Shadow of the Tomb Raider

INFO
2018 – PC/PS4/ONE
Genre : Aventure/Action
Joueur : Solo
Développeur : Crystal Dynamics/Eidos
Éditeur : Square Enix
PEGI 18
Testé sur PS4

Mon dieu comme c’est le bordel dans ma tête. Je sors du jeu et suis bien incapable de donner mon avis. Un exercice difficile et particulièrement ingrat, il faut le reconnaître. C’est donc avec mon plus beau slip en imitation peau de bête que je vais brandir la lance de ma critique. J’avance fièrement pour mieux m’enliser dans la boue. J’en ressort et me fait attaquer par une bête sauvage. Plongeant vaillamment dans l’eau pour me dépêtrer de ce merdier, je me fait bouffer par un banc de piranhas. Au moins je serais mort avec classe. Un temps de chargement et je re… Mort dans un piège. Ça me rappel les premiers Tomb Raider. Cette oppression constante et la mort qui rôde tel un serpent qui nous étrangle à nous en faire chier le petit déjeuné. Shadow of the Tomb Raider va passer sur le grill.

This is the end, my only friend
Lara en aura vraiment prit plein la gueule dans les deux premiers opus de cette relecture beaucoup plus mature de la licence la plus populaire des années 90. En 2013, elle se retrouve coincé sur une île dans Tomb Raider. En 2015, elle affronte le froid Sibérien dans Rise of the Tomb Raider. Il faut donc clôturer cette histoire qui se doit visiblement d’être une trilogie sur les origines de la brune à la détente facile. J’ai vais donc devoir donner un avis en prenant en compte les jeux précédents ? Pas forcément. Inutile de se gargariser sur le passé et prenons l’objet tel qu’il se présente. Il est tout à fait possible d’y jouer sans connaître les deux premiers. Je comparerais les points les plus importants mais ça n’influencera pas ma note finale.

Siffler là haut sur la colline
La partie graphique du jeu nous donne le ton : c’est sombre et particulièrement saignant. Lara va parcourir des lieux magnifiques sous des effets de lumières saisissants. Le tout est porté par une ambiance sonore des plus immersives. Cependant, on va déchanter par endroit en remarquant des manques de finition. Par conséquent, certaines textures seront dégueulasses au milieu des autres, l’eau va réagir n’importe comment et trop de lieux vont être bien trop sombre. Ce dernier point est d’autant plus énervant car on ne peut pas allumer la torche quand on veut et que Lara va l’utiliser de manière scriptée une fois sur trois. Alors je veux bien croire que cela puise contribuer à l’ambiance mais ça la plombe plus qu’autre chose. Heureusement, certain lieux vont nous offrir des ambiances incroyables qui nous font finalement vite oublier se problème. Aussi agaçant qu’une mouche à merde qui nous empêche de dormir. Le gameplay quand à lui va nous offrir quelques nouveaux mouvements comme la possibilité de descendre en rappel. Youpi. Passons aux phases d’infiltrations dans le paragraphe suivant.

Boue, infiltration et pirouette cacahouète
Les phases d’infiltrations vont être beaucoup plus nombreuses qu’avant. Désormais, la possibilité de se recouvrir de boue va nous permettre de nous fondre dans le décor beaucoup plus facilement. Jouer au prédateur est particulièrement intéressant. La palette de mouvements n’est pas non plus celle de Sam Ficher, il ne faut pas déconner non plus. C’est plaisant mais ce canard que je vois partir en courant ne va pas non plus se faire démolir la troisième patte. Pour ceux qui veulent foncer dans le tas, c’est possible mais c’est risqué. L’infiltration est donc dans la moyenne et on ne s’en tapera pas le cul par terre.

Vers l’infini et l’eau de là
Les passages aquatiques vont eux aussi être plus nombreux. Lara n’ayant pas le niveau d’apnée d’un Jacques Mayol, elle va devoir trouver des poches d’airs pour se remplir les poumons. C’est souvent stressant et plutôt bien fait. Attention aux piranhas. Vous êtes prévenus.

Un scénario catastrophe catastrophique
C’est que là Shadow of the Tomb Raider va littéralement chier dans le ventilateur. Face à un tel synopsis, Uwe Boll trouverait l’occasion de refaire du cinéma. Des clichés à la pelle et des dialogues fades complètement dénué d’humour. Les cut-scenes sont chiantes et sans aucune mise en scène. On bouffe du champ/contre-champs du début jusqu’à la fin. La première heure du jeu est pourtant tellement pleine de promesse. Tout s’écroule très vite sous notre regard impuissant. Comme à mon habitude, je ne vais rien dévoiler de l’histoire, je ne suis pas là pour spoil ce post-it. Mention spéciale à Jonah qui joue parfaitement le rôle de la plante verte.
Dans un jeu d’aventure, il faut un minimum pour me captiver et bien évidemment le scénario en fait parti. Je ne demande pas la lune et c’est dommage de voir que en 2018 le scénario est encore au second plan. Un gros soupir avant de s’attaquer au cœur du jeu: les tombeaux.

Contemple actif
Ceux qui veulent se creuser les méninges avec les différents puzzles seront aux anges. C’est varié est particulièrement bien fait dans le sens où nous avons l’impression d’évoluer dans des tombeaux à l’architecture plus naturelle. L’eau et le feu seront à l’honneur comme dans les deux premiers opus. Je me suis régalé à les arpenter et c’est exactement ce que j’attends d’un jeu qui porte le nom de Tomb Raider.

Monde semi-ouvert et quêtes secondaire
Shadow of the Tomb Raider va nous offrir deux endroits très ouverts que nous pourrons parcourir tel un touriste. C’est aussi l’occasion d’aller voir les marchands pour compléter son arsenal de mort. Les quêtes secondaires ne seront pas vraiment scénarisés et se résumeront à du FedEx’s style. C’est du gras en plus toujours bon à prendre.

Shadow of the Tomb Raider c’est un peu le petit dernier qui à le cul entre deux chaises. D’un coté nous avons des graphismes agréables et des temples très pertinents et de l’autre un scénario qui chie dans la colle et des dialogues à faire pleurer Chuck Norris. Si on se concentre sur l’essentiel, le jeu fait très largement le boulot : un dépaysement semé de tombeaux et d’énigmes. C’est exactement ce que j’attendais.
BON

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