Little Town Hero

INFO
2020 – SWITCH/PS4/ONE/PC
Genre – RPG
Joueur – Solo
Développeur – Game Freak
Éditeur – Game Freak
PEGI 7
Testé sur PS4

On a tous des idées à tout moment. Des mauvaises, des bonnes, de génie et même de belle. Et là paf ! La théorie ne rejoint pas la pratique. La vis est trop courte, le gâteau est raté ou encore mélanger de l’acide et de l’huile en espérant faire de l’essence est la preuve qu’avoir une idée n’est en rien synonyme de victoire. Mais écrire une introduction sur les idées c’est une bonne ou une mauvaise idée ? Faites vous à l’idée que c’est pour introduire Little town hero. Un jeu qui pense avoir des idées pour être un bon jeu alors qu’il n’est pas bon.  Quelle idée aussi. Vous pouvez lire ce test pour vous changer les idées mais quelle idée de mettre autant de fois le mot « idée » dans une phrase ? Vous avez une idée ?

Dans l’ombre de Pikachu
Freak Studio est surtout connu pour avoir développé les Pokemon let’s go et Épée/Bouclier. Des jeux qui ronronnent et qui peuvent parfois refléter la pression du cahier des charges Nintendo. Avec Little Town Hero, le studio se lance dans une licence originale qui va miser essentiellement sur son système de combat. En effet, vous allez incarner un jeune très motivé à protéger le village. C’est dans les très grandes lignes car je ne vais rien raconter du scénario qui n’en a lui même pas plus à raconter non plus. Un scénario donc prétexte pour privilégier les combats ? C’est intriguant et inquiétant.

Du sel dans mon shading
J’ai reçu une copie test pour PS4 (pro dans mon cas) et cette dernière était déjà en train de se plaindre à la vue du jeu. Je tente de le rassuré en lui montrant la jaquette réversible dessinée et le petit artbook. Elle avale le blu-ray avec une retenue certaine et lance le jeu. Effectivement ce n’est pas la folie des graphismes avec promotion sur les caleçons à fleurs et les marcels mais c’est fluide sans trop de temps de chargement. En revanche, la direction artistique est très quelconque. Le village ne ressemble à rien et n’a aucune vie. C’est très plat et extrêmement conventionnel. Ce n’est pas très moche, c’est juste moche. Mais il arrive quand ce système de combat ? Il arrive après des dialogues affligeant et incroyablement générique. C’est tellement soporifique que j’ai un respect immense pour ce travail d’écriture. Le jeu est intégralement en anglais et ne sera pas traduit. De quoi déjà fermer la lourde au bec de ceux qui ne parlent pas la langue de Shakespeare. Ajoutons à cela un doublage inexistant et c’est la promotion du lancé de blu-ray contre le mur. A ce degré-là, il faut que les combats soient parfaits. J’en rigole d’avance.

Un système lent et long
Le premier combat arrive : un maitre d’arme va nous expliquer que nous allons avoir besoin d’idées pour réussir le combat. Je vais être franc, le mot « idée » n’a aucun putain de sens. Si lancer une attaque offensive ou défensive est une idée alors le pet que je fais dans ma baignoire est une réflexion. Une attaque dans Final Fantasy 7 remake est une thèse et une ambition dans Persona 5. Ce n’est pas parce c’est présenté dans une bulle de pensée que c’est une idée. Mais comme le jeu s’axe entièrement sur ce mot, je vais le garder pour n’offenser personne. Notre personnage va donc devoir opposer ses idées à celle de son adversaire pour pouvoir le all breaker. C’est à dire qu’il faut impérativement avoir à chaque fois des attaques plus puissantes que l’adversaire pour pouvoir le all breaker. Après et seulement après l’avoir all breaker, on peut l’attaquer. Après ça, on va pouvoir se déplacer de manière aléatoire dans le village. A quoi ça sert ? De peut-être pouvoir croiser quelqu’un qui va pouvoir nous filer une att… Idée supplémentaire. Sur le papier nous sommes dans une variante de jeu carte avec des points d’attaque et de défense. Dans les faits c’est le cas mais les combats sont d’une lenteur à effrayer un paresseux qui vient de se réveiller.

L’aléatoire, mon ami imaginaire
Ceux qui déteste l’aléatoire dans les jeux de stratégie de ce type peuvent fuir le plus loin possible. Cet aléatoire couplé à des combats déjà très (trop) long m’a fait rager comme c’est plus permis. Entre les idées que l’on garde dans un coin, nos nombres de points d’attaque à gérer et la possibilité d’avoir un combat qui va durer presque une heure il faut être ultra supra fan du genre. Pour ma part, jouer à la roulette russe ne m’a pas plu dans le sens où même la meilleure des stratégies peut s’écrouler. En absolu, le système de combat n’est pas mauvais, il est juste extrêmement bancal et frustrant. Mais les combats sont-ils au moins beaux à regarder ? Oh non ! Tout est au strict minimum et on aura seulement une animation sympa tous les deux siècles. 

Mon avis
C’est un non franc et catégorique que je vais adresser aux curieux et un peut-être au fan hardcore du genre qui ne verront pas d’inconvénient à passer une heure et demie sur un combat. Moche et lent, Little town hero est un gâchis d’une envergure vertigineuse.

Game Freak se vautre magnifiquement avec un jeu moche et un système de combat aussi ambitieux que foireux.
TRES MOYEN

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