possible de faire appel à la « papierisation » pour coller un nouvel élément dans le décor qui, par exemple, est essentiel à notre progression dans le jeu. Exemple : il manque un pont pour passer, on passe en mode papierisation et on colle le pont qu’on a dégoté dans un autre niveau. J’en profite pour dire qu’il sera nécessaire de refaire au moins deux fois chaque niveau pour tout avoir et pouvoir avancer. C’est intéressant au début puis ça devient vite chiant. Rallonger artificiellement le jeu avec ça n’est clairement pas une bonne idée puisqu’au final on passe notre temps à faire des allés et retours. Pas top.

Elle est pas peu fier la papetière
On en arrive au vrai problème du jeu. Un problème vicieux qui ne va apparaître qu’après 5-6h de jeu. Un peu comme un ti punch qui va nous fracasser le crâne au moment où l’on s’y attend le moins. C’est sucré, léger, ça passe tout seul mais au bout d’un moment ça coince : les combats. Chaque ennemi touché dans le niveau va créer une arène de combat au tour par tour. Un peu comme dans les Mario et Luigi, sauf que là tout est simplifié à mort. On ne peut pas choisir qui on attaque, aucune stratégie n’est donc possible. On ajoute à celà des combats souvent long et on donne le coup de grâce en terminant sur le fait qu’ils ne servent à rien. Est-ce que je vais y consacrer un paragraphe ? Oui.

Papier toilette
Passer tout ce temps lors des « affrontements » n’octroie pas de pièce, pas de bonus, pas d’autocollant, pas d’expérience et encore moins de gloire. Le constat est d’autant plus énervant quand on regarde l’onglet statue de Mario dans le menu. Cette effet RPG complètement factice est incroyablement courageux. La seul évolution de Mario ne viendra que de « +5pv » trouvé en fouillant les niveaux. On prend donc la décision de plus prendre part au combat. On zig zag entre les ennemis et on pousse un long soupir quand l’un d’entre eux arrive à nous tomber dessus. Le summum du ridicule arrive forcément avec les boss. Trop long et nous offrant des game-over gratuit à tour de bras. Pas facile d’avaler tous ces choix qui pourrissent le jeu.

Papier tue mouche
Pour vaincre un boss, il faut des super stickers. Pour avoir des super stickers, il faut les acheter. Pour les acheter, il faut de la thune, beaucoup de thune. Il est il impossible de battre les boss sans à moins d’avoir l’âme d’un sado-masochiste. Cet argent se trouve dans les niveaux et surtout en fin de niveau. Refaire et refaire encore les niveaux pour en avoir assez devient vite fatiguant.

Sous ses airs tout mignons se cache un jeu qui est creu comme un texte de Christophe Maé. Les combats sont inutiles, l’exploration factice et les boss tout droit sortis de l’enfer nous emmerdent plus qu’ils nous amusent. En absolu, ce n’est pas un mauvais jeu quand on fait en sorte d’éviter les combats et de garder ses sous. Au delà de la déception et de ce sentiment d’arnaque, il est beau graphiquement…et c’est à peu près tout.
MOYEN

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