S.T.A.L.K.E.R.: Legends of the Zone Trilogy

La Zone, elle, ne meurt jamais. Elle somnole, elle attend, elle remue sous les orages radioactifs. Et puis un jour, elle revient.
Le 20 mai 2025, les trois volets cultes de S.T.A.L.K.E.R. — Shadow of Chernobyl, Clear Sky, Call of Pripyat — se réveillent, retexturés, revoicés, repolishés, et s’invitent même sur consoles.

Informations du Jeu

Plateformes : PC

Développeur : GSC Game World

Éditeur : GSC Game World

Sortie : 20 mai 2025

On pourrait croire que GSC a juste mis un peu de gloss sur des fossiles de 2007. Mais non. La première chose qui frappe, c’est la lumière : le ciel se fissure sous les god rays, les flaques reflètent ta peur, et la Zone te caresse avec des textures 4K qui sentent encore le plomb.
On parle de remaster, mais parfois, ça frôle le remake paresseux. L’eau est sublime, les ombres dansent comme dans un rêve humide et anxiogène. Et pourtant, tout n’a pas changé — on est encore dans du X-Ray Engine, patché jusqu’à la moelle. Pas d’Unreal, pas de magie noire. Juste de la sueur.

Bon, techniquement, ça rame un peu. Enfin, ça dépend. Sur PS5 et Xbox Series, tu peux choisir entre 4K cinématographique à 30 FPS ou un mode perf’ qui fait tourner la Zone comme une toupie déglinguée. Sur PC, avec un bon GPU et beaucoup d’indulgence, ça passe crème. Enfin, sauf quand ton stalker se téléporte dans le décor. Ou que ton inventaire oublie qu’il existe.

Ce qui n’a pas changé — Dieu merci —, c’est le gameplay. Tu es toujours ce pauvre type avec un fusil bancal, trois barres de pain moisi, et des radiations jusque dans l’âme. Chaque pas est une prière. Chaque balle compte. Chaque rencontre est potentiellement ton dernier barbecue.
L’intelligence artificielle, fidèle au système A-Life d’origine, reste imprévisible, parfois bête, souvent brillante. Les PNJ se battent, dorment, se perdent, vivent. Tu passes ton temps à les regarder exister en te demandant si tu vas oser leur tirer dans le dos pour un morceau de saucisson.

Mais la maniabilité… ah. Voilà. Là, c’est rude. Sur console, c’est parfois un peu la fête du spasme : viser, courir, sauter relèvent du sport extrême. Rien de dramatique, mais on sent qu’on est sur du portage plus que sur du sur‑mesure. Disons que c’est une vieille Jeep remise à neuf… sauf qu’elle freine avec les dents.

Il faut aussi parler de la controverse. Depuis le lancement, les voix russes ont été retirées, certaines affiches soviétiques remplacées. Pour beaucoup, c’est une amputation de l’identité du jeu. L’ambiance, celle du soviétisme défraîchi, y perd un peu de sa sueur froide. Et dans une série où l’immersion tient du rite mystique, ce n’est pas rien.

Ajoutez à ça une première salve de bugs assez gratinée (objets qui volent, sauvegardes instables, grenades auto‑suicidaires), et vous comprendrez pourquoi le lancement a fait grincer quelques dents dorées.

Mais soyons clairs : malgré tout, S.T.A.L.K.E.R. Legends of the Zone Trilogy reste ce qu’il a toujours été — un jeu qui ne te prend pas par la main, qui t’abandonne dans une forêt brumeuse avec un fusil cassé et qui te dit : « Démerde‑toi, frère. Et surtout… écoute. »

Les trois campagnes tiennent encore debout. Shadow of Chernobyl reste l’initiation parfaite, Clear Sky est toujours aussi bancale qu’ambitieuse, et Call of Pripyat reste la plus solide, la plus ouverte, la plus tragiquement belle. Rien n’a été réécrit. On a juste sorti les cadavres du placard pour leur repasser la chemise.

MON AVIS
S.T.A.L.K.E.R. est un mirage. Une promesse tenue à moitié, rongée par les radiations de son ambition. À chaque instant, la Zone nous tend quelque chose d’unique : une atmosphère inégalée, une tension organique, une solitude palpable. Mais ces instants sont englués dans des mécaniques approximatives, des bugs historiques, une interface soviétique, et des pics de difficulté incohérents.

MOYEN

Critique

Points forts

  • Une refonte visuelle solide sans trahir l’original
  • Liberté totale
  • Univers intrigant

Points faibles

  • Bugs persistants
  • Bugs persistants
  • Histoire floue
Console du Test

Test effectué sur :

PC (Steam)

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