DiRT Rally 2.0

INFO
2019 – PS4/ONE/PC
Genre – Simulation
Développeur – Codemasters
Éditeur – Codemasters
Joueur – Solo/Multi
PEGI 3
Testé sur PS4

Pas de mise en scène ou d’histoires à la con dans cette introduction. Mon envie d’innover à rapidement été doublée par des tics d’écriture. Lors de ma prise de notes, je n’ai pas marqué Dirt mais Colin McRae. Mais c’est le 2.0 dans le titre aussi ! C’est forcément une référence au meilleur jeu de Rallye de la PlayStation qui est sorti en 2000. Vous savez le jeu où si une personne osait passer devant la télévision vous lui explosiez les dents dans le tube cathodique. Et c’est Codemasters ! Mais attention, quand je notais Dirt c’était pas ça non plus. Car Dirt c’est Dirt et DiRT Rally c’est DiRT Rally. Rien à voir en termes d’exigence dans la conduite. Concentration. Aujourd’hui je vais donc parler de Colin oh et puis merde ! Le titre, lisez le titre.

Simulation dans ta gueule

Autant le dire tout de suite, nous sommes en présence d’une simulation. Le comportement de nos bolides est des plus réalistes et abandonnez tout espoir de pouvoir rouler dans la gadoue comme dans un V-Rally ou autres jeux ne misant clairement pas sur le réalisme. Ici pas de drift sur 3km mais plutôt le légendaire gravier/muret/pelouse qui nous plante le chrono et donc le résultat. Pourtant habitué de Dirt Rally premier du nom, je suis tombé de haut avec le nouveau moteur physique du 2.0. Il faut tout oublié et réapprendre … à conduire. Je vous vois sourire en pensant que j’exagère. Allez donc prendre la 208 dans un contre la montre juste pour voir. Le débutant qui se surestime fini vite en compression de César. Du rodéo pour les plus chevronnés. Mon conseil : partir modeste et monter progressivement en puissance via les Rallye historique. Traverser la pampa au volant d’une Mini Cooper gonflée à bloc est une expérience à vivre au moins une fois dans sa v… Merde, j’ai une seconde spéciale sous la pluie et j’ai foutu des pneus dur… Putain j’ai pas le temps de tout réparer… On s’en fout des phares. Comment ça une spéciale de nuit ? Bienvenue dans Dirt Rally 2.0.

A fond à fond à fond

La seconde chose qui choque c’est la sensation de vitesse. C’est complètement dingo et j’avoue avoir pris peur à plusieurs reprises face à ce sentiment de puissance qui donne l’impression de perdre le contrôle. Dans les faits c’est d’ailleurs un peu le cas. De quoi décoller les traces de pneus au fond de nos innocents slips et le contraire marche aussi. Cette peur devient progressivement un plaisir dans le sens où le sentiment d’évolution est très présent. Négocier enfin ce maudit tournant de plus en plus vite sera gratifiant mais se le chier 15 fois d’affilées aussi. Ici, l’apprentissage passe par la case ferrailleur. Nous allons aussi avoir l’effet « siège du dentiste » sur notre manette. C’est-à-dire que l’on va se surprendre à serrer cette pauvre victime de plastique et de boutons comme on se crispe sur le fauteuil du dentiste, en se demandant à quel moment on a commencé à se tendre autant. Être dans la course en d’autres termes. Cette impression de vitesse n’est évidemment rien sans les graphismes. A partir de là vous n’avez aucun mérite si vous découvrez le thème du paragraphe suivant.

On n’est pas là pour mirer les alouettes

C’est pas Forza Horizon 4. C’est dit. La comparaison n’a même pas lieu d’être. Codemasters offre un jeu simplement beau. C’est loin d’être laid et loin d’être magnifique. Les textures sont souvent grossières, donnant par moment dans un effet plastique assez difficile à décrire à l’écrit. Je retente : c’est huileux pour les environnements et carton-pâte pour la modélisation des personnages. Mais est-ce vraiment important ? Quand on joue à un jeu de foot on ne regarde pas la modélisation des gourdes en hurlant : « leurs gourdes ressemble à des briques de lait ! ». C’est ridicule. Dirt Rally 2.0 c’est pour rouler et avoir des détails qui nous aident à l’immersion. Mettons de côte 1 mins 30 l’aspect graphique pour nous concentrer sur les éléments qui font la différence à l’écran. Premièrement, la déformation dynamique du terrain. Le sol ne sera jamais le même car les concurrents avant vous auront pris le temps de labourer le sol. Il est donc intéressant de suivre les traces et même de débusquer quelques tout droit. Deuxièmement, il ne sera pas rare de passer devant un concurrent en train de se faire dépanner sur le bord de la route. Troisièmement, s’arrêter devant le juge à la fin de la course me donnera toujours envie d’accélérer encore un coup pour l’écraser. Quatrièmement, il n’y a pas de quatrièmement. Plus sérieusement, tout cet ensemble nous rappelle la course, l’immersion, la transpiration et le droite 5 sur ciel. Le plaisir est là. Que les effets de lumières bavent je m’en carre l’oignon, je suis en course bordel j’ai pas le temps.

Une carrière sans cailloux

Le jeu n’est pas scénarisé pour un pet de lapin. On enchaine les courses, on gagne de la thune et roulez jeunesse. Incarnez un rookie qui fait grandir sa notoriété pour finir sur le podium ne sera pas au programme. C’est dommage. Idem pour le Rallycross, nous sommes dans une austérité qui ne ramène invariablement sur les circuits. Heureusement !

Mon impression sur le champignon

Dirt Rally 2.0 est un tank qui va droit au but. Pas de chichi graphique, on mise sur l’immersion. Pas de scénario, on enchaine les courses. Pas trop de voix off dans les menus et surtout les sensations. Se concentrer sur le fond est la solution. Je me suis régalé comme un cochon qui se roule dans une flaque de boue vierge. Mon seul regret va se tourner vers les DLC mais ça c’est une autre histoire.

Dirt Rally 2.0 est une lettre d’amour recouverte de boue et parfumée au sans plomb. Les sensations font mouches et c’est tout ce que l’on lui demande après tout.
EXCELLENT

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