La pluie tombait sur Clawville comme un vieux disque rayé, répétant sans fin le même refrain : sale, froid et suffocant. Dans cette ville où chaque coin de rue cache un secret, et où les ombres parlent plus fort que la lumière, les affaires ne manquent jamais. Dans Chicken Police 2, le duo de flics à plumes Sonny Featherland et Marty MacChicken revient résoudre une nouvelle affaire aussi sombre.
C’est quoi ?
Chicken Police 2 appartient à la famille des jeux *point and click*, un genre qui met l’accent sur l’exploration et la réflexion plutôt que sur l’action. Dans ce type de jeu, vous interagissez avec le monde en cliquant sur des objets, des personnages ou des indices pour avancer dans l’histoire. Le gameplay repose sur des dialogues à choix multiples, des interrogatoires, et des énigmes à résoudre en fouillant minutieusement chaque scène. C’est un genre où l’observation et la logique sont vos meilleures armes, et où les détails les plus infimes peuvent cacher des indices cruciaux. Dans Chicken Police 2, cette mécanique est utilisée pour renforcer l’immersion : chaque clic vous rapproche un peu plus de la vérité… ou d’un regard suspicieux de Sonny, si vous faites une erreur. C’est le format parfait pour savourer l’histoire à votre rythme, tout en vous sentant pleinement impliqué dans l’enquête. Maintenant je vais sortir ma plus belle voix-off.
Les plumes, le sang, et la vérité
J’ai remis mes ergots sur une nouvelle affaire. Chicken Police 2, la suite du polar animalier le plus dingue de tous les temps, venait de sortir. Moi, flic virtuel en quête de mystères et de punchlines cinglantes, je ne pouvais pas passer à côté. Et croyez-moi, Clawville, avec ses rues sombres et ses figures louches, n’a pas changé : toujours aussi pourri, toujours aussi fascinant.
Un monde sublime
Dès que j’ai mis les pattes dans cette suite, j’ai su que le jeu avait mis le paquet. Le noir et blanc classieux, les détails qui suintent le crime et le désespoir, les personnages à tête d’animaux qui sont bien plus humains que certains humains que je connais… Tout ça est encore plus beau que dans mes souvenirs. Les devs ont poussé la direction artistique au niveau d’une fresque de film noir, mais avec des plumes. Et des cornes. Et un caniche qui ferait flipper même Al Capone. Sérieusement, chaque scène est un chef-d’œuvre, chaque coin d’ombre semble murmurer une histoire. Noir et blanc ou couleur : deux visions d’un même cauchemar
Ce que j’aime avec Chicken Police 2, c’est qu’il respecte mes humeurs. Vous voulez vivre l’histoire comme un vrai polar des années 40, où chaque ombre semble prête à vous avaler ? Restez en noir et blanc. L’ambiance est glaciale, implacable, comme si le monde lui-même portait le deuil de quelque chose qu’il a oublié. Mais parfois, après des heures à fouiller les rues poisseuses de Clawville, un flic a besoin d’un peu de lumière, d’un éclat de couleur pour éviter que son esprit ne sombre. Alors, je switche. En une seconde, les costumes criards des PNJ ressortent, et même les néons fatigués semblent vibrer d’un peu de vie. Ça ne change rien à l’affaire, mais ça change tout à ma façon de la regarder. Noir et blanc ou couleur, Clawville reste une ville pourrie. Mais au moins, c’est moi qui décide si je la vois en nuances de gris… ou en technicolor. Un gameplay qui monte d’un cran
Mais sous ce plumage impeccable, le jeu a du muscle. Si le premier opus avait parfois les ailes un peu lourdes côté gameplay, Chicken Police 2 a appris à voler plus haut. Les interrogatoires sont plus tendus, les énigmes mieux ficelées, et fouiller une scène de crime ne ressemble plus à une corvée. J’ai même eu le droit à quelques moments de réflexion intense – et pour un jeu où le héros est un coq, c’est un bel exploit. Et attention : si vous pensez pouvoir répondre au pif dans les dialogues, préparez-vous à un regard glacial de Sonny Featherland. Ce poulet n’a pas le sens de l’humour quand il s’agit de boulot. Une histoire à plumes
Et puis il y a l’histoire. Ah, l’histoire. Si vous pensiez que l’affaire précédente était compliquée, attendez de plonger dans ce nid de serpents. Manipulations, mensonges, alliances qui volent en éclats… Clawville n’est pas un endroit pour les âmes sensibles. Les dialogues sont toujours aussi bien écrits, avec cet équilibre parfait entre film noir et absurdité. Un conseil : laissez tomber votre sérieux à l’entrée. Vous allez entendre un coq débattre avec un porc corrompu et c’est parfaitement normal. Enfin, normal pour Clawville.