Blair Witch

INFO
2019 – PC/One
Genre – Survival Horror
Joueur – Solo
Développeur – Blobber Team
Editeur – Blobber Team
PEGI 16

C’est un véritable champ de bataille. C’est la quatrième fois que Blair Witch plante au lancement sur mon PC via le Xbox Game Pass. Le problème ne vient pas de ma bécane mais de la beta très instable du logiciel Xbox. Je profite donc de ce énième démarrage pour me servir des Chocapic et continuer le visionnage de The Blair Witch Project sur ma tablette. Un film en found foutage qui nous promet de la peur et des sursauts. Je l’avais vu un peu par hasard en 2001 et je n’en avais pas gardé un grand souvenir : des gens qui chient au milieu des bois en s’engueulant comme du poisson pourri. Ils se font rattraper par la légende de Blair Witch, offrant une fin extrêmement ambigu et devenu culte. Une fiction qui s’ancre pourtant dans une légende bien plus vieille et bien plus flippante que le film.
L’écran de mon PC me montre une caméra DV, comme tombé au sol, avec comme un menu écrit sur l’écran LCD. Je peux y lire « Nouvelle partie ». Putain le jeu s’est enfin lancé ! Je vais enfin pouvoir… Redémarrer mon PC car l’application l’a fait totalement freezer. C’est beau la technologie.

Un coup d’œil du côté des films.

C’est donc en 1999 que The Blair Witch Project sort dans nos salles obscures. Les avis sont tranchés mais une chose est sûr, il ne laissera pas indifférent. Une présentation de la situation via des interviews, des mises en garde, ça saute dans la gueule du loup, ça chouine, ça filme ses pieds et ça coupe au bon moment pour foutre un seum intersidéral aux spectateurs. Compte tenu du succès, la licence est vio… Reprise en 2000 avec The Blair Witch 2 : book of Shadow. Un navet qui ne coûte (presque) rien (15 M) et qui ramène un max de pognon (40 M). Le film brille par son opportunisme à battre le fer quand il est chaud sur la mode « Blair Witch ».

Bloober team, raconte-nous une histoire
Il serait presque beau de lancer avec un sourire éclatant et des yeux où se reflètent les feux de l’enfer : « Un homme et son chien partent donner un coup de main à la police pour retrouver un enfant disparu dans la forêt de Black Hill » mais j’ai pas mieux. Une base qui va vite s’épaissir au fil de la progression. Notre personnage principal s’appelle Ellis et son chien Bullet. Le jeu va s’articuler autour de l’état mental du duo. Tout un programme.

Putain de bois de merde !
Soucieux de respecter l’univers du film de 1999, nous allons effectivement nous perdre dans les bois. Il sera possible de donner des ordres à Bullet pour nous aider à trouver notre route comme renifler un indice où encore rester près de nous. Le degré d’interaction est appréciable même si le plus souvent il sera scripté ou logique. Nous aurons aussi à disposition un talky walky avec 3 canaux et un « 3310 » avec un répertoire que l’on peut contacter à condition d’avoir du réseau, des textos à lire et surtout une version de Snake totalement jouable. Le sentiment de gérer ses communications est bien réel et agréable. Appeler la pizzeria est un plaisir coupable qui m’a rappelé Mei Ling dans Metal Gear Solid.

Ambiance es-tu là ?
C’est difficile à expliquer. J’ai fait face à un jeu qui ne m’a jamais vraiment fait peur mais qui m’aura surtout mis mal à l’aise. Un sentiment d’être totalement dépassé par ce qui nous arrive est réel mais mon palpitant est resté relativement tranquille. On est très loin des deux Layers of Fear qui proviennent pourtant de la même équipe. Certains « trips », il faut l’avouer, m’ont bien fait rire. Ce n’est pas fin, ça n’apporte rien à l’intrigue si on a le malheur de sortir du script, une nuée de feuilles tournoyantes viendra vous tuer. Vous avez bien lu. C’est dommage car le prochain paragraphe va prouver que tout n’est pas ridicule.

Night capture of the woods
Non, vous n’allez pas vous repérer dans le noir grâce à la night capture de la caméra. Cette dernière va surtout servir à lire des archives et les utiliser pour avancer. Par exemple, si une porte est fermée devant vous et que vous la trouvez sur la caméra ouverte, on aura alors une superposition pour l’ouvrir dans le monde réel de la vérité véritable. Une idée qui ne nous démonte pas la mâchoire à coup de démonte pneu mais c’est assez pertinent pour nous donner envie d’avancer.

Merci la dernière heure
Après une promenade mélangeant mystère, énervement mais putain c’est la cinquième fois que je repasse par là bordel de merde je déteste cette forêt de merde qui sent la merde et avoir les pieds dans la merde et j’avance comme un escargot même quand je cours ! Et pourquoi mon chien ne trouve rien ! Mais j’ai loupé un script ou quoi ? Et ce réseau de merde, on en parle du réseau !? Et les combats ? Pourquoi ? Je vais… Ho c’est joli ici. C’est flippant, c’est bien fait, c’est cool en f… Ha le jeu est terminé. La dernière heure de jeu est excellente. Mais jouer 4h pour l’avoir est-ce bien nécessaire ? Je n’en suis malheureusement pas convaincu. Le jeu est beaucoup trop inégal et a moins d’être un fan inconditionnel de la licence avec les murs d’un appartement recouvert de dessins obscures, c’est compliqué.

Pourquoi tant de haine
Le jeu ressemble à un patchwork d’idées qui n’ont pas pris le temps d’être assemblées correctement. Le constat se fait quand on passe d’un chapitre à l’autre. C’est tranché, découpé et en dehors d’une scène forte et de la dernière heure, il n’en reste pas grand chose à retenir. C’est simple, j’ai fait le jeu le jour de sa sortie (30 Août) et je l’ai laissé de côté. Désormais, quand on me pose la question, je ne me souviens que de ces deux moments forts… C’est pas très bon signe.

Une déception de taille pour un univers qui à pourtant un immense potentiel. Les fans hardcore vont aimer. Les autres attendrons une baisse de prix.
MOYEN

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