Metro Exodus

INFO
2019 – PC/PS4/ONE
Genre – FPS
Développeur – 4A Games
Éditeur – Deep Silver
Joueur – Solo
PEGI 18
Testé sur PS4

Pendant mes sessions de test, je prends toujours des notes. Pas avec le dictaphone de mon téléphone, ce serait trop facile. Le calepin qui traine, une feuille volante ou encore un malheureux post-it sont idéals pour recueillir toutes mes remarques et autres insultes concernant l’objet testé. Ne pas passer à côté de la bonne formule et rapidement la noter. Lors de mon voyage avec Metro Exodus je n’ai rien noté. Peau de balle. A chaque fois que je voulais noter quelques choses soit j’avais pas le crayon soit pas le papier. C’est quand j’ai relu ce que j’avais gravé sur ma table basse que j’ai compris que le dictaphone allait avoir un avenir radieux. En plus ça ne voulait absolument rien dire.

Le Metro est mort, vive le Metro
Il est vrai que la cinématique d’introduction qui apparait au lancement du jeu est très belle en plus de donner le ton. On n’est pas là pour se fendre la gueule mais plutôt pour les fendre. Le menu est toujours aussi alambiqué. On embarque. La guerre n’en finit plus d’étaler des cadavres et les radiations continuent de nous asphyxier la gueule jusqu’à ce que la grande faucheuse vienne nous prendre par la main. Survivre dans les souterrains est devenu obligatoire. Cependant, les radiations on l’air de s’être bien calmées. C’est l’occasion de foutre le nez dehors. Que se passe-t-il à la surface ? Un retour à une vie normal est-il possible ? Il faut arrêter de baragouiner des questions et aller chercher les réponses en montant à bord de l’Aurora, une locomotive transsibérienne. Artyom et ses compagnons vont traverser la Russie et ça va pas être beau à voir.

Artyom par ci Artyom par là
Je vais être tout à fait franc, votre personnage s’appelle Artyom et tous les PNJ du jeu ne manqueront pas de vous le rappeler. Alors oui c’est votre prénom mais est-ce bien nécessaire de conclure chaque phrase avec ? Je ne m’y suis pas habité du début jusqu’à la fin du jeu. Bref, on conserve le même héro que dans Metro 2033 et Last Light et c’est une bonne chose. On retrouve le personnage principal des romans de Dmitry Glukhosvsky et surtout son univers. Adapter des univers de romans en jeux vidéo ne date d’hier et les résultats pouvaient donner le pire comme le meilleur. Ici, le résultat est bien présent. Sortez vos masques à gaz et astiquez bien fort vos armes de fortunes, l’Aurora est sur le départ.

Ça sent la peur, ça pue la mort
La longue introduction du jeu va servir à planter l’ambiance et accessoirement servir de tutoriel. Les lieux sont torturés comme c’est pas permis et le malaise ne met pas longtemps à s’installer. Comme si la mort venait vous tenir les roubignolles pour ensuite de ne plus les lâcher. On n’est pas là pour rigoler. La claustrophobie des deux premiers opus est bien là. On pourrait se dire que sortir du Métro va changer la donne. Ce sera en fait tout le contraire. Respirer l’air frais de l’extérieur (quand ce sera permis) ne changera rien. Les ennemis sont là et la désagréable sensation d’être observé donne un effet « La Colline à des yeux » des plus délectable. Ajoutons à cela un cycle jour/nuit et des changements climatiques excellents et nous obtenons une ambiance et un univers qui restera dans les annales.

Beau comme de la chair en putréfaction
Si l’ambiance est aussi bonne, c’est bien évidemment grâce aux graphismes. On tape clairement dans le haut de gamme du genre. Les effets de lumières sont très bons et ne donnent pas dans la boule à facettes. Les lieux sont très détaillés et la moindre fumée qui doit sortir de notre canon à reçu un soin tout particulier. Il ne sera pas rare de s’arrêter pour scruter l’horizon et s’émerveiller devant le travail accompli. Tout n’est malheureusement pas parfait. Quelques très rares chutes de framerate et textures ratées seront à constater sur console. Inutile de préciser que la version PC est la meilleure à condition d’avoir une (très) belle configuration. Le PC va aussi avoir un avantage de taille par rapport à nos chtites consoles de salon : la jouabilité.

Comme des envies de *Appui long*
Autant sur PC chaque action va avoir sa touche que sur console nous allons avoir droit à quelques choix bien lourds via nos manettes. Il va y avoir des appuis longs un peu partout et surtout un accès à l’inventaire qui n’est pas des plus pratiques. Il faut savoir que mettre/enlever son masque à gaz va demander un appui court. Un appui long sur la même touche vous fera changer le filtre de votre masque. La manipulation sera la même pour la lampe torche et autres. C’est lourd et même après plusieurs heures, les ratés seront toujours présents. Heureusement, la jouabilité de notre personnage est bonne, la manipulation des armes aussi. L’essentiel est sauf.

Folie curieuse, folie furieuse
Le jeu va osciller entre chapitre semi-ouvert et structure linéaire. Comme des étapes sur la route du train, ces petites zones à explorer sont bienvenues et peuvent être donc appréhendées de la manière que l’on souhaite. Nous pourrons y trouver des petits cabanons qui feront office de safe-room. Idéal pour réparer son matos, crafter des munitions et même piquer un petit somme pour préférer se réveiller en pleine journée ou en pleine nuit. Ces phases seront alors représentées par des time-laps très pertinents.
Concernant les autres chapitres couloirs, il y en a un qui s’est avéré être un vrai shoot de folie furieuse et c’est extrêmement malin de la part des programmeurs car j’en ai totalement oublié l’aspect cloisonné. Les autres feront correctement le travail. Mais putain de bordel de merde ce qu’ils peuvent être cons ! De qui je parle ? Du mec qui se cache derrière une caisse en laissant sa tête dépasser. De ce monstre coincé dans le décor ! Paragraphe suivant.

La foire aux slips et aux bugs
L’intelligence artificielle des ennemis est totalement à la rue. Leurs réactions n’auront la plupart du temps aucun sens. On enchaine donc les headshots sans trop se poser de questions. Après il est difficile de dire que c’est un point faible spécifique au jeu car inhérent au genre du FPS.

Qu’en reste-t-il ?
Ce n’est pas parce que j’enchaine les critiques que le jeu est mauvais, bien au contraire. Qui aime bien châtie bien. Il y a beaucoup d’éléments dont je n’ai pas parlé et qui sont excellents. Le scénario lui aussi est plein à raz bord de bonnes surprises. La jouabilité et l’intelligence artificielle totalement chiées ne font pourtant pas le poids face au plaisir que j’ai éprouvé en jouant. Je suis passé de l’étonnement aux larmes sans regarder une seule fois ma montre et c’est certainement l’élément le plus important : j’ai pris mon pied.

Metro Exodus est une expérience à vivre ne serait-ce que par sa narration, son ambiance et son univers. Entre contemplation et folie furieuse, ce dernier métro n’est pas à manquer.
TRÈS BON

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