Quand j’étais petit, je voulais devenir sorcier. J’ai donc pris un bâton, dessiné un pentacle avec du Nesquik, et attendu que le monde change. Il n’a pas changé. Mais j’ai eu des fourmis dans les jambes. HYKE: Northern Light(s), c’est un peu ça : plein de bonne volonté, une direction esthétique sucrée, et une magie qui ne prend pas.
Plateformes : PC, Switch, PS5
Développeur : Akatsuki Games Inc., Blast Edge Games Inc.
Éditeur : Aniplex Inc.
Sortie : 19 septembre 2025
Dans ce top-down action pixel RPG, vous incarnez Hyke, une jeune sorcière mignonne, qui part à l’aventure dans un monde doux, coloré, peuplé de compagnons tous plus archétypaux les uns que les autres. Le gameplay alterne entre exploration, petits combats, crafting de campement, et moments de repos narratifs autour du feu.
Dit comme ça, on pense immédiatement à un croisement entre CrossCode pour le gameplay, Atelier Sophie pour l’ambiance, et Stardew Valley pour le camping chill.
Mais la sauce ne prend jamais vraiment. À force de vouloir tout faire avec légèreté, le jeu finit par ne rien peser du tout.

Visuellement, HYKE: Northern Light(s) est mignon. Très mignon.
Les sprites sont jolis, les animations sont correctes, les environnements sont agréables, surtout les couchers de soleil sur les collines pixelisées. Ça sent la chaleur d’un moteur maîtrisé, une patte cohérente, et quelques très beaux assets.
Mais… le tout reste étonnamment fade. Pas de vraie identité visuelle forte. Les monstres sont oubliables, les zones se ressemblent, et l’interface est fonctionnelle sans charme. Ça manque de relief, de contraste, d’une idée de mise en scène un peu plus ambitieuse.

Là où le bât blesse, c’est sur l’action.
Le jeu se décrit comme un action-RPG, mais les combats sont d’une mollesse inquiétante. Vous tapez, vous esquivez, vous balancez un sort, et vous recommencez. Pas de combo, pas d’impact, pas de tension.
On dirait un prototype de combat de Zelda: Minish Cap, mais sans le budget “Nintendo”.
On aurait adoré un système à la Moonlighter, ou même une approche à la Chained Echoes, mais HYKE reste dans une zone tiède, répétitive, jamais exigeante… mais jamais satisfaisante non plus.

Les moments de repos autour du feu sont là pour détendre. Discuter avec ses compagnons. Lire quelques lignes de texte un peu trop sages. C’est sympa… les dix premières fois.
Mais le jeu n’exploite jamais ces moments pour développer un vrai lien émotionnel. On reste à la surface, entre petites anecdotes et morceaux de lore dispersés. On attend un événement. Un drame. Une surprise.
Mais il ne vient pas.
Même le système de craft reste trop limité pour que le “camping” devienne un vrai cœur de gameplay.
On sent bien ce que le jeu veut faire : un petit RPG léger, zen, mignon, à jouer par tranches de 30 minutes, comme on sirote une tisane. Et pour certains, ce sera parfait. Mais pour ceux qui attendent un peu plus de structure, de gameplay, de surprise… la tisane aura refroidi avant la fin du premier donjon.
MON AVIS
HYKE: Northern Light(s) aurait pu être un petit bijou. Il a l’esthétique, le thème, l’envie.
Mais tout semble manquer de souffle, de liant, de générosité dans le fond. On avance, on tape, on campe… et on oublie.
Ce n’est pas un mauvais jeu. C’est un jeu gentil. Et parfois, gentiment fade.
MOYEN
Test effectué sur :
PS5